14 juillet 2022

34 pharmacies accusées d'avoir détourné plus de 53 millions d'euros de tests antigéniques


Selon RTL, les officines incriminées facturaient des tests qu'elles prétendaient avoir distribué à des professionnels de santé. L'assurance maladie a été alertée par des montants anormalement élevés de demandes de remboursement.
L’Union nationale des pharmaciens d’officine réclame "la plus grande fermeté" pour ces fraudeurs.

Des dizaines de milliers de tests facturés, mais jamais distribués. En France, 34 pharmacies sont accusées de fraude massive aux tests anti-Covid par l'Assurance Maladie. Elles auraient détourné plus de 53 millions d'euros de tests antigéniques.

"Dans 9 cas sur 10, il s’agit d’une pharmacie qui prétend avoir distribué des tests à un infirmier, un médecin, un masseur kinésithérapeute. La pharmacie va nous facturer des tests, qu’elle n’a pas délivré à ces professionnels de santé", a expliqué à RTL Thomas Fatôme, le directeur général de l’Assurance Maladie. Depuis le début de la pandémie, l'administration sanitaire a déboursé 4 milliards d'euros pour les tests antigéniques, auxquels s'ajoutent les tests PCR, pour un montant total de 12 milliards d'euros.

Une seule pharmacie aurait détourné 18 millions d'euros

L'Assurance maladie a été alertée par des montants anormaux de demandes de remboursement, un pharmacien parmi les 34 incriminés ayant supposément détourné 18 millions d'euros en faux tests. L'organisme a ainsi vérifié si les professionnels de santé concernés avaient bien reçu les tests. 353 officines sont en cours de vérification, 150 dossiers ont été classés sans suite, et 169 font toujours l'objet d'une procédure.

Sur les 34 dossiers frauduleux, 14 plaintes pénales ont été déposées par les services de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM). Les plus gros fraudeurs risquent de devoir rembourser les sommes perçues, mais aussi l’interdiction d’exercer, voire la prison.

Du côté de la profession, le Conseil de l'ordre des pharmaciens rappelle que dans l'immense majorité des cas, les 16.000 officines qui ont pratiqué des tests ces deux dernières années l'ont fait en respectant les règles. Ce dernier a été saisi notamment par l’Union nationale des pharmaciens d’officine, réclamant "la plus grande fermeté pour ses fraudeurs qui dégradent l’image de toute une profession".

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