Le procureur général Merrick Garland ne savait pas que la division antiterroriste du FBI ciblait les parents qui critiquaient les conseils scolaires, ou alors il a menti à ce sujet au Congrès, ont affirmé les républicains de la Chambre des représentants en citant les révélations de lanceurs d’alerte.
Un courriel du FBI datant de début octobre « fournit des preuves spécifiques que les forces de l’ordre fédérales ont utilisé des outils de contre-terrorisme, à la demande d’un groupe d’intérêt de gauche, contre des parents inquiets », ont déclaré mardi les républicains de la commission judiciaire de la Chambre des représentants. Cette divulgation « remet en question l’exactitude et l’exhaustivité » du témoignage de Garland devant la commission, ont-ils ajouté.
Le courriel est daté du 20 octobre, un jour avant que Garland ne déclare devant la commission qu’il « ne pouvait imaginer aucune circonstance » dans laquelle des parents se plaignant de leur conseil scolaire seraient « qualifiés de terrorisme national ».
Il montre que les divisions antiterroriste et criminelle du FBI ont collaboré pour créer une « étiquette spéciale » – EDUOFFICIALS – afin de marquer tous les rapports de menaces contre les administrateurs scolaires, les membres du conseil d’administration, les enseignants et le personnel. Garland a annoncé cette action le 4 octobre, après avoir reçu une lettre de plainte de la National School Board Association (NSBA), faisant état de « menaces violentes » de la part de parents à travers le pays critiquant, entre autres, l’obligation de port des masques et la théorie critique des races (TCR).
Garland « n’a fourni aucune preuve que les parents se livrent à des menaces ou à des actes de violence crédibles » mais a mobilisé le FBI pour « utiliser des outils de contre-terrorisme pour enquêter, suivre et étiqueter les parents », a déclaré Christopher Rufo, militant anti-TCR, en réaction à la nouvelle.
La lettre de la NSBA envoyée fin septembre demandait au Ministère de la justice d’utiliser le Patriot Act contre les menaces présumées, les décrivant comme relevant du « terrorisme intérieur ». Garland a nié avoir utilisé ce langage, mais le courriel du FBI indique que le DOJ l’a vraiment utilisé.
Face aux réactions négatives, l’association a ensuite désavoué la lettre, rejetant la faute sur des dirigeants renégats. Comme l’ont montré les courriels obtenus par un groupe de parents d’élèves, la direction de la NSBA a travaillé avec la Maison Blanche pour rédiger le communiqué. Il est également apparu que la présidente de la NSBA, Viola Garcia, a été nommée à l’influent National Assessment Governing Board quelques jours après la publication de la lettre.
La possibilité que Garland ait menti au Congrès va créer un casse-tête supplémentaire pour le procureur général. La semaine dernière, il a inculpé Steve Bannon, ancien conseiller du 45e président américain Donald Trump, pour outrage au Congrès. Les républicains devraient renvoyer Garland devant le Ministère de la justice pour parjure, a soutenu le cinéaste et avocat Mike Cernovich, ajoutant que si le ministère ne parvient pas à inculper son patron, Bannon pourra parler de « justice sélective ».
Russia Today
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone
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