04 avril 2022

La quatrième victoire d’affilée d’Orban en Hongrie est un coup dur pour la caste mondialiste

L'ampleur de la victoire de Viktor Orban a laissé muets tous les tenants de la caste mondialiste. Elle montre qu'à condition d'en prendre les moyens il est possible de résister au tendances totalitaires du progressisme occidental. Le Courrier des Stratèges entame une série d'articles sur la Hongrie de Viktor Orban - pour appréhender sans parti pris les forces et les faiblesses de ce conservatisme libéral et populaire à la fois qui repose sur l'idée qu'il ne suffit pas de gagner les élections, il faut défendre les libertés perosnnelles dans tous les domaines: religieux, culturel, éducatif en particulier. Commençons par contacter l'ampleur du résultat.

En début de soirée ce dimanche 3 avril, le directeur de cabinet de Viktor Orban avait appelé à la prudence: la victoire sera large, disait-il en substance, mais nous n’obtiendrons pas la majorité des deux tiers. C’est celle qui permet de procéder éventuellement à des réformes constitutionnelles. 

En réalité, le Premier ministre a déjà procédé aux réformes des institutions – par exemple en introduisant un système de vote à l’allemande, mélange de proportionnelle et de scrutin uninominal. La question du seuil des deux tiers des députés était donc plus symbolique qu’autre chose. Il s’agissait de conserver les 133 députés que l’on avait acquis en 2018. 

Eh bien, en fin de soirée, les résultats quasi-définitifs tombaient, surprenants

  • le Fidesz, parti d’Orban, avait deux députés de plus qu’en 2018
  • l’opposition unie, qui avait composé un assemblage hétéroclite allant des néonazis aux socialistes en passant par des conservateurs et des libéraux, avait perdu sept sièges. 
  • Humiliation suprême: le chef de cette opposition hétéroclite sinon cacophonique, Peter Marki-Zay, est battu au scrutin uninominal, et largement, dans sa circonscription (50% au Fidesz, 39% pour lui). La trahison de son camp et de ses valeurs n’aura pas réussi à ce catholique conservateur, véritable produit marketing destiné à damer le pion à Orban le chrétien-démocrate. 
  • le parti néonazi faussement assagi Jobbik se voit damer le pion par un nouveau parti de la droite dure,le “Mouvement de la patrie”,  qui obtient des sièges au Parlement. 

Les sondages ne donnaient que trois points d’avance jeudi soir au Fidesz. Au total, il en a dix-huit! 

Evidemment, très frappante est l’opposition entre Budapest (20% de la population du pays) et le reste de la Hongrie: 

La carte du pays est orange, quasi-complètement, sauf dans la capitale, où la majorité de la ville a voté pour l’opposition unie.

Viktor Orban gagne donc parce qu’il n’a pas négligé la “Hongrie périphérique”, au contraire! Il n’a pour autant pas essayer de jouer le populisme contre l’élitisme. Son programme est authentiquement conservateur, soucieux de faire travailler ensemble “les deux nations”, pour parler comme Benjamin Disraeli. 

C’est dans cette réalité d’un conservatisme libéral et populaire que nous plongerons dans les jours qui viennent.  

Contentons-nous de constater, pour l’instant, combien à Bruxelles, à Paris ou à Washington, on avait “la gueule de bois”, hier soir. La caste mondialiste n’arrive pas à comprendre comment Viktor Orban a pu déjouer toute la pression qu’ils mettent depuis des années pour le faire chuter. 

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