Cette scène me renvoie à deux films du milieu des années 50. "L'équipée sauvage" avec Marlon Brando et "la fureur de vivre" avec James Dean, dont le titre originel en Anglais est "Un rebelle sans cause".
Dans ce pan de notre histoire sous influence, par écrans interposés, les défis ont perdu de leur virilité. On se bat pour des images, des bonbons, des pâtes sucrées, des jeux sans enjeux, comme des enfants à l'école maternelle. Dans les années 50, les héros pouvaient être désabusés, en vacuité éperdue, mais ils risquaient leur peau. Il leur restait un peu de panache, même s'ils n'étaient pas conscients de l'inanité de leur quête.
La suite a été la bataille du Nutella soldé. Rien à attendre des individus qui se battent pour sucrer leur vie, entre deux pubs et un soda. Rien. Ils sont trop gras, immobilisés par ce centre goulu au creux de l'estomac, qui ne sera jamais rassasié.
Pour aller plus loin dans cette analyse, je pense au bouquin de Robert Musil "L'homme sans qualité". Ne pas se fier au titre. Attention c'est un pavé de 1.295 pages, je viens d'en vérifier le poids.
Dans un autre genre plus décalé, "La conjuration des imbéciles" de Kennedy Toole. Un régal de folie quotidienne et une analyse très fine de la société.
Liz
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.