07 février 2022

Décortiquer la déclaration conjointe russo-chinoise


Tout d’abord, il s’agit d’une déclaration très longue (5.300 mots). C’est aussi une déclaration extrêmement importante car elle traite principalement de questions de grande stratégie (elle aborde le « quoi » et non le « comment »). Pour résumer, il s’agit d’une vision commune de l’avenir partagée par la Russie et la Chine. Il s’agit donc également d’un document de fixation d’objectifs communs. Compte tenu de sa portée et de son objectif, il s’agit très certainement d’un document historique crucial.

Ensuite, il est vraiment important de comprendre qui est le public cible de cette déclaration. Par définition, le public cible d’un tel document est la planète entière, mais d’après son langage, je dirais qu’il est assez clair qu’il ne s’agit pas d’un document adressé à qui que ce soit en Occident (d’une part, il est trop long pour le lecteur occidental moyen et il est trop long pour être réimprimé ou lu en entier dans la presse générale). Il existe un dicton que tous les Russes connaissent : « l’Orient est une matière délicate/raffinée » (il provient d’un célèbre film soviétique). Le style et le contenu de cette déclaration commune montrent qu’elle s’adresse avant tout au public russe et chinois, en particulier aux personnes en position de pouvoir : pour un lecteur occidental typique, le texte lui-même semble long et plein de platitudes bien intentionnées. Les Russes et les Chinois se comprennent beaucoup mieux, et non seulement ils peuvent lire entre les lignes et évaluer ce qui est dit et ce qui est seulement suggéré. Le fait que certaines choses ne soient que des allusions ne les rend en aucun cas moins cruciales. Encore une fois, le public visé ici n’est sans doute pas un public occidental.

Ceci étant dit, je voudrais choisir, grosso modo dans l’ordre, quelques parties clés de ce discours et essayer de décortiquer ce que dit réellement cette déclaration commune. Il s’agit d’une sélection quelque peu arbitraire, en réalité, la lettre et la virgule comptent ici, mais par souci de concision, je ne commenterai pas le texte intégral. Je vous recommande toutefois de prendre le temps de le lire à la source.

Extraits clés de la déclaration commune RU-CH : (c’est l’auteur qui souligne en gras)

Certains acteurs, qui ne représentent qu’une minorité à l’échelle internationale, continuent de préconiser des approches unilatérales pour traiter les questions internationales et de recourir à la force ; ils s’immiscent dans les affaires intérieures d’autres États, portant atteinte à leurs droits et intérêts légitimes, et incitent aux contradictions, aux différences et à la confrontation, entravant ainsi le développement et le progrès de l’humanité, en opposition à la communauté internationale.

Commentaire du Saker : les États-Unis et quelques-uns de leurs États vassaux veulent maintenir une hégémonie mondiale et ignorent le droit international. C’est une menace pour la paix et la sécurité de notre planète entière. Nous nous y opposons.

Il n’existe pas de modèle unique pour guider les pays dans l’établissement de la démocratie. Une nation peut choisir les formes et les méthodes de mise en œuvre de la démocratie qui lui conviennent le mieux, en fonction de son système social et politique, de son histoire, de ses traditions et de ses caractéristiques culturelles uniques. Il appartient uniquement au peuple du pays de décider si son État est démocratique.

Commentaire du Saker : il n’y a pas une seule façon d’établir un véritable pouvoir populaire, et les étrangers sont, par définition, disqualifiés pour juger du degré de « démocratie » d’une nation. Chaque nation a le droit de décider comment elle veut vivre, comment elle veut structurer formellement son pouvoir populaire et seul le peuple de cette nation peut décider si l’organisation de son pays exprime et défend fidèlement ses valeurs nationales. Les étrangers ne peuvent se considérer comme des « enseignants de la démocratie ». [NdSF : il s’agit en réalité d’une redite du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, intégré à la charte des Nations Unies]

Les parties réaffirment l’importance qu’elles accordent à la construction du Grand partenariat eurasiatique, parallèlement et en coordination avec la construction de « la Ceinture et la Route », afin de favoriser le développement d’associations régionales ainsi que de processus d’intégration bilatéraux et multilatéraux au profit des peuples du continent eurasiatique. Les parties ont convenu de continuer à intensifier de manière cohérente la coopération pratique pour le développement durable de l’Arctique.

Commentaire du Saker : nous, les habitants, construisons (et avons construit) une communauté eurasienne qui englobera la totalité de la masse continentale eurasienne et ses eaux arctiques adjacentes. Cette masse continentale eurasienne sera gouvernée souverainement par les nations qui la composent.

Les parties sont gravement préoccupées par les graves problèmes de sécurité internationale et estiment que les destins de toutes les nations sont liés. Aucun État ne peut ni ne doit assurer sa propre sécurité indépendamment de la sécurité du reste du monde et au détriment de la sécurité des autres États.

Commentaire du Saker : la sécurité est toujours et par définition collective. Il ne peut y avoir de sécurité pour certains au détriment de la sécurité des autres. La notion de sécurité unilatérale de l’Empire anglo-sioniste revient à mettre un pistolet sur la tempe de chaque nation de la planète avec la menace très explicite d’appuyer sur la gâchette si cette nation ose résister à cet acte typique d’agression impérialiste.

Les parties réaffirment leur ferme soutien mutuel à la protection de leurs intérêts fondamentaux, de la souveraineté des États et de leur intégrité territoriale, et s’opposent à l’ingérence de forces extérieures dans leurs affaires intérieures.

Commentaire du Saker : nous sommes et resterons côte à côte et nous vaincrons ensemble les forces qui tentent de nous empêcher d’atteindre et de maintenir une souveraineté véritable et totale.

La partie russe réaffirme son soutien au principe d’une seule Chine, confirme que Taïwan est une partie inaliénable de la Chine et s’oppose à toute forme d’indépendance de Taïwan.

Commentaire du Saker : la Russie soutiendra les efforts de la Chine pour réintégrer Taïwan. La Russie soutient la Chine.

La Russie et la Chine s’opposent aux tentatives menées par des forces extérieures de porter atteinte à la sécurité et à la stabilité dans leurs régions communes adjacentes, ont l’intention de contrer l’ingérence de forces extérieures dans les affaires intérieures de pays souverains sous quelque prétexte que ce soit, s’opposent aux révolutions de couleur et renforceront leur coopération dans les domaines susmentionnés.

Commentaire du Saker : La Chine soutiendra la Russie dans ses efforts pour empêcher les États-Unis, l’OTAN et l’UE de transformer l’Ukraine en un pays anti-russe ou de renverser les gouvernements amis de la Russie. La Chine soutient la Russie.

Les parties estiment que certains États, alliances militaires et politiques et coalitions cherchent à obtenir, directement ou indirectement, des avantages militaires unilatéraux au détriment de la sécurité des autres, y compris en recourant à des pratiques de concurrence déloyale, intensifient la rivalité géopolitique, alimentent l’antagonisme et la confrontation et portent gravement atteinte à l’ordre de sécurité international et à la stabilité stratégique mondiale. Les parties s’opposent à un nouvel élargissement de l’OTAN et appellent l’Alliance de l’Atlantique Nord à abandonner ses approches idéologisées remontant à la guerre froide, à respecter la souveraineté, la sécurité et les intérêts des autres pays, la diversité de leurs contextes civilisationnels, culturels et historiques, et à adopter une attitude juste et objective à l’égard du développement pacifique des autres États.

Commentaire du Saker : l’Occident tente de déstabiliser, de subvertir, de contrôler et de détruire tout pays qui n’est pas disposé à devenir un État vassal des États-Unis. L’OTAN est une superstructure agressive, violente et totalitaire dont le but est d’empêcher tout pays d’accéder à la souveraineté. Elle n’est que la dernière itération de l’impérialisme anglo-saxon. Son idéologie est basée sur la haine et la projection de sa propre vision du monde et de son éthique haineuse sur les autres. Sa nature est impérialiste et sa devise divide et impera. Nous nous opposerons ensemble à cette tumeur géostratégique maligne.

Les parties sont gravement préoccupées par le partenariat de sécurité trilatéral entre l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni (AUKUS), qui prévoit une coopération approfondie entre ses membres dans des domaines impliquant la stabilité stratégique, en particulier leur décision d’entamer une coopération dans le domaine des sous-marins à propulsion nucléaire. La Russie et la Chine estiment que de telles actions sont contraires aux objectifs de sécurité et de développement durable de la région Asie-Pacifique, augmentent le danger d’une course aux armements dans la région et posent de sérieux risques de prolifération nucléaire.

Commentaire du Saker : AUKUS est une nouvelle itération de l’anglo-impérialisme. Il est dangereux et nous nous y opposerons ensemble.

Les parties appellent les États-Unis à répondre positivement à l’initiative russe et à abandonner leurs plans de déploiement de missiles terrestres à portée intermédiaire et à plus courte portée dans la région Asie-Pacifique et en Europe. La partie chinoise comprend et soutient les propositions avancées par la Fédération de Russie pour créer des garanties de sécurité à long terme juridiquement contraignantes en Europe.

Commentaire du Saker : La Chine soutient pleinement l’ultimatum russe à l’Occident. Le rejet par l’Occident des exigences russes affecte également la région Asie-Pacifique et, par conséquent, affecte et même menace les intérêts nationaux de la Chine. La Russie et la Chine ont un objectif commun : résister aux politiques impérialistes de l’Occident.

Les parties notent que la dénonciation par les États-Unis d’un certain nombre d’importants accords internationaux de contrôle des armements a un impact extrêmement négatif sur la sécurité et la stabilité internationales et régionales. Les parties expriment leur inquiétude quant à l’avancement des plans américains visant à développer une défense antimissile mondiale et à déployer ses éléments dans diverses régions du monde, combinés au renforcement des capacités des armes non nucléaires de haute précision pour des frappes de désarmement et d’autres objectifs stratégiques.

Commentaire du Saker : La Russie ne permettra pas aux États-Unis d’encercler militairement la Chine et la Chine ne permettra pas aux États-Unis d’encercler militairement la Russie. La Russie et la Chine sont dos à dos et se protégeront l’une l’autre, déjouant ainsi tout plan anglo-saxon visant à encercler l’une ou l’autre de ces nations, voire les deux.

Les parties s’opposent aux tentatives de certains États de transformer l’espace extra-atmosphérique en une arène de confrontation armée et réitèrent leur intention de faire tous les efforts nécessaires pour empêcher la militarisation de l’espace et une course aux armements dans l’espace. Elles s’opposeront aux activités visant à obtenir une supériorité militaire dans l’espace et à l’utiliser pour des opérations de combat.

Commentaire du Saker : Les programmes spatiaux russes et chinois feront un effort conjoint pour vaincre les tentatives anglophones de militarisation de l’espace, les deux pays s’aideront mutuellement à développer de futures capacités spatiales et à créer et déployer les moyens d’empêcher les États-Unis de les menacer depuis l’espace. [NdSF c’est une réponse à la publication de la politique spatiale de l’OTAN de cette semaine.]

Les parties soulignent que les activités nationales et étrangères des États-Unis et de leurs alliés en matière d’armes biologiques suscitent de graves préoccupations et questions de la part de la communauté internationale quant à leur respect de la CIAB. Les parties partagent le point de vue selon lequel ces activités constituent une menace sérieuse pour la sécurité nationale de la Fédération de Russie et de la Chine et sont préjudiciables à la sécurité des régions respectives.

Commentaire du Saker : les États-Unis ont clairement un programme actif de guerre biologique. La Russie et la Chine se sentent menacées par cette situation et elles agiront ensemble pour empêcher les États-Unis de développer des armes biologiques illégales et dangereuses.

La partie russe note l’importance du concept de construction d’une « communauté de destin commun pour l’humanité » proposé par la partie chinoise pour assurer une plus grande solidarité de la communauté internationale et une consolidation des efforts pour répondre aux défis communs. La partie chinoise note l’importance des efforts déployés par la partie russe pour établir un système multipolaire juste de relations internationales.

Commentaire du Saker : La Russie et la Chine conviennent que le nouvel ordre mondial post occidental qu’elles souhaitent instaurer sera fondé sur la fraternité et la solidarité de tous les pays qui, au lieu d’exploiter la planète entière au profit de quelques-uns, veulent voir un système international fondé sur des valeurs communes plutôt que sur la cupidité et l’oppression des faibles par les forts. Dans ce système, les relations entre les pays seront fondées sur le droit international et les Nations unies comme pierre angulaire, et non sur des « alliances de volontaires » ad hoc ou toute autre absurdité illégale de ce type.

Ils réaffirment que les nouvelles relations interétatiques entre la Russie et la Chine sont supérieures aux alliances politiques et militaires de l’époque de la guerre froide. L’amitié entre les deux États n’a pas de limites, il n’y a pas de domaines de coopération « interdits », le renforcement de la coopération stratégique bilatérale n’est ni dirigé contre des pays tiers ni affecté par l’évolution de l’environnement international et les changements circonstanciels dans les pays tiers.

Commentaire du Saker : « les relations entre la Russie et la Chine sont supérieures aux alliances politiques et militaires de l’époque de la guerre froide » est assez claire : la Russie et la Chine sont plus que des alliés ou de « simples » symbiotes, l’alliance qu’elles ont formée n’est pas une paix de papier à l’occidentale qui peut être révoquée ou ignorée. La Russie et la Chine ont décidé d’établir une véritable « amitié qui ne connaît pas de limites », c’est-à-dire une fraternité dont la portée et la nature sont bien plus profondes que toute alliance formelle. Les deux pays voient un avenir commun et se soutiendront mutuellement comme deux frères aimants. Remarque : le choix des mots « amitié sans limites » a été soigneusement élaboré pour ne pas avoir de sens pour un public occidental qui n’y verrait que des « platitudes pieuses et vagues sans obligations contraignantes », mais qui sera très clair pour ceux qui viennent des royaumes civilisationnels russe et chinois. Pour dire les choses simplement : personne en Occident ne croit vraiment à l' »amitié » entre les États, mais seulement aux alliances situationnelles et aux intérêts personnels. Le concept d’amitié a une signification très différente en Chine et en Russie. En outre, l’expression « pas de limites » est également absurde dans la géopolitique occidentale. Encore une fois, pour un public russe ou chinois, le paragraphe ci-dessus signifie et exprime bien PLUS que toute « alliance », « traité » ou « accord ». Les dirigeants politiques occidentaux ne peuvent tout simplement pas comprendre ou imaginer ce que la Russie et la Chine disent ici – leurs esprits ne peuvent tout simplement pas comprendre ce qui est dit ici.

La Russie et la Chine ont pour objectif de renforcer globalement l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et d’accroître encore son rôle dans l’élaboration d’un ordre mondial polycentrique fondé sur les principes universellement reconnus du droit international, du multilatéralisme, de la sécurité égale, conjointe, indivisible, globale et durable. Ils considèrent qu’il est important de mettre en œuvre de manière cohérente les accords sur l’amélioration des mécanismes de lutte contre les défis et les menaces pour la sécurité des États membres de l’OCS et, dans le cadre de cette tâche, ils préconisent d’élargir la fonctionnalité de la structure régionale antiterroriste de l’OCS.

Commentaire du Saker : La Chine et la Russie développeront leur coopération en matière de sécurité dans tous les domaines. Tout comme l’OTSC récemment, l’OCS va bientôt se doter de « dents » plus puissantes et les montrer si/quand cela est nécessaire. Et ne vous laissez pas abuser par la référence au choix des mondes « antiterroristes ». La récente opération de l’OTSC au Kazakhstan était également une opération « anti-terroriste »

Conclusion

La publication de cette déclaration commune est l’équivalent géostratégique du célèbre discours de Poutine dans lequel il décrivait les nouveaux systèmes d’armes russes : elle sera d’abord rejetée par les politiciens occidentaux qui subiront ensuite lentement les cinq étapes du deuil de Kübler-Ross (déni, colère, marchandage, dépression et acceptation). Cette « amitié sans limites » qui tend vers une « communauté de destin commun pour l’humanité » est le pire cauchemar de l’impérialisme occidental, d’autant plus qu’il n’y a absolument rien que l’Occident puisse faire pour contrecarrer, opposer ou même ralentir la progression de la Russie et de la Chine vers leur objectif et leur avenir communs.

Loin d’« attaquer » l’Occident ou d’envahir qui que ce soit, la Russie et la Chine font quelque chose depuis des années déjà et ce « quelque chose » est maintenant assez clair (du moins pour ceux qui ont la sobriété et l’intelligence de le voir) : La Russie et la Chine laissent simplement l’Occident uni derrière elles, le laissant faire son propre chemin (suicide politique, culturel, économique, militaire et même spirituel) pendant qu’elles construisent une alternative.

On pourrait dire que la zone B ne veut pas détruire ou faire tomber la zone A. La zone B veut offrir une alternative à la zone A et ensuite laisser chaque nation décider elle-même dans quelle zone elle veut vivre.

Il y a un mot qui manque dans cette déclaration. Ce mot est « Iran ».

Il n’est pas absent parce que la Chine ou la Russie ne se soucient pas de l’Iran ou ne réalisent pas l’importance de l’Iran pour l’avenir du Moyen-Orient et même de notre planète entière. Ils le savent très, très bien. La raison pour laquelle le mot « Iran » n’apparaît pas est simple : bien que l’Iran soit très certainement un ami et un allié de la Russie et de la Chine, l’Iran ne partage pas une « amitié illimitée » ou une relation symbiotique fraternelle avec ces deux pays. L’Iran n’est pas non plus un membre à part entière de l’OCS (mais il le sera bientôt). Vous parlez d’une véritable diversité ! Ces pays ont des cultures, des histoires et des systèmes politiques complètement différents, et pourtant ils se soutiennent pleinement. Voilà le modèle « il n’y a pas de modèle unique » qui se construit déjà sous nos yeux ! Je crois également que la candidature de l’Iran pour devenir un membre à part entière de l’Organisation de coopération de Shanghai a été approuvée mais doit être formalisée (je peux me tromper ici) . Pourtant, la Chine et la Russie comprennent que l’Iran est crucial, non seulement en tant que porte d’entrée de la Russie et de la Chine au Moyen-Orient, mais aussi en tant que membre crucial du système d’alliances supra-idéologique que la Russie et la Chine veulent créer. En fait, ces pays s’entraident depuis des années déjà. Mais il y a plus, regardez ceci :

  • La Russie est un État démocratique et « social », avec un mélange bizarre, et changeant, de capitalisme et de collectivisme russe traditionnel.
  • La Chine est un mélange unique de capitalisme et de contrôle de l’État communiste.
  • L’Iran est une république islamique.

Ce modèle attirera et inclura facilement les pays d’Amérique latine qui choisiront l’idéologie du « socialisme du 21e siècle » (principalement développée par Cuba, le Venezuela et la Bolivie). Il sera également beaucoup plus attractif pour de nombreux pays africains que la « botte impérialiste occidentale » (exemples : Mali, Burkina Faso, Congo et, potentiellement, beaucoup d’autres).

La carte ci-dessous montre la situation actuelle.

La déclaration commune russo-chinoise nous dit tout ce que nous devons savoir sur la façon dont cette carte va changer dans un avenir proche.

Andrei

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