Macron
ne s'est pas correctement exprimé : ce n'est pas la fin de l'abondance,
c'est la fin d'un monde. Celui du libéralisme à visage humain. Déjà
fortement remis en cause avec la gouvernance globale covidienne, le
système libéral vient d'être enterré par Macron, puis par Borrell, après
les nombreuses déclarations surréalistes de différents politiciens
européens. La page du 20e siècle est tournée. Celle qui s'ouvre est peu
ragoûtante... Et ne pouvant ouvertement assumer ce choix idéologique
impopulaire, le conflit en Ukraine est instrumentalisé, la Russie est
démonisée.
C'est
bien la mort du 20e siècle, avec l'affermissement de la classe moyenne,
avec l'idée du développement d'une société pour tous, avec la volonté
d'une éducation de masse permettant une amélioration générale des
conditions de vie. C'est cela qui est terminé. C'est cela qui n'a plus
sa place dans le monde globalisé en guerre pour sa survie. En guerre
contre nous. D'ailleurs, nous avons été prévenus par nos dirigeants, qui
instrumentalisent la guerre en Ukraine pour achever sur le dos de la
Russie le système national.
En Allemagne, Scholtz
avait déclaré que rien ne sera plus comme avant, que les circuits
économiques sont déstabilisés - par les sanctions adoptées par les
Européens eux-mêmes contre la Russie, autant que par la furie globaliste
covidienne. Le prix du gaz
en Europe est passé au-dessus des 3.500 dollars pour 1000 m3 et le coût
s'emballe pour les particuliers et les entreprises. Les économies
nationales ne vont pas survivre à une telle politique.
Des
mesures absurdes sont prises, comme mettre des amendes aux magasins,
qui laissent la porte ouverte avec la climatisation. Des dirigeants
politiques vous disent de prendre une douche froide en criant "Tiens,
c'est pour toi Poutine", d'autres de réduire votre douche à 5 minutes.
L'on voit des pancartes dans les magasins demandant de ne pas acheter
plus d'un pot de moutarde en raison de la pénurie. Nos sociétés glissent
vers l'absurde, car seul l'absurde peut expliquer les choix politiques
faits.
Lors
de la réunion du Conseil des ministres de rentrée, Macron a déclaré que
c'était la fin de l'abondance et que tel était le prix à payer pour la
liberté. Nous pouvons désormais estimer nos libertés, enfin ce qui en reste, en minutes de douche et pots de moutarde.
Pourtant,
ne soyons pas si naïfs, nos libertés n'ont rien à faire ici, il ne
s'agit que d'idéologie et de pouvoir. Ces gesticulations ont pour but de
mettre en place un choc suffisamment important pour changer de
monde - le pré-choc covidien ayant mis en place les prémisses, mais
n'étant pas suffisant pour permettre l'implosion des sociétés,
nationalement ancrées. Ainsi l'on voit apparaître les vieux-nouveaux
spectres des "nouveaux mondes" et la fantasmagorique transition
énergétique au chant du ceci est une chance, ne la laissons pas passer.
Pour faire passer la pilule, les économistes de service nous affirment
même que ce processus de rupture économique est inévitable et que nous
entrons dans "un régime de rareté". Bref, la rareté est une chance !
La
fin de l'abondance signifie que la classe moyenne n'aura plus les
moyens de vivre, comme elle en avait l'habitude avant 2019, pour la
simple et bonne raison qu'il n'est plus nécessaire de l'entretenir, elle
est même contre-productive dans le nouveau système. Tout le
business national est dans la même catégorie. Ils sont trop
conservateurs, c'est-à-dire trop attachés aux valeurs libérales, qui
leur ont donné leur place dans la société. La classe moyenne, les
PMI-PME, l'artisanat, constituent le socle social national. S'il ne doit
plus y avoir de nation, ils doivent disparaître. Toutes les mesures
anti-économiques, qui sont adoptées ces dernières années, y travaillent
sûrement.
Dans
cette société au rabais, l'enseignement de qualité et de masse, qui
était la marque de fabrique du 20e siècle, ayant permis de constituer
cette classe moyenne forte, doit également disparaître et il disparaît.
Après la réécriture des programmes scolaires, leur transition
idéologique, voici les formations
expresses de 4-5 jours et vous avez un prof tout neuf. Incompétent à
souhait, parfaitement adapté à l'abrutissement de masse, cette masse qui
doit savoir ce qu'est le genre, comment trier ses déchets, que maman
peut réparer la voiture encore mieux que papa, qu'une fille et un garçon
ça n'existe pas, vaguement lire et écrire, qui doit savoir tout cela et
non pas ses humanités. L'élite gardera ses écoles privées, la classe la
plus basse qui va se reconstituer n'aura pas besoin d'école.
Nous
revenons à la situation d'avant le 20e siècle, mais sans les
Etats-Nations, sans cette politique nationale, qui donnait un sens au
libéralisme. Et ce système impopulaire, qui se construit contre les
populations, ne pourra se maintenir que par la terreur. Le libéralisme
politique est mort, en même temps que le libéralisme économique - toute
véritable opposition est bannie, elle est démonisée, elle est ennemie.
Le signe de ralliement de cette "liberté globaliste" est le drapeau
ukrainien, que l'on voit envahir nos pays, qui ne sont pas
officiellement en guerre contre la Russie, mais se liquéfient dans un
atlantisme incontrôlable.
Rien
de tel qu'une bonne guerre politico-médiatique pour faire passer tout
cela. La propagande anti-russe tourne sans retenue dans tous les médias.
Les dirigeants mettent toutes les difficultés socio-économiques
induites par leur politique sur le dos de la Russie. L'opposition
politique nationale ne doit plus exister ... sinon l'on est catalogué
"pro-russe" et bientôt ennemi du peuple - global et décérébré.
La
France, comme pays, comme Etat, comme Nation, n'a pas sa place dans
cette vision du monde, qui se réalise sous nos yeux. Il est urgent de
réagir.
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