11 décembre 2021

Variants du Sars Cov-2, induits par les vaccins ?

Laurent Aventin – Consultant indépendant en Santé publique, PhD – revient sur l’intervention remarquée et récente du généticien Christian Vélot sur Cnews affirmant que le sars-cov 2 se recombine en raison des vaccins. Le consultant en santé public va dans le même sens en apportant, cette fois, des arguments épidémiologiques.

Christian Vélot, maître de conférence en génétique moléculaire à l’université Paris-Sud et directeur scientifique du comité scientifique du Comité de recherche de l’information indépendante du génie génétique (CRIIGEN), intervenait début décembre 2021 sur Cnews au sujet du vaccin génétique contre la Covid. Le généticien prévient qu’il pourrait créer des virus recombinants bien plus graves que ce qui circule actuellement. Les autorités seraient alors responsables[1].

Il n’est pas le seul à affirmer que les variants seraient créés par les vaccins contre la COVID. Dès avril 2021, je développais notamment – à partir des études scientifiques disponibles – une hypothèse similaire basée sur des arguments non pas génétiques mais épidémiologiques :

« … L’essai clinique d’Astrazeneca réalisé au Royaume-Uni, en Afrique du Sud et au Brésil coïncide précisément aux 3 pays dont sont issus les premiers nouveaux variants considérés comme plus virulents et plus transmissibles que les autres souches[2]. Il est par ailleurs étonnant qu’aucun lien n’ait été officiellement évoqué sur cette ‘coïncidence’, les autorités sanitaires de ces pays, le laboratoire Astrazeneca et l’OMS auraient dû investiguer l’hypothèse d’un lien de cause à effet entre les essais vaccinaux [début 2020] et l’apparition des variants [variants dominants apparus après les essais vaccinaux dans les pays où ils ont été réalisés].

Pourtant, les variants auraient pu surgir dans d’autres pays, il y a 197 Etats dans le monde même s’ils n’ont pas tous la même capacité technique de les identifier. Les essais vaccinaux ont été réalisés dans des pays ou le coronavirus était largement présent, pays dans lesquels l’apparition des variants est aussi la plus probable. C’est le cas plus récemment avec le variant indien. Cependant, les essais cliniques de vaccination d’Astrazenecca se déroulaient à grande échelle sur ces territoires, en même temps d’ailleurs que d’autres essais anti-COVID impliquant d’autres candidats-vaccins. Une enquête épidémiologique et biologique aurait pu permettre de rechercher des liens de cause à effet dans ces pays où l’épidémie s’est développée plus fortement qu’ailleurs. Aux Etats Unis, pays fortement touché par l’épidémie, deux variants californiens ont été classés en 2021 plus contagieux que le virus historique[3].

En France, la campagne de vaccination commence après Noël 2020, un variant breton est signalé officiellement par la direction générale de la Santé le 15 mars 2021. En revanche, un variant marseillais serait apparu avant la campagne de vaccination, soit en juillet 2020. Ces variants font l’objet d’une surveillance particulière mais les annonces du ministre de la Santé sur le variant breton consistant à annoncer qu’il n’est ni plus grave ni plus transmissible que le virus historique[4] est sans fondement, d’autant que les 8 cas découverts à Lannion sont décédés et que l’Agence régionale santé de la Bretagne indiquait que l’un de ces 8 cas était vacciné contre la COVID. Cependant, officiellement, le lien de cause à effet entre le variant breton et les décès n’aurait pas été démontré.

Les campagnes de vaccination ont pendant ce temps fait l’objet d’une accélération massive, y compris avec l’usage du vaccin d’Oxford (Astrazenecca), Olivier Véran confirmant que le risque-bénéfice est toujours en faveur de la vaccination de masse face aux thromboses[5] provoquées par ce vaccin.

Est-ce que la vaccination pourrait être à l’origine de l’apparition des variants ? C’est ce que dénonce le spécialiste des vaccins et virologue Geert Vanden Bossche – sans effet sur la communauté internationale et l’OMS qui ne partagent pas son analyse – en évoquant l’échappement immunitaire provoqué par les campagnes de vaccination massives[6] ».

A l’heure où le nouveau variant Omicron est l’occasion pour le gouvernement de durcir davantage l’oppression exercée sur les non vaccinés – incluant ceux qui ne se plieraient pas aux rappels vaccinaux et perdraient ainsi leur passe sanitaire – les populations prennent conscience qu’elles ne retrouveront jamais leur vie d’avant.

C’est d’autant plus vrai que les décisions politiques sont déconnectées des réalités sanitaires. Omicron – en provenance d’Afrique du Sud – fait, en France, la Une des médias ; ravive la peur et incite à la vaccination jusqu’à saturer les centres de vaccination jusqu’en février 2022. Il serait pourtant sans gravité. La présidente de l’association des médecins sud-africains, le Dr Angélique Coetzee, a tenu à rassurer l’opinion publique internationale en précisant que les personnes infectées en Afrique du Sud par ce variant ne sont pas gravement malades[7].

[1] https://www.breizh-info.com/2021/12/03/175596/covid-19-christian-velot-geneticien-moleculaire-les-vaccins-genetiques-favorisent-lapparition-de-virus-recombinants/

[2] Challen R et al. Risk of mortality in patients infected with SARS-coV-2 variant of concern 202012/1: matched cohort study. The British Medical Journal, 10 March 2021; 372: n579

[3] Cherki M. COVID-19 : dangerosité accrue pour deux variants californiens. Le Figaro, le 18.03.2021.

[4] Sénéchal J. COVID-19 : cinq questions sur le variant breton. Le Figaro, 16 mars 2021.

[5] Berthelier A. Vaccins Astrazeneca: Le message de Véran après 1500 rendez-vous non honorés dans le Nord. www.huffingtonpost.fr. 5 avril 2021,

[6] Aventin L. La vaccination en question, Covid 19 : faut-il se faire vacciner ? Liberté Politique, avril 2021, 130 p.

https://libertepolitique.com/Slider-Home/La-vaccination-en-question-notre-dernier-ouvrage

[7] Depauw PA. L’association des médecins sud-africains souligne que le variant Omicron est sans gravité. www.medias-presse.info. 29 novembre 2021.

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