24 juin 2022

Macron continuera à avancer masqué

Le rôle joué par Emmanuel Macron à l’Élysée est conforme à son « en même temps » devenu emblématique. Le « en même temps » est la marque de la double activité. Il y a ce qui est mis en lumière, destiné à être repris par les médias. C'est tout le décorum, le gestuel qui alimente les commentaires, suscite les débats, provoque les conjectures qui tiennent les auditeurs en haleine en créant de fausses incertitudes. La loi sur les retraites réussira-t-elle à être imposée ? Le prix des carburants va-t-il baisser ? Que va annoncer le Président Macron sur tel ou tel sujet qui, s'il n'était pas aussi ostensiblement mis en valeur, serait resté ignoré du plus grand nombre sans que le sort de l'Humanité eut été changé le moins du monde ?

Et puis, il y a les choses cachées. Celles dont on ne parle pas mais sur lesquelles il faut agir pour respecter le calendrier du Nouvel Ordre Mondial. L’intégration européenne qui est pourtant un enjeu capital ne peut avancer que d’une manière « souterraine », comme cela a toujours été le cas. C’est le propre même des sociétés Fabiennes de ne jamais dire vers quoi elles veulent nous conduire et, depuis la naissance de ce projet européen, l’ambiguïté propice à la dissimulation a toujours été de mise.

Le Président Macron est ce qu’il est convenu d’appeler un « mondialiste ». Il croit encore à cette vision d’un monde globalisé, débarrassé des nations et des peuples et scindé entre une élite dirigeante, à laquelle il appartient, et une plèbe de « Morlocks » nécessaire à l’exécution des tâches liées au fonctionnement de la machinerie.

Jamais d’allusion au “great reset”

Ce qui se passe en souterrain est infiniment plus important que ce qui est visible. Bien-sûr, je vais me faire traiter de complotiste. Pourtant, les faits sont là. Le livre « Covid 19 : la grande réinitialisation » est bel et bien paru en juillet 2020. A une notable exception près, (celle de Philippe de Villiers) aucun homme (ou femme) politique n’en a parlé. Personne non plus ne les a interrogés sur le sujet. Nous venons de vivre une double campagne électorale, commencée il y a presqu’un an et ce sujet n’a jamais été abordé. Oui, la réforme des retraites, le pouvoir d’achat, l’immigration, l’insécurité sont des vrais problèmes et ils se doivent d’être évoqués. Mais ce sujet est d’une toute autre ampleur, puisqu’il remet en question toute notre façon de vivre et de penser. C’est un véritable bouleversement de notre civilisation et le fait de ne pas en avoir dit le moindre mot est, en fait, très révélateur. Comment Emmanuel Macron pourrait-il ignorer ce qui se trame, lui, le « global young leader » ?

Voici, en quelques mots, la présentation qui en est faite  par TV5 Monde :

« Le concept central du “Great Reset” est donc la “transformation de toute notre société pour construire un monde meilleur, la planète étant à un carrefour historique avec le changement climatique et les économies qui vacillent, les inégalités qui menacent les fondements de la société. Toujours selon l’organisation de Davos, il semble qu’il n’y ait plus “des sociétés” — au pluriel — mais une seule. La société globalisée donc, planétaire. La crise du coronavirus aurait mis en évidence les failles de notre société et révélé à quel point notre monde est devenu injuste pour tant de personnes“.

Au delà de ces mots lénifiants, on retrouve la trame d’une société totalitaire, qui veut réduire les inégalités. Car cet « égalitarisme » ne sera pas total, mais ne concerne que ceux qui n’appartiennent pas à « l’élite intouchable ». Cette justice sociale consiste essentiellement à faire disparaître les classes moyennes. Sans rentrer dans le détail des propositions contenues dans le livre et qui sont disponibles sur beaucoup de sites, il faut cependant retenir la disparition des petites entreprises et de l’artisanat, la disparition de la propriété privée et la mise en place programmée du revenu universel.

On parle également d’un revenu universel inconditionnel, présenté comme l’arme absolue contre l’inégalité, puisque chacun en disposerait et pourrait l’utiliser comme il le souhaite.

C’est le genre d’argument pervers qu’il faut prendre « à contrario ». Cela signifie surtout la fin de toutes les aides qui ont permis, durant des générations, de pouvoir faire suivre des études prolongées à des gens qui n’auraient pu les financer.

Les gens seront, bien entendu, libre de trouver un emploi, mais combien d’emplois seront encore disponibles ?

En réalité, il s’agit d’une prolétarisation de tout ce qui n’appartient pas à l’élite. Cette élite perdurera car elle seule aura l’accès aux études et à la formation et se perpétuera par cooptation, comme c’est déjà beaucoup le cas aujourd’hui.

La disparition programmée des peuples et des nations

Pourquoi ne sommes nous pas informés de ce qui se trame ? Dans une conférence de presse de 1962, de Gaulle avait parlé du projet d’intégration européen et il mettait en garde le peuple français sur les conséquences que le fédéralisme entraînerait pour sa souveraineté. (Voir la vidéo à partir de 5′ 40”) C’est pour cela, pour cette clarté dans le discours, que les Français faisaient encore confiance à de Gaulle, même après l’affaire algérienne.

Dans l’esprit de de Gaulle, les États européens sont des États-nation. Pour lui, la disparition des États équivaut à la disparition des peuples et des nations. Il dénonce déjà le secret qui entourait ce fédéralisme européen et, comme vous pouvez le voir, cela ne va pas mieux. D’une façon assez habile, bien que dissimulatrice,  Emmanuel Macron évoque la « souveraineté européenne ». Une fois de plus, il égare le peuple français par ce qui n’est qu’un élément de langage sans existence réelle. La souveraineté, de par notre Constitution, appartient au peuple français et à lui-seul.

Parler de souveraineté européenne suppose l’existence d’un peuple européen et d’une Constitution européenne qui établirait cette souveraineté du peuple européen. En 2005, le peuple français a refusé la création artificielle et sans fondement d’un peuple européen. Il ne peut donc y savoir de souveraineté européenne. De même, les rares fois où le Président Macron parle d’une « plus grande intégration européenne », cela laisse supposer qu’il y a déjà une intégration, ce qui est faux. Il y a des accords, des traités, des intentions, mais pas d’intégration qui supposerait la disparition des États-nation. Enfin, il sait très bien que la seule forme d’intégration possible serait la constitution d’une Europe fédérale.

Un fédéralisme qui s’éloigne plus qu’il ne se rapproche

Même si l’élite dirigeante de l’Europe ( est-elle aussi européenne qu’elle le prétend, alors que beaucoup de ces membres sont passés par le Bilderberg et sont « Young Leaders », cas d’E.Macron) voit d’un bon œil ce glissement vers le fédéralisme, prélude à une mondialisation qui se généraliserait, de proche en proche, à la surface de la planète, il en est tout autrement pour les peuples. Ces derniers sont beaucoup plus attachés à leurs cultures respectives, leurs traditions et souvent, à leur terre natale.

L’adoption par référendum des traités (lorsque c’était prévu dans leur constitution) se faisait de plus en plus difficile au fil du temps, ce qui fait que la progression vers le fédéralisme européen a marqué le pas. Emmanuel Macron a tenté de passer en force avec le plan d’aide européen en faisant levier pour que les Allemands acceptent la mutualisation des dettes ainsi créées, mais rien n’indique que le processus va se développer. De même le choix du « quoi qu’il en coûte » qui a considérablement augmenté notre dette publique, même s’il lui a valu un regain de popularité, n’a été qu’un feu de paille et, sachant que les dettes d’aujourd’hui sont les impôts de demain, risque de se retourner contre lui, « la bise de l’hiver étant venue. »

Loin de rapprocher les peuples entre eux, les difficultés qui s’accumulent vont activer des réflexes de protection. Le passage à l’économie de guerre souhaité par Emmanuel Macron, loin de susciter l’engouement vers une force de défense européenne, risque au contraire se traduire par un « chacun pour soi »

Une dérive continue vers un pouvoir personnel

Emmanuel Macron, sans en référer à quiconque, a décidé de soutenir l’Ukraine contre la Russie.

Au nom de quoi ? Il n’existe aucune traité qui nous lie à ce pays. L’Ukraine n’est ni dans l’OTAN, ni dans l’Union Européenne. La position française peut, à terme, se révéler dangereuse. Si l’assistance humanitaire est compréhensible, et même souhaitable, fournir des armes à un pays en guerre peut nous mettre en situation de cobelligérance , c’est à dire que nous deviendrions des ennemis de la Russie. Même s’il ne fait aucun doute qu’une guerre entre l’Europe et la Russie servirait les intérêts de la caste dirigeante américaine, il est évident qu’elle ne peut se faire qu’au détriment des intérêts du peuple français. Intérêts à court terme en premier lieu, mais surtout à plus long terme car les choses « étant ce qu’elles sont et non pas telles qu’on voudrait qu’elles soient » (comme disait de Gaulle), il est inconcevable de réaliser une Union Européenne sans que la Russie y trouve sa place.

La régionalisation du monde est en route et il apparaît de plus en plus nettement qu’elle se fera au niveau des continents. Parag Khanna, cité par Klaus Schwab dans son livre cité au début, l’affirme sans détour (p 123) : « Le régionalisme était clairement en train de prendre le dessus sur le mondialisme avant que la pandémie n’expose les vulnérabilités de notre interdépendance à longue distance »

Cette tendance déjà lourde avant l’épidémie ne peut que se renforcer et nous devons la prendre en compte dans notre futur. Le Président Macron ne peut pas continuer à l’ignorer et poursuivre cette politique qui obère singulièrement l’avenir des peuples européens.

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