25 août 2022

"Amazon est complice" : un sous-traitant du géant américain n’a pas payé ses salariés depuis juin

Deuxième jour de manifestation, mercredi 17 août 2022, pour les chauffeurs-livreurs de Fast Despatch Logistics (FDL), à Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis. Les salariés de ce sous-traitant d’Amazon – géant du commerce en ligne – bloquent le centre de tri de la multinationale, au 3, rue des Aérostiers. Ils réclament le paiement de leurs salaires et la clarification de leurs situations.

Les 68 salariés de FDL à Noisy-le-Grand ont appris brutalement la cessation d’activité de leur entreprise – ainsi que de tous les autres dépôts français – par le biais d’une note interne, adressée mardi 9 août aux différents responsables de site. Un document qu’actu Seine-Saint-Denis a pu consulter.

« Fast Despatch Logistics vit une situation sans précédent (…) la Société n’est plus en mesure de vous fournir du travail, indique ce courrier signé des ressources humaines, sans pour autant préciser les raisons de l’arrêt de l’activité. Vous avez toutefois la possibilité de chercher un autre emploi, et de démissionner afin d’être libre de tout engagement envers la Société. »

Deuxième option laissée par l’entreprise de logistique britannique : attendre la fin de la procédure collective. « Cette procédure est relativement longue pour une entreprise qui ne compte pas moins de 700 salariés comme la nôtre, elle pourra durer au moins trois, voire quatre mois en fonction des différentes étapes », précise-t-elle.

Un choix aux allures d’ultimatum pour ces 50 chauffeurs-livreurs venus manifester mercredi 17 août, largement précarisés par le non-versement de leurs salaires du mois de juillet. « C’est invivable, j’ai dû annuler mes vacances et je ne peux pas payer mon loyer. On a le sentiment qu’on nous pousse à démissionner pour renoncer à nos droits », fustige Mohammed, chauffeur-livreur, depuis le rassemblement, au 3, rue des Aérostiers.

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Plus que FDL, c’est l’ombre du géant Amazon qui se dessine, en creux de la manifestation. « En se déchargeant sur ce sous-traitant, Amazon est complice. Comment expliquer qu’une entreprise qui gagne des millions d’euros de bénéfices ne puissent pas payer 70 salaires ? », s’interroge Nicolas, un salarié de FDL à Noisy-le-Grand, préférant rester anonyme.

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Lire l’intégralité de l’article sur actu.fr


En Alsace aussi !

Après avoir appris la cessation d’activité de leur entreprise, les salariés strasbourgeois d’un sous-traitant d’Amazon, Fast Dispatch Logistics (FDL), se retrouvent dans une situation critique. Ils attendent toujours leurs salaires de juillet et août, et veulent se faire entendre en manifestant devant le site d’Amazon, à la Meinau.

Fast Dispatch Logistics a mis la clef sous la porte le 9 août 2022, laissant 1 700 salariés sur le carreau partout en France. À Strasbourg, ils sont 80 à ne pas savoir de quoi leur avenir sera fait. À plus court terme, ils attendent depuis des jours le versement de leurs salaires de juillet et d’août, sans en voir la couleur.

Ces chauffeurs-livreurs sont sans nouvelles de leur employeur depuis une note de service reçue le 10 août : « Aucun statut de fermeture n’est connu à ce jour », dénoncent les salariés dans un communiqué de presse. Ils réclament leur salaires, mais également une décision officielle quant à la cessation d’activité de FDL. Ce flou ne leur permet pas d’engager de nouvelles procédures.

Commentaire d'un livreur :  "Je suis DA Amazon, c’est à dire livreur comme ces gens. Nos patrons doivent payer le gasoil, les camions, les salaires, le personnel administratif. On a des accrochages car la cadence est très élevée. Il faut payer les assurances, les franchises. Je n’arrive pas à comprendre comment les patrons s’en sortent. D’ailleurs, peut-être qu’ils ne s’en sortent pas, et on va finir comme ces gens dans l’article. Amazon nous donne une application, Amazone Flex, mais tout est pourri. On doit livrer en mains propres, mais on a parfois jusqu’à 130 points de livraisons sur 8h45 de travail. On doit soit appeler le client, soit lui envoyer un sms. Tu vois le genre. Surtout qu’il y a des clients qui commandent et ne sont pas là, ou qui n’ont ni numéro ni nom sur la boîte aux lettres, ou qui demandent une livraison en BAL alors que le colis fait 80 cm de large. Tout les livreurs trichent, l’application Ementor qui nous flique en permanence est piratable. Mes patrons sont sous traitants de G, autre sous traitant d’Amazon. Chaque matin, on est des dizaines de camions à venir charger en station zone fret de Bordeaux, sortie 5. On livre sur la région ouest de Bordeaux plus de 15 000 colis jours. Chez les bobos du grand ouest bordelais et de la côte aux villas à 3 millions d’euros qui roulent en vélo pour prendre soin de la planèèèète."

Lire la suite de l’article sur france3-regions.francetvinfo.fr

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