Des centaines de différents types de marchandises russes non autorisées, d'une valeur de plusieurs milliards de dollars, continuent d'affluer vers les ports américains, a rapporté l'Associated Press jeudi.
Le rapport a souligné que plus de 3.600 cargaisons de bois, de métaux, de caoutchouc et d'autres marchandises sont arrivées dans les ports américains en provenance de Russie depuis février. "C'est une baisse significative par rapport à la même période en 2021, quand environ 6.000 expéditions sont arrivées, mais cela représente toujours plus d'un milliard de dollars de commerce par mois", a écrit AP, ajoutant que les cargaisons arrivent dans les ports américains presque tous les jours.
Il a également noté que "l'interdiction des importations de certains articles ferait probablement plus de mal à ces secteurs aux États-Unis qu'en Russie". Certains importateurs américains obtiendraient des matériaux alternatifs ailleurs, mais beaucoup d'autres n'ont pas ce choix.
Les articles expédiés sont "clairement légaux et même encouragés par l'administration Biden", selon le rapport. Cependant, dans certains cas, l'origine des produits expédiés des ports russes peut être difficile à discerner. Par exemple, les sociétés énergétiques américaines continuent d'importer du pétrole du Kazakhstan via les ports russes, même si ce pétrole est parfois mélangé au carburant russe interdit.
La Russie est un exportateur clé de métaux comme l'aluminium, l'acier et le titane, a déclaré à l'AP l'économiste de Morgan Stanley, Jacob Nell, expliquant que la suppression de ce commerce pourrait faire grimper considérablement les prix pour les Américains déjà aux prises avec l'inflation.
"L'idée de base des sanctions est que vous essayez d'agir d'une manière qui cause plus de douleur à l'autre côté et moins de douleur à vous-même", a-t- il déclaré.
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