Est-il vrai, comme le disent certains, que l’industrie ne fait plus d’argent, seule la finance en fait ? C’est la théorie qui prévaut ces derniers temps dans la plupart des pays occidentaux. Bien sûr, cela soulève la question suivante : qu’est-ce que la finance est censée financer, c’est-à-dire où investir de l’argent ? Dans l’industrie, bien sûr, et au sens le plus large du terme : la production de biens… les biens étant des choses qui ont une valeur (c’est ce qui est bon en elles). Comme c’est pittoresque ! Mais la plupart des industries qui étaient présentes ici sont parties dans d’autres pays.
Qu’en est-il de tout cet argent (capital) qui coule dans la technologie : Facebook, Google, Amazon ? Hmmmm. Que produit Facebook, à part des conflits entre ses utilisateurs ? Ok, il récolte des données sur eux pour les vendre aux annonceurs. Et quelle est la publicité des annonceurs ? Leurs produits. Qui fabrique ces produits ? La plupart du temps des gens dans d’autres pays. Les utilisateurs de Facebook sont donc de moins en moins employés, du moins pas dans la production de biens. Peut-être dans des services comme les soins infirmiers, le camionnage, le ramassage des ordures, la préparation des repas, la police, les pompiers, les gardiens de prison, la bureaucratie gouvernementale (est-ce un service ou un dé-service ?) et ainsi de suite.
Quoi qu’il en soit, ces personnes se font licencier de-ci de-la parce qu’elles refusent d’être contraintes de prendre un vaccin qui n’a jamais été correctement testé et qui a de nombreux effets secondaires effrayants. D’ailleurs, depuis dimanche, le « journal officiel » (le New York Times) a finalement dû dire la vérité, après avoir, pendant des mois, siffloté en longeant le cimetière, il a du admettre ce que le public sait déjà : les vaccins à ARNm sont dangereux (voir l’image en tête d’article).
Pendant que nous sommes sur le sujet, que produit Google ? Apparemment, des réponses à des questions, et, comme Facebook, des informations sur les personnes qui posent les questions, qu’il vend ensuite, bla bla bla. Et qu’en est-il d’Amazon ? Ils ne vendent pas beaucoup de produits ? Oui, la plupart produits par ces gens dans d’autres pays. Ce qu’Amazon produit réellement, c’est une quantité phénoménale de mouvements – des camions qui vont et viennent, à un coût croissant maintenant que le prix de l’essence et du carburant diesel augmente. Pour moi, cela ressemble à un problème pour le modèle économique d’Amazon. Un autre problème est le nombre croissant de personnes sans emploi rémunéré qui ont peu d’argent pour acheter des produits d’Amazon, d’où qu’ils viennent.
Ce dernier problème a été occulté pendant deux ans par l’« helicopter money« du gouvernement fédéral – un paiement direct aux gens pour ne rien faire, ne produire ni biens ni services. C’est un tour de passe-passe impressionnant. L’argent vient de nulle part et pour rien. Le tour est basé sur une simple fraude comptable. La deuxième principe de la thermodynamique, alias l’entropie, suggère que ce processus finira par dégrader la valeur de l’argent (ou « monnaie ») émis par les fraudeurs.
La main en jeu pour le moment est la législation sur les dépenses proposée par « Joe Biden ». Elle générerait beaucoup plus d’argent d’hélicoptère venu de nulle part pour rien, et permettrait théoriquement de faire durer le jeu un peu plus longtemps – sauf que le processus ne fera que générer plus d’entropie indésirable, entraînant la dégradation de la valeur de cet « argent » et annulant l’effet désiré de le répandre. C’est ce qu’on appelle l’inflation. Si la valeur de l’argent chute brutalement et rapidement, cela s’appelle l’hyperinflation. Cela serait politiquement et socialement dévastateur, et conduirait probablement à la chute du gouvernement. L’effet net serait une nation en faillite à tous les niveaux et cela déboucherait sur une dépression économique épique.
Si la législation n’est pas adoptée, les États-Unis sauteront peut-être l’intermezzo hyperinflationniste et entreront directement dans une dépression déflationniste, qui est ce que vous obtenez lorsque personne n’a d’argent. Lorsque cela se produit, surtout dans un système où l’argent est basé sur la création de dettes, les dettes ne sont pas payées (hypothèques, paiements de voitures, cartes de crédit, peut-être même les coupons des bons du Trésor américain), et lorsque les dettes ne sont pas payées, l’argent disparaît. Pouf ! Plus d’argent ! C’est un cercle vicieux. Plus l’argent disparaît, plus l’argent continue de disparaître. Rien de tout cela n’est de bon augure pour l’hiver à venir.
Ajoutez à cela l’effondrement croissant des opérations commerciales mondiales. Même une grande partie des marchandises produites dans d’autres pays n’arrive pas sur les quais, et le flux réduit de marchandises qui a déjà atterri sur les quais ne peut pas être déchargé et livré à ses diverses destinations en raison des perturbations dans le secteur du transport routier américain. Dans une certaine mesure, ces perturbations sont dues à des réglementations gouvernementales stupides, en particulier en Californie, où la plupart des marchandises en provenance d’Asie atterrissent. Ces réglementations stupides (comme l’interdiction des camions de plus de trois ans) peuvent être considérées comme des « mauvais services » typiques du gouvernement.
Ajoutez à cela l’augmentation du coût du pétrole, du gaz naturel et du charbon – les principales ressources de l’économie mondiale – et les perturbations dans les industries qui produisent ces ressources vitales et vous obtenez une autre couche de désordre introduite dans le système (entropie à nouveau). Pour l’instant, la propagande gouvernementale tente de détourner votre attention vers une éventuelle pénurie de cadeaux de Noël comme principale préoccupation de la nation. Ne soyez pas dupes. Il s’agit plutôt d’un effondrement économique systémique total, c’est-à-dire que les citoyens américains n’ont plus de chauffage ni de nourriture. Il n’y aura pas non plus d’essence ni de pièces détachées pour réparer les voitures (et les camions) en panne.
Pensez-vous que les marchés financiers vont continuer à monter pendant que tout cela se déroule ? Je suppose que les marchés financiers perdront 80 à 90 % de leur valeur lorsque tout sera terminé. Le fameux « un pour cent » ressentira enfin la douleur qui était auparavant répartie entre le reste d’entre nous. Ne faites pas l’erreur de penser que le « un pour cent » peut contrôler la situation. Ce ne sont que des magiciens d’Oz qui dégueulent dans leurs ordinateurs portables. Si le travail à domicile n’existait pas, ils sauteraient par les fenêtres de Wall Street.
C’est une vision sombre, je l’admets, mais on peut la voir venir à l’horizon à des milliers de kilomètres. Là où je diffère des autres observateurs, c’est que je doute qu’un quelconque état de surveillance gouvernementale extrême puisse être imposé au public dans ces conditions. Les gens seront trop énervés et, de toute façon, le régime actuel sera ruiné et en perte de vitesse – peut-être au point qu’il devra être mis de côté. « Let’s Go Brandon » est une affaire sérieuse. C’est la fin de quelque chose.
En arrière-plan, il y a cette histoire de virus, et le programme de vaccination insensé qu’il a engendré. Nous savons que des personnes ont été blessées par les vaccinations, mais nous ne savons pas combien de personnes au total seront affectées à l’avenir. La possibilité, cependant, est celle d’une nation à la fois fauchée et malade luttant pour traverser un sombre passage de l’histoire. Restez agiles, restez locaux, restez réalistes, soyez utiles, soyez honnêtes, soyez courageux et soyez gentils les uns envers les autres. Nous allons nous en sortir.
James Howard Kunstler
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
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