23 mai 2022

Deux Rafale se heurtent en plein vol à Cognac lors d'un Meeting

Deux Rafale se sont touchés en vol à l’occasion du Meeting de l’air de Cognac, en Charente, ce dimanche 22 mai. Aucun blessé n’est à déplorer mais de gros dégâts sur des habitations dans la commune de Gensac-la-Pallue.

« On aurait cru un coup de fusil, on est sortis, il y avait de la poussière partout », commence Sandra. Cette habitante de Gensac-la-Pallue (16) vit à quelques mètres de la maison sur laquelle s’est abattu un débris d’avion de chasse de plus d’un mètre de long ce dimanche 22 mai vers 12 h 30. En cause ? La collision de deux Rafale, en pleine démonstration de vol à l’occasion de la seconde journée du Meeting de l’air de Cognac. « Une chose rare », selon le colonel Lyautey, aux commandes de la base aérienne 709. Aucun blessé n’est à déplorer mais l’incident a provoqué une grosse frayeur dans la petite commune située à quelques encâblures de la base militaire.


« Quand on regarde les figures en vol, on ne peut qu’imaginer les risques », confie le maire de la commune, Bernard Mauzé, habitant de la rue impactée.

C. S./ “Sud Ouest »

« Je ne sais pas si on peut dire qu’il y a eu plus de peur que de mal, car cet incident n’est pas anodin »

Les badauds défilent sur le chemin des Gascards, afin de constater de leurs propres yeux l’ampleur des dégâts. Des tuiles jonchent encore le sol, la toiture apparaît comme « croquée » par un géant. « On a eu de la chance », estime le maire de la commune, Bernard Mauzé, habitant lui-même cette petite rue. Il garde en tête l’accident de 1967 auquel il avait assisté enfant, au Bourget (93). Un pilote de la Patrouille de France avait alors perdu la vie dans un crash, à une centaine de mètres des tribunes…

Enquêtes en cours

« Je ne sais pas si on peut dire qu’il y a eu plus de peur que de mal, car cet incident n’est pas anodin », estime-t-il. Les riverains échangent leurs inquiétudes. Faut-il continuer à effectuer ce genre de manifestation ? Pour Frédéric, l’époux de Sandra, « c’est un autre débat… ». Une chose est sûre : « Ça donne une mauvaise image », termine son jeune fils, Jules.

Le village attend maintenant des explications quant à la raison de la collision entre les deux avions de chasse. Contactées, les équipes de police ainsi que les pompiers et les gendarmes dépêchés sur place confient qu’il leur est impossible de communiquer sur la question. « Trois enquêtes ont déjà été lancées, annonce le colonel Lyautey, soulagé qu’il n’y ait aucune victime. Dans l’aéronautique, il n’y a qu’une priorité : la sécurité. Il faut faire la lumière et comprendre ce qu’il s’est passé. »

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