Soleil, chaleur et absence de pluie… La sécheresse des sols, la plus sévère jamais enregistrée, s’annonce durable. Elle se traduit par de larges restrictions d’usage de l’eau en métropole.

Un nouveau record tombe. Il s’ajoute à la liste des températures historiques relevées par Météo France depuis mi-juin. Juillet 2022 s’inscrit au second rang des mois les plus secs depuis le début des relevés météo, en 1958. Juste derrière mars 1961. Le pays, assailli cette semaine par une troisième vague de chaleur intense, affronte une sécheresse sévère et inédite qui « diminue la ressource en eau », alors que « la canicule renforce la demande », a souligné le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, ce lundi 1er août, sur Franceinfo.

Sécheresse inédite

Manque de pluie critique

Les jours de pluie en juillet ont été rares, insignifiants, voire inexistants en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et en Corse. « En moyenne, sur le pays, le cumul de précipitations s’élève à 8,1 mm, soit un déficit de 85 % », relève Météo France. Au 26 juillet, il est tombé « moins de trois jours de pluie en plaine, soit trois à dix jours de moins que la moyenne ».

Les déficits, importants, oscillent de 60 % en Île-de-France (18,7 mm) à 65 % en région Centre (34,6 mm), pour bondir à 96 % en Corse, 95 % en Auvergne et en Bretagne. Le problème est que « ce début d’été hors norme, s’inscrit dans une année sèche. Le déficit depuis le début de l’année est compris entre 25 % en Île-de-France et dans le Limousin et 50, voire 55 % en Corse et Paca », souligne Météo France.

Restrictions d’usage généralisées

À l’exception des Alpes-Maritimes, quatre-vingt-dix départements sont concernés par des mesures de vigilance ou restriction d’usage des eaux souterraines ou de surface, la moitié affrontant des situations de crise. Les préfectures imposent, dans ces secteurs, l’arrêt des prélèvements non prioritaires, y compris à des fins agricoles. L’irrigation des grandes cultures, le lavage des véhicules, le remplissage des plans d’eau, des piscines privées de plus de 1 m³ y sont interdits. Seul l’arrosage des potagers est possible, de 20 h à 8 h du matin.

Des prévisions pessimistes

Le pays va continuer à tirer la langue. Les projections à moyenne échéance (deux semaines) n’entrevoient aucune pluie à l’horizon.

Depuis l’hiver dernier, la France est sous l’influence de situations de blocage anticyclonique répétées, reléguant la pluie hors des frontières, relève le prévisionniste Guillaume Séchet sur son site Météo-Paris.

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