13 avril 2022

Pour dégager Macron : oubliez votre crédibilité, elle ne sert plus à rien !

Beaucoup de Français rêvent de dégager Macron. Mais il y a un hic : la terreur règne autour d'eux. "Quoi ? Tu voterais Le Pen ? non, quand même pas... tu vas perdre toute ta crédibilité..." Je vous explique pourquoi la crédibilité, c'est comme l'appendice : ça ne sert absolument à rien, et on retrouve une vie normale et heureuse dès qu'on l'a perdue...

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Les deux tiers des Français souhaitent un changement de Président de la République, affirmait un sondage publié quelques jours avant le premier tour. Ce chiffre est assez cohérent avec les résultats de l’élection, qui ont montré que Macron n’atteignait pas un tiers des votes exprimés (avec une abstention touchant un quart des Français…). 

Ce désir de changement se traduira-t-il dans les urnes ?

Beaucoup adoreraient voter pour Marine Le Pen, mais le poids de la censure, de la honte, de la vindicte collective maintenue à bloc par les médias et les puissants influenceurs de la caste promet une lourde sanction pour tous ceux qui cèderaient à leur envie de dégager un Président de la République haï. 

Face à eux, la résistance de la caste s’organise. 

Discrédit et bannissement : les deux mamelles de la terreur

Pour “tenir les troupes”, la caste utilise son mode opératoire favori, désormais déployé à toutes les occasions pour remplacer la démocratie par un régime de consentement obligé. Pour tous ceux qui refusent l’ordre mondialiste, les sanctions du discrédit et du bannissement sont prononcées à tour de bras, et sonnent dans l’esprit moyen comme autrefois la menace d’une convocation chez le Grand Inquisiteur. 

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est la combinaison des deux peines. Si l’on veut continuer à être “crédible”, c’est-à-dire digne d’être écouté à la table des adultes, il faut prononcer sa foi en la République, en la démocratie, en l’humanisme, toutes valeurs galvaudées par ceux qui prétendent les défendre, et qui sont une manière commode d’interdire aux gens de voter pour le Rassemblement National. 

Le bannissement survient, quand, malgré la menace, vous êtes passé à l’acte. Alors, vous êtes décommandé des dîners en ville, vous perdez vos clients, vos commandes, vos “bonjour” dans la rue. Et ce n’est même plus que vous devenez inaudible. Simplement, on ne vous calcule plus, comme on dit aujourd’hui. 

Il y aurait une mine de sel en Sibérie pour vous exporter qu’on n’hésiterait pas. 

Un système de punition industrialisé

Vous avez voté Le Pen et vous êtes devenu infréquentable. 

Du moins le pensez-vous. 

Car ce système présente désormais un vice majeur : il est tellement banalisé qu’il n’a de moins en moins d’impact sur la réalité. La caste s’est mise toute seule dans le corner progressif de sa haine de l’autre et de la liberté de pensée. 

La caste a transformé, à force d’intolérance, la démocratie en régime censitaire, aristocratique, réservé à une fraction de plus en plus réduite de la population. 

La banalisation du discrédit et du bannissement a commencé avec les Gilets Jaunes. La moindre inclination, même très discrète, pour ces hères en colère valait des regards méprisants et coûtait souvent une lourde dose de méfiance. 

Elle a continué avec l’interdiction des traitements contre la COVID et la quasi-obligation de se faire vacciner. Là, on est passé de la mise à l’index de la fachosphère, à la mise à l’index de la complosphère, un enfer bien pire encore que le reste. 

Désormais, nous sommes intimés de voter Macron, quoi qu’il arrive, sans nous poser de questions, et sans demander de comptes sur les insuffisances flagrantes du personnage. Nous sommes intimés de supporter les imbecillités de ses partisans, en nous extasiant sur leur prétendue intelligence. 

Telle est la démocratie que nous avons l’obligation d’encenser chaque matin : ne jamais remettre en cause la propagande officielle, et admettre tout et n’importe quoi comme une vérité révélée, dès lors qu’elle est prononcée par l’un des prêtres de la caste. 

Sinon, c’est la mise à l’index, puis la torture par l’Inquisition. 

Penser la crédibilité

Pour s’affranchir de ses peurs, de cette peur de perdre son statut social, il est indispensable de bien comprendre ce qu’est la crédibilité… et l’ineptie qu’elle constitue. 

La crédibilité, c’est la capacité que les autres ont de vous croire, notamment lorsque vous dites quelque chose. Elle ne fait pas appel à la raison, mais à l’apparence sociale, à l’imagination disait Blaise Pascal. 

En soi, la crédibilité n’a donc aucune importance ni aucune substance. Elle se résume à la représentation que les autres se font de vous, et ne concerne pas votre personnalité elle-même. 

La crédibilité, l’arme de la caste

On comprend ici pourquoi la crédibilité est l’arme préférée de la caste, puisqu’elle permet de tenir les gens non par la force, mais par la peur d’être mis au ban de la société. 

Elle suppose bien entendu que les individus aient peur du regard des autres, ce qui requiert deux conditions. 

La première condition est que le regard des autres soit manipulable par la caste. C’est pour cette raison que, au fil du temps, la caste a industrialisé son hégémonie culturelle et “imposé son narratif” dans l’opinion. Cette stratégie est notamment passée par une appropriation quasiment systématique des grands médias, qui “donnent le la”.

Grâce à cet arsenal, il est possible de ridiculiser ou de décrédibiliser n’importe quel récalcitrant. 

La deuxième condition est que chaque individu se sente membre d’une communauté dont il dépend (le fameux mythe hégélien du corps social qui ne se résume pas à la somme des individus qui le composent). Ce sentiment acquis, ne pas être banni devient un enjeu affectif crucial. 

C’est l’application sociale de la dialectique du maître et de l’esclave : les esclaves ont besoin de l’approbation du maître, y compris du maître Etat, pour être heureux. 

S’émanciper du regard du maître

Chacun franchit une grande étape dans la vie lorsqu’il cesse de régler ses actions sur le regard de ses maîtres imaginaires, et lorsqu’il devient une personne libre, c’est-à-dire un citoyen responsable qui agit selon la justice et le bien, indépendamment de la censure sociale. 

Je ne puis que conseiller à chacun, à l’occasion du deuxième tour des élections présidentielles, de franchir cette étape. 

En l’espèce, quelle désapprobation craignez-vous en réalisant votre désir de chasser un Président de la République indigne, qui a régulièrement parlé de ses concitoyens de façon méprisante à l’étranger, et qui a endetté le pays dans des proportions inconnues jusqu’ici ? Ce sinistre individu, entouré d’une impressionnante bande de menteurs incapables (souvenez-vous de la performance historique de Christophe Castaner au ministère de l’Intérieur, des sorties de Sibeth Ndiaye, et j’en passe et des meilleures), a-t-il une quelconque légitimité pour vous donner des leçons de crédibilité ?

La vie de chacun change, lorsque chacun comprend ce que signifie l’égalité entre les humains : personne n’est habilité à disqualifier, à discréditer, un autre, ni à lui interdire de dire ou de penser ce qu’il croit juste. 

Une action juste ne devient pas subitement injuste parce qu’un pisse-copie subventionné du Monde ou de Libération l’a décrété. 

L’affaiblissement de la caste et de son hégémonie culturelle

Au demeurant, il est aujourd’hui plus facile “d’affronter” ouvertement le système qu’il y a une dizaine d’années. Depuis la crise de 2008, un nombre grandissant de consciences comprend au minimum que quelque chose est biaisé dans l’organisation de la société. 

Je connais très peu de macronistes qui m’expliquent aujourd’hui qu’ils votent Macron par conviction, ou qui jugent la situation de notre pays saine et fringante. Tous ont bien conscience qu’une propagande infernale cherche à nous faire prendre des vessies pour des lanternes. 

Donc, ne boudez pas votre plaisir, puisque le prix à payer pour y parvenir a beaucoup baissé. 

Si vous n’en pouvez plus de cette caste moralisatrice et cupide, dégagez-la, même en votant pour Marine Le Pen. 

Elle ne fera pas pire que son prédécesseur. Et oubliez le regard de ceux qui cherchent à vous asservir. 

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