21 juillet 2022

La coïncidence contre-attaque

En décembre dernier, un précédent article notait un pic inhabituel de petits soucis cardiaques chez les sportifs et notamment les footballeurs en 2021 : apparemment, cette année voyait plus de décès sur les terrains que les années passées. La proximité de ces événements avec la distribution de picouses magiques était troublante.

Mais, nous avait-on assuré à l’époque, tout ceci n’était qu’une pure coïncidence : rappelant, encore et toujours, que corrélation n’est pas causalité, que tout était sous contrôle et qu’il n’y avait là que biais d’observation ou d’attribution, au pire pouvait-on assez finement observer que certains sportifs, malades du Covid en 2020, en subissaient les terribles conséquences dix ou douze mois plus tard à l’occasion d’un effort cardiaque. Le covid long – jamais clairement défini mais rudement pratique en l’espèce – répondait aux quelques questions qui subsistaient encore.

La vie reprit son cours parsemé de crises cardiaques naturelles, de thromboses habituelles, de morts subites courantes et de menstruations bousculées de façon parfaitement légitime.

Le temps passe, les études s’accumulent et la médecine progresse. Loin des médias et des Patrouilleurs de la Raison Officielle qui rappellent à tous ce qu’il serait faux d’imaginer, de penser ou de déduire, quelques recherches aux résultats étonnants ont été publiées depuis. Les conclusions sont assez peu équivoques.

Ainsi, une étude parue dans Nature (un obscur opuscule scientifique) montre une augmentation de 25% des événements cardiovasculaires d’urgence chez les 16-39 ans suivant les premières et secondes doses de vaccin. Stupéfiante coïncidence.

Ainsi, une autre étude semble montrer un taux de myocardites plus élevé chez les hommes de moins de 40 ans après deux ou trois doses de vaccin, et dans une proportion supérieure aux myocardites observées pour les hommes de la même tranche d’âge après un Covid.

Dans JAMA, on découvre que deux doses de Pfizer multiplieraient par 133 le risque de myocardite chez les jeunes de 12 à 15 ans par rapport à la valeur initiale. Le hasard fait écrire des choses étonnantes.

Apparemment, le covid ne serait pas responsable de ces soucis cardiaques surnuméraires puisqu’aucune preuve d’un risque accru de myocardite et de péricardite chez les patients adultes non vaccinés qui se sont rétablis du covid-19 n’a été observée dans cette étude-ci sur plusieurs centaines de milliers d’Israëliens. Surprenant.

Enfin, toujours dans JAMA et selon une étude nordique basée sur la population du Danemark, de la Suède, de la Norvège et de la Finlande, la potion miracle de Pfizer exposerait les 16-24 ans à un plus grand risque de myopéricardite que le covid-19.

Bien évidemment, il faudrait être particulièrement fou pour imaginer que ce qui s’observe sur des millions de Britanniques, de Danois, d’Israéliens ou de Suédois serait aussi vrai sur des sportifs qui font usage intensif de leur cœur. Ce qui aurait été observé sur les terrains de foot resterait donc un mystère ou une simple anomalie statistique.

Force est donc de constater que les coïncidences se nichent partout. L’observateur moyen est, certes, bourré de tics et sombre bien souvent dans l’erreur statistique, l’approximation fumeuse et la conclusion hâtive.

Cependant, on voit chaque jour grossir le corpus d’éléments qui tendent à faire prudemment penser que tout ne serait pas totalement rose au royaume des vaccins « sûrs et efficaces à 95% », promus par des industries pharmaceutiques jamais condamnées pour fraudes et des gouvernements d’une honnêteté irréprochable.

C’est ainsi qu’on peut s’interroger sur d’autres coïncidences, comme ces gens qui meurent plus chez eux que d’habitude ou cet excès de mortalité tant au Royaume-Uni que dans le reste de l’Europe, estimé entre 5 et 15% sur cette partie du monde alors que la vaccination y concerne plus de 80% des personnes.

Il semble clair que les confinements ont fait beaucoup de dégâts : suicides, suivi médical moins bon, incitation pour tous à ne pas aller à l’hôpital qu’on affichait débordé partout depuis deux ans, tout ceci concourt à la fois à une recrudescence des « morts à la maison » et de diagnostics trop tardifs pour certaines maladies fatales.

Il n’en reste pas moins qu’on meurt actuellement plus en 2022 qu’en 2019, 2020 et 2021. On s’interrogera peut-être sur l’effet « de moisson » qui aurait normalement dû compenser ces conséquences néfastes des politiques de santé désastreuses ces deux dernières années, et sur l’absence réelle d’explication de l’augmentation sensible du nombre de cercueils de petite taille observée en pompes funèbres et chez les thanatopracteurs.

Rassurez-vous : ces observations en vrac ne sont que ça, des collections d’éléments disparates qui forment, malencontreusement, des motifs d’inquiétude presqu’exclusivement basés sur des coïncidences. Nul doute que – exactement comme pour les soucis cardiaques de footballeurs – il ne s’agit que d’une volonté, idiote, farouche et évidemment complotiste d’y voir des liens alors qu’il n’y a rien.

On s’étonnera donc de l’acharnement de certains à affirmer malgré tout qu’on meurt plus dans les pays vaccinés qu’ailleurs. Rooh, les têtus !

 

C’est le cas d’Alex Berenson, ce journaliste qui fut banni de Twitler pour avoir remis en doute l’efficacité vantée des vaccins et qui, finalement, a obtenu – en cour – gain de cause auprès de cette plateforme, obligée de lui rendre son compte. Pour ce journaliste, des données canadiennes indiquent bien un petit souci avec ces vaccins.

Du reste, le cas actuel de la Nouvelle-Zélande laisse perplexe. On en tirera les conclusions qu’on voudra, mais les chiffres de décès imposeraient la prudence en terme de distribution gratuite de potion miracle.

Parallèlement, on ne pourra s’empêcher de noter d’autres coïncidences, qui rappellent toutes que ♩ « corrélation n’est pas causalité » ♪ , tagada ♫ tsoin tsoin ♬.

Ainsi en va-t-il du nombre de passages en urgence ces derniers mois : alors que la vie reprend son cours normal et que les Français, très majoritairement vaccinés, reviennent à leurs activités de prédilection, les urgences hospitalières se gonflent. Peut-être ces derniers, une fois déconfinés, se sont-ils tous lancés dans le jardinage, le bricolage et les rodéos sauvages ce qui augmente mécaniquement les bobos ?

Mais allez savoir : toutes ces coïncidences inexplicables qui se bousculent, cela devient impénétrable à décrypter. Et puis, n’oublions pas que l’explication du réchauffement climatique tient la corde !

C’est un peu comme l’augmentation du nombre de mort-nés : si le réchauffement climatique doit être écarté, il n’en va pas de même pour les insecticides, la malbouffe et n’oublions pas Vladimir Poutine.

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