Une part significative de la population en occident pense qu’un gouvernement est nommé et travaille pour défendre les intérêts d’un pays et de son peuple. Ces mêmes personnes pensent que les grands médias font un travail de journalisme. Or, pour qui a fermé son poste de télévision, les choses paraissent différentes : une classe dirigeante, peu visible, mène la société au moyen de deux outils : les médias de gouvernement et la classe politique, les quelques exceptions dans ces deux groupes paraissant, hélas, marginales.
Le journaliste est une personne qui a des convictions et du courage, et qui, parfois au détriment de sa propre sécurité, amène des faits cachés ou dérangeants à la connaissance du public. Les grands médias n’ont strictement rien à voir avec le journalisme. Les employés y suivent une ligne éditoriale prédéfinie. Les places y sont confortables et plutôt bien rémunérées. Les médias de gouvernement choisissent avec soin les faits à relater, nous pourrions aussi dire à frelater. Ils créent une réalité factice qui est déployée devant le peuple comme la cape devant l’œil du taureau. Ces médias participent aussi à la lame de fond qui, depuis des décennies, sape sans relâche, toute la culture traditionnelle des pays occidentaux.
La classe politique, soit aux commandes soit dans la supposée opposition, entre ensuite en scène. Elle s’adapte aux résultats de sondages suspects, et agit dans le sens préparé par les médias de gouvernement. Elle fait ce qu’on attend d’elle, en cristallisant des rapports de force qui ont peu à voir avec l’intérêt des pays et des peuples. Tout est factice dans ce jeu de rôles, mais ce n’est pas expliqué au téléspectateur.
La classe dirigeante cherche à augmenter ses profits et à s’assurer que la situation ne puisse pas se retourner, comme lorsque les élus sont mal choisis, ou que le peuple se mêle de donner son avis. A quoi servirait, d’avoir accumulé sa vie durant, si tout devait être remis en cause par des principes imbéciles de justice, de partage et d’entraide. Et pour cela la bonne vieille méthode consiste à diviser les opposants. Jusqu’à il y a peu, la division était simple, il y avait la gauche et la droite. On s’affrontait pour des raisons de moins en moins claires, mais ça marchait depuis plus d’un siècle.
Pendant qu’on se chamaillait pour ces idées, le tapis de jeu s’est déplacé et nous nous retrouvons dans une situation où le peuple ne peut plus rien décider de substantiel, du fait de la mise en place d’un écran de fumée supplémentaire au niveau supra national. Alors a commencé à apparaître que le vrai choix réside entre la protection du pays et la souveraineté, ou la soupe internationale. Le travail des médias de gouvernement consiste, dans ce domaine, à semer la confusion entre l’état de souveraineté et un sentiment frileux de repli sur soi et d’égoïsme.
Les pays qui nous entourent et le notre ont donc perdu leur souveraineté. Et cette situation dure maintenant depuis plusieurs décennies. Les structures internationales qui dirigent les pays ne travaillent pas à l’enrichissement des peuples. Comme les pompes à richesses fonctionnent à plein régime, les choses commencent à aller vraiment mal. Et au bout de plusieurs décennies de ce travail, le pot aux roses risque d’être découvert.
Vient à passer un virus. Passons sur le débat de savoir s’il est naturel ou le résultat du travail de gens qui sont payés pour cela. Toute politique sanitaire efficace et économiquement sensée ayant été involontairement mise à l’écart, les mesures pour interdire de soigner les gens, pour faciliter le départ des anciens dans les foyers de fin de vie, pour obliger le port du bâillon par les enfants, ont fait des heureux. Le business ayant de bons réflexes, on nous a sorti immédiatement des produits nouveaux, censés vacciner la population. Du fait de la pression sociale orchestrée par la classe politique et les médias de gouvernement, pour le bien de tous, on se pique à tout va. Le résultat est au rendez-vous : la santé financière des fabricants fait merveille (rien de plus rentable que de vendre un produit quand les concurrents sont interdits).
Mais malgré tout le soin apporté à construire une psychose collective, il est probable qu’environ une personne sur deux ne voudra pas se faire piquer. Et, du point de vue de la classe dirigeante, c’est encore un résultat excellent. Car cela veut dire que la population a été divisée en deux parties à peu près égales : les « vaccinés » et les autres. Et avec le travail des gouvernements et des médias, ces deux parties vont pouvoir désormais s’affronter sur des questions telles « qui transporte le virus et ses frères ? » ou de celui qui est « vacciné » ou pas, « qui est dangereux pour l’autre? ». Ces questions sont désormais destinées à hanter nos jours et nos nuits. Chaque moitié de la population va donc être dressée contre l’autre moitié. On nous avait prédit la guerre civile et nous n’écoutions que d’une oreille distraite. Nous n’en sommes pas encore là mais le décor se prépare.
Un écrivain russe, Cholakov, a décrit dans le roman « Le Don tranquille » le passage de la révolution soviétique dans le pays cosaque. Il décrit comment le pays s’est séparé en deux, les uns pour les blancs, les autres pour les rouges. Un des personnages dit, en substance : ils ont réussi à nous diviser comme le soc de la charrue divise la terre en deux ; avant le passage, la terre du champ est là, paisible ; après, il reste un fossé qui sépare la terre en deux murs qui s’opposent.
Grâce à la Covid-19, notre société est divisée en deux parties, la ligne de partage passe même au sein des familles, avec leurs membres qui vont se méfier les uns des autres, s’insulter, en venir peut-être aux violences physiques. Et la classe dirigeante reste tranquillement installée, discrète. Tant que nous nous battrons pour des histoires de virus, nous ne nous poserons pas de questions sur d’autres sujets. Les affaires pourront continuer.
René Lamertume
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