Au début de l'attaque militaire contre l'Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a ordonné aux forces armées de s'abstenir de lancer un assaut immédiat contre les villes du pays, dont Kiev, afin d'éviter de lourdes pertes parmi la population civile, a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Il a apparemment réfuté les accusations des autorités ukrainiennes de bombardements aveugles des villes, soulignant que les militaires russes "travaillent avec des armes modernes de haute précision, ne frappant que les installations d'infrastructures militaires et d'information."
"Au début de l'opération, le président de la Russie a effectivement donné pour instruction au ministère de la Défense de s'abstenir de lancer un assaut immédiat sur les grandes agglomérations, y compris Kiev, car les formations nationalistes armées équipent des postes de tir, déploient des équipements militaires lourds en plein dans les zones résidentielles ; et les combats dans les zones densément peuplées entraîneraient inévitablement de lourdes pertes parmi les civils", a déclaré Peskov.
Moscou et Kiev pourraient bientôt parvenir à un accord
L'attaché de presse de Vladimir Poutine a révélé que le ministère russe de la Défense "n'exclut pas" la possibilité de placer ces grandes agglomérations, qui sont aujourd'hui presque encerclées, "sous son contrôle total" afin d'assurer une sécurité maximale à la population civile.
Il a réfuté les informations des médias occidentaux, également démenties par Pékin, selon lesquelles Moscou aurait demandé une assistance militaire à la Chine, affirmant que la Russie "a le potentiel pour mener une opération en Ukraine", que l'opération se déroule "selon le plan" et sera achevée "à temps et dans son intégralité." Quand exactement l'opération doit se terminer, Peskov n'a pas dit, expliquant que de telles informations "ne sont pas révélées."
Commentant les informations selon lesquelles le chef de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, dont les menaces à l'encontre de l'armée ukrainienne ont été largement diffusées, se trouve actuellement dans la zone de guerre en Ukraine, M. Peskov a déclaré que "le Kremlin ne dispose pas de telles informations". Il a également conseillé aux journalistes d'adresser leurs questions sur l'endroit où se trouve Kadyrov au bureau du leader tchétchène.
Moscou a attaqué son voisin fin février, à la suite d'une impasse de sept ans due au fait que l'Ukraine n'a pas appliqué les termes des accords de Minsk et que la Russie a fini par reconnaître les républiques du Donbass de Donetsk et de Lougansk.
Les protocoles négociés par l'Allemagne et la France visaient à régulariser le statut de ces régions au sein de l'État ukrainien. La Russie a maintenant exigé que l'Ukraine se déclare officiellement comme un pays neutre qui ne rejoindra jamais le bloc militaire de l'OTAN dirigé par les États-Unis. Kiev insiste sur le fait que l'offensive russe n'a pas été provoquée et a démenti les allégations selon lesquelles elle prévoyait de reprendre les deux républiques par la force.
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