23 janvier 2022

Vaccin contre la dengue : l'histoire se répète...

« C’est avoir tort que d’avoir raison trop tôt » écrivait Marguerite Yourcenar dans Mémoires d’Hadrien. Avoir raison trop tôt, c’est ce qui est arrivé au docteur Scott Halstead, de Washington, lorsqu’il a dénoncé la dangerosité du vaccin Dengvaxia développé par Sanofi contre la dengue.

La dengue est une maladie transmise par le moustique Aedes azgypti, moustique également transmetteur de la fièvre jaune, du chikungunya et du zika. La première observation de la dengue à Bangkok date de 1964. Cette maladie avait la particularité de se présenter sous une forme bégnine au départ. Mais dans certains cas, on pouvait observer un phénomène d’aggravation quelques jours après le début de l’infection virale. Cette forme sévère de la maladie a été baptisée dengue à fièvre hémorragique (DHF). Son taux de létalité de 2,5 % pouvait monter jusqu’à 20 % pour les cas de dengue hémorragique.

Après 20 ans de recherche et beaucoup d’argent investi, le laboratoire Sanofi publie en 2015 un article dans le prestigieux New England Journal of Medecine qui porte sur 30 000 enfants et démontre l’efficacité d’un nouveau vaccin contre la dengue. Le docteur Scott Halstead, qui a étudié la dengue pendant plus de 50 ans avec l’armée américaine, examine les données de sécurité du vaccin dans le cadre de l’essai clinique et note immédiatement un certain nombre de problèmes. Il écrit à six revues internationales pour alerter de la dangerosité du vaccin, mais n’est pas entendu.

Cependant, 16 mois après l’avis favorable de l’OMS et le lancement de la vaccination, Sanofi reconnaît officiellement que les doutes du docteur Scott Halstead sont confirmés. Ce vaccin ne présente pas de risque pour ceux qui ont déjà contracté le virus de la dengue, mais il existe un risque hémorragique accru par la vaccination pour ceux qui n’ont pas eu d’infection avant.

Comment expliquer ce risque accru par la vaccination ?

Lors de certaines infections, la présence d’une immunité préexistante à l’infection qu’elle soit d’origine naturelle ou vaccinale, peut dans certains cas favoriser des formes graves en cas de nouvelle infection notamment par un nouveau sérotype ; il en existe quatre pour la dengue.

Pour comprendre ce phénomène biologique, il est important de savoir que lorsqu’il y a une infection ou une vaccination, plusieurs sortes d’anticorps se développent.
Il y a les anticorps neutralisants qui combattent le virus. Il y a également les anticorps baptisés facilitants qui favorisent l’infection des cellules par le virus. Or le phénomène dit « d’anticorps facilitants » existe avec le virus de la dengue. Et un antécédent d’infection par l’un des quatre sérotypes du virus de la dengue expose à un risque plus élevé de dengue grave en cas d’infection ultérieure par l’un des trois autres sérotypes. Par là, on comprend que le risque de faire une forme plus grave existe également pour les personnes vaccinées qui n’ont jamais été infectées auparavant.

En revanche, ce risque n’a pas été décrit pour les personnes vaccinées après avoir fait une infection.

Hélas, malgré les mises en garde, le docteur Scott Halstead n’a pas pu éviter la catastrophe. 830 000 enfants ont été vaccinés, dont 100 000 qui n’avaient jamais contracté le virus auparavant. Aux Philippines, un des pays qui a vacciné le plus d’enfants, on a notamment déploré le décès de 600 enfants dont les différentes autopsies pratiquées ont permis de certifier le lien avec la vaccination - lien de causalité contesté par Sanofi, contre qui le gouvernement des Philippines a engagé des poursuites en 2019, pour "négligence grave ayant entraîné la mort".

Plusieurs biologistes et médecins, dont le docteur Louis Fouché, ont rappelé cet échec vaccinal contre le virus de la dengue pour alerter sur les risques possible d’une vaccination contre le Sars-Cov-2 en population générale avec un produit sur lequel il y a très peu de recul.

On aurait pu espérer des discussions et des confrontations scientifiques fructueuses. Hélas, il n’en a rien été. Le débat n’a pas eu lieu et nous avons assisté à un tombereau d’insultes contre ceux qui osaient mettre en doute le dogme vaccinal. Et tandis qu’on constate l’augmentation du nombre de cas de Sars-Cov-2 chez les vaccinés notamment en Israël, en Islande, au Royaume-Uni ou aux États-Unis, on peut se remémorer ces mots du philosophe Hegel dans Leçons sur la philosophie de l’histoire : « De l’histoire, nous apprenons que nous n’en apprenons rien. »

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