22 juin 2022

La Has propose de vacciner les cas contacts de la variole du singe

La France a déjà débuté la vaccination contre la variole du singe. Le 24 mai, la Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé la mise en place d’une stratégie vaccinale chez « les adultes à contact à risque élevé », en vue de limiter la propagation de ce virus. De nouvelles directives ont été recommandées ce lundi 20 juin, la Has propose de vacciner les cas contacts de la variole du singe, les primo-vaccinés et les enfants. Au 16 juin, la France comptait 183 "cas" confirmés, selon les chiffres de Santé publique France.

Le 20 mai 2022, la HAS avait recommandé la stratégie vaccinale à adopter pour lutter contre la propagation du Monkeypox ou variole du singe avec le vaccin Imvanex « administré idéalement dans les quatre jours après le contact à risque et au maximum 14 jours plus tard avec un schéma à deux doses espacées de 28 jours ». Pour rappel, le virus monkeypox ou variole du singe est une zoonose virale provoquée par le virus monkeypox. Cette maladie infectieuse touche principalement les singes et les rongeurs sauvages dans les zones forestières d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Transmissible à l’homme, elle présente les mêmes symptômes que la variole humaine, ce virus est peu contagieux et généralement bénin, avec un taux de mortalité de 3 à 6%. Le directeur Europe de l’OMS, Hans Kluge met déjà en garde l’Europe qui devrait s’attendre à une vague de cas de variole du singe dans les mois à venir : « Alors que nous entrons dans la saison estivale… avec des rassemblements de masse, des festivals et des fêtes, je crains que la transmission [de la variole du singe] ne s’accélère ».

Une dose de vaccin pour les cas contacts primo-vaccinés

Sous la demande du ministère chargé de la Santé, la HAS a étudié la stratégie vaccinale à appliquer face à l’apparition de plusieurs cas de Monkeypox en France. Elle a rendu public sa première recommandation le 20 mai 2022.

La HAS a opté pour l’administration d’une seule dose de vaccin aux personnes contacts déjà vaccinées contre la variole avant 1980. Les études prises en compte ont révélé que ces individus bénéficient d’une protection élevée contre le Monkeypox. L’injection d’un nouveau vaccin antivariolique aura un effet booster.

En revanche, pour les personnes contacts immunodéprimées, trois doses de vaccin sont recommandées. Dans son avis du 20 juin, l’ASNM a opté pour l’utilisation du vaccin de 3e génération Imvanex après consultation des données de sécurité.

La vaccination des enfants cas contacts "au cas par cas"

Les études réalisées dans des pays Africains ont révélé que les enfants ont plus de risque de développer les formes graves de la variole du singe. Des données en provenance des Etats-Unis ont aussi dévoilé que sur les 11 enfants infectés par le Monkeypox, deux présentaient des complications.

Actuellement, l’administration du vaccin Imvanex est uniquement autorisée chez les adultes. Mais selon des études, les vaccins ayant le même principe de fabrication qu’Imvanex sont bien tolérés par les enfants de plus de 4 mois.

Aussi, la HAS propose la vaccination des mineurs contacts à risque, néanmoins la HAS recommande une « vaccination au cas par cas, par les spécialistes et après une évaluation médicale partagée et avec le consentement des parents ».

Par ailleurs, la HAS demande la mise en place rapide des essais cliniques sur l’utilisation d’Imvanex en population pédiatrique. Le but est de bien évaluer l’efficacité et la sécurité du produit. Elle pourra alors recommander une stratégie vaccinale pour les enfants.

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