Une antenne 4G « débranchée » sur décision de justice après la mort de dizaines de vaches. Et les humains ?

Le Gaec du Coupet, en Haute-Loire, attendait cette décision avec impatience. L’antenne 4G installée à 250 m de l’exploitation va être débranchée quelques mois, sur décision de la justice. L’éleveur la soupçonne de la mort d’une quarantaine de ses vaches laitières.

En Haute-Loire, à Mazeyrat-d’Allier, une antenne 4G va être coupée le temps de quelques mois, après qu’un éleveur a constaté la mort suspecte de dizaines de ses vaches. Le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a rendu son jugement ce lundi 23 mai 2022, comme le rapporte le journal local L’Éveil .

L’État et les opérateurs condamnés

L’État et Orange ont donc été condamnés à suspendre l’activité de l’antenne 3G et 4G pour une durée de deux mois. Ils ont un délai de trois mois pour le faire.

« C’est un soulagement indescriptible, a partagé Frédéric Salgues au site Zoom d’ici . Nous, nous savons très bien que tout vient de là. L’expert a fait toutes les analyses possibles et imaginables […] Absolument rien [d’autre] n’explique cette hécatombe. »

Sollicité par l’AFP, l’opérateur Orange n’a pas souhaité commenter cette décision.

L’audience s’était tenue vendredi 20 mai. L’expert judiciaire mandaté par le tribunal du Puy-en-Velay s’était prononcé en faveur d’une interruption temporaire, pour lui permettre de poursuivre son expertise.

Plus de 40 bêtes retrouvées mortes

Un éleveur altiligérien du Gaec du Coupet avait déploré la mort d’une quarantaine de ses vaches et veaux depuis la mise en service de l’antenne, à 250 m de là, en juin 2021.

La production de lait avait également chuté et certaines vaches étaient devenues aveugles. Le troupeau semblait aussi se regrouper dans le coin de la pâture le plus éloigné de l’antenne.

Un vétérinaire expert avait été mandaté pour établir les causes du décès.

Le maire de Mazeyrat-d’Allier, Philippe Molhérat, qui avait autorisé l’installation de l’antenne, avait témoigné de l’état alarmant du troupeau, redoutant « une catastrophe sur le plan humain » et évoquant « l’inquiétude » grandissante des 1.500 habitants du village.

Les avocats des trois opérateurs mobiles concernés, Orange, Free et Bouygues Telecom avaient mis en avant l’absence d’élément scientifique établissant un lien entre la santé des animaux et les champs électromagnétiques.

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