Quand un problème revient et que la précédente solution n’a pas fonctionné, les hommes d’état et de gouvernement se rassemblent, en discutent et trouvent immédiatement ce qu’il va falloir faire : exactement la même chose, encore plus fort. Parce que cette fois, c’est sûr, ça va marcher.
Grand classique du socialisme en particulier, du collectivisme en général et de la gestion de la pénurie à la petite semaine par la fine fleur de l’énarchie moyenne française, le principe de gestion dit « à l’aspirine » est employé de façon maintenant quasi-caricaturale en France à chaque fois que nos gouvernants le peuvent. En somme, si ça ne marche pas, c’est qu’on n’y a pas été suffisamment à fond :
C’est donc absolument sans surprise que le port du masque à l’extérieur a été réinstauré dans plusieurs départements français depuis quelques jours à mesure que de nouveaux cas de covid se déclarent. Les Français ne sont pas plus malades comme en témoigne le réseau Sentinelles, mais à la faveur du décompte des cas, le gouvernement peut donc choisir de faire paniquer les foules.
Ce port du masque est typique de cette « gestion à l’aspirine » : on sait pertinemment que ça ne sert absolument à rien, on le savait avant la crise, on en a eu une confirmation éclatante depuis l’observation de différents États qui l’ont imposé en comparaison avec leurs voisins qui ne l’ont pas fait, avec toujours la même conclusion, à savoir que se mettre un bout de tissus sur le pif en extérieur n’a aucun effet.
Mais voilà, pour l’énarque français, pour le préfet moyen, imposer un truc idiot n’a pas d’importance. Pour un gouvernement, qu’il soit local ou national, il s’agit seulement de montrer qu’on agit, qu’on fait des trucs, des choses, des machins et qu’on se trémousse pour sauver la situation. Appliquant un raisonnement Shadock en diable dans lequel il vaut mieux continuer de pomper quitte à ce qu’il ne se passe rien plutôt qu’arrêter et découvrir potentiellement une situation pire (jamais observée, comme en Suède par exemple), l’Occupant intérieur et la petite caste de névrosés qui décide ces abrutissantes mesures battent des bras et bougent leur bouche en feignant d’être indispensable.
Au final, le masque à l’extérieur ne rassure au mieux que les benêts et les pervers qui y trouvent là un moyen de pression sur leurs congénères. Et pour l’administration devenue folle, cela lui permet de rappeler qui décide, arbitrairement, par l’affichage d’un signe visible de sa présence dans tous les esprits, quitte à distribuer de la prune si l’incitation n’est pas assez forte.
L’aigreur de son incompétence réelle tourne maintenant au sadisme à mesure qu’elle constate l’apathie des réactions.
Bien évidemment, cet échec de l’esprit cartésien et de la science, cet abandon pur et simple de la bienveillance et du simple bon sens ne s’arrête pas là.
Comme des courbes (sans intérêt) remontent, les petits marquis de l’État frétillent : d’autres mesures sont à mettre en place, d’autres éléments doivent être sortis de leurs cartons d’ici la fin du mois, et moyennant les titres putassiers d’une presse dégoulinante d’obséquiosité pour un pouvoir de plus en plus déconnecté du peuple, on présentera le déploiement du retour des vexations stupides comme de nouvelles panacées finement ouvragées aux maux qui nous poursuivent, si si, puisqu’on vous le dit sur tous les tons : le gouvernement compte sauver les fêtes de fin d’années !
Et voilà, c’est (encore) la guerre et, sans le moindre sens de la proportion ni du ridicule, après avoir prétendu sauver le soldat Ryan sous les bombes le service public hospitalier sous les malades en réanimation, à présent il faut « sauver les fêtes de fin d’année ».
Et pour cela, rien de tel que de ressortir des cartons le couvre-feu,
les masques, le durcissement du pass et bien évidemment la picousolâtrie
indépassable qui permet de ficher tout ce beau monde, du vieillard au
bambin.
Tout ceci est une totale surprise !
Les couvre-feux n’ont servi à rien, les masques, on l’a vu, non plus, le pass est aussi inutile que grotesque, quand à la troisième dose, elle s’appuie sur une telle cohorte d’études scientifiques solides qu’on sait déjà qu’elle va apporter un succès foudroyant à l’ensemble de l’opération. Bonus pour ceux qui ont tenté des cocktails entre Moderna, Pfizer et Janssen.
On peut se demander ce qu’aurait donné, a contrario, le retrait du pass sanitaire, le test systématique des symptomatiques (et seulement ceux-là), porter les efforts de vaccination sur les personnes à risques et ceux qui le veulent, après sérologie, le tout couronné d’un rappel des soignants et d’une réouverture des lits actuellement fermés faute de personnel…
Oubliez cela : le risque est bien trop grand que cela pourrait calmer la société française et, pire encore, porter ses fruits en matière de gestion sanitaire.
On préfèrera le retour des « solutions » en carton qui sont authentiquement vues, par la fine équipe au pouvoir, comme un effort pour éviter le pire et non comme un pur sabotage de la période actuelle, et ce d’autant plus que le pire, annoncé – couiné même – par le porte-parole prépubère ne survient jamais (grâce à cet effort, pardi !). On se souviendra d’ailleurs des centaines de milliers de morts annoncés par un Macron grandiloquent l’année dernière, et qui ne se sont heureusement jamais matérialisés, malgré la brochette de mesures débilissimes entreprises alors avec le même entrain gourmand que les clowns gouvernementaux actuels.
Bref, l’hiver 2021-2022 se place encore une fois sous le signe des restrictions, des lois idiotes et des interdictions alors qu’elles ne servent absolument à rien, et alors qu’à présent tout le monde le sait et que seul une petite poignée de pervers sadiques et de psychotiques fragiles les réclament à cors et à cris.
Il est maintenant évident qu’au-delà de quelques abrutis vocaux et quelques pitres obséquieux qui réclament sur toutes les ondes à la fois un zéro covid aussi idiot que chimérique et un durcissement de ce pass sanitaire pire que nul, contre-productif, ségrégationniste et complètement transparent au virus, tous les autres, les Français normaux, les individus avec deux sous de bon sens en ont maintenant plus que soupé de cette situation ubuesque où les petits excités télévisuels et politiques tentent à tout prix d’imposer leur « nouvelle société » immonde.
Cependant, ces sinistres individus ne perdent rien pour attendre. La situation actuelle pourra certes empirer (ils font tout pour) mais elle ne pourra certainement pas durer indéfiniment : plus vite ils poussent le peuple dans ses retranchements, plus vite il leur criera « assez » et se retournera brutalement contre eux.
Ils le savent et le sentent ; c’est la panique qui les gagne qui les force, menteurs compulsifs, à redoubler leurs manigances mais quoi qu’il arrive, dans un mois, dans un an, peut-être plus mais pas beaucoup, une facture leur sera présentée et elle sera salée.
Et elle sera absolument inévitable.
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