À noter : Pour les statistiques étudiées ci-dessous, la DREES précise que les comparaisons sont faites entre les "non vaccinés (zéro dose)" et les "complètement vaccinés (deux doses ou plus)", excluant les "primo dosés". Pour davantage de clarté, nous étudions dans cet article les données en population générale et faisons abstraction de certains biais potentiels.
Janvier 2022, à l'heure de la troisième dose
De novembre 2021 à la mi-janvier 2022, une partie des Français se faisait vacciner pour la troisième fois (graphique Our World in Data). Si bien qu'au même mois de janvier, seuls 21 % des Français n'étaient pas vaccinés (tous âges confondus). Mais pendant la même période, ces "non vaccinés" représentaient 39 % des hospitalisations, 49 % des soins critiques, 47 % des décès et 56 % de positivité. Il apparaissait donc qu'ils étaient alors surreprésentés :
De là à affirmer que les non vaccinés saturaient l'hôpital, il y a un pas. Pourtant, à ce moment-là, la presse mainstream s'en donnait à cœur joie.
L'efficacité vaccinale en chute libre ?
Puis, plus le temps est passé (février et mars en fin d'article), plus les taux de "vaccinés" sont remontés — effaçant peu à peu ceux des "non vaccinés", jusqu'à devenir majoritaires et surreprésentés. En avril 2022, les données de la DREES montrent que, si la proportion de "non vaccinés" par rapport aux "vaccinés" a à peine évolué, la répartition des taux dans les autres catégories étudiées s'est inversée. Là, les "non vaccinés" ne représentent plus que 21 % des hospitalisations, 18 % des soins critiques, 23 % des décès et 47 % de la positivité. Ce sont désormais les "vaccinés" qui apparaissent surreprésentés :
Une explication possible serait que l'efficacité vaccinale diminue rapidement, ce qui n'est pas sans rappeler les propos du président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, en janvier 2022, quand il comparait les vaccins à des "médicaments". Notons par ailleurs que le taux de positivité (chance d'être positif suite à un test) a décru chez les "non vaccinés", tandis qu'il a augmenté chez les "vaccinés". Cela pourrait signifier que l'immunité naturelle prouve son efficacité dans le temps, même si des biais sont probables, les deux populations n'ayant pas (passe vaccinal levé ou non) la même appétence pour les tests PCR...
La quatrième dose et le vaccin "multi-variants" de Pfizer, d'ores et déjà annoncés pour l'automne 2022 et attendus par l'Union européenne, inverseront-ils de nouveau cette tendance, ou seront-ils jetés à la poubelle dès leur arrivée ? Quoi qu'il en soit, ils n'effaceront pas l'actuelle explosion d'effets secondaires observée dans le monde — notamment aux États-Unis et en Allemagne.
Graphiques de la DREES pour les mois de février et mars 2022 :
Février
Mars
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