Un nouvel épisode saharien est en cours : après les bords de la Méditerranée et les Pyrénées, Toulouse pourrait être touchée si le vent d'Autan se lève comme le prévoit la météo.
Des nuages de sable venus tout droit du Sahara sont arrivés sur les bords de la Méditerranée et remontent vers la chaîne des Pyrénées et pourraient toucher Toulouse jeudi 12 ou vendredi 13 août 2021.
Avec le vent d’Autan
Christophe Dedieu est président de l’association Météo Pyrénées. Il explique : « La bordure de la Méditerranée et la chaîne des Pyrénées sont bien touchées par les nuages de sable du Sahara. À Toulouse, les concentrations de poussières seront moins élevées qu’au sud, mais si, comme c’est prévu, le vent d’autan se lève, la Ville rose sera aussi touchée. »
Une dizaine d’épisodes poussiéreux depuis le début de l’année
Selon le spécialiste, une dizaine d’épisodes « poussiéreux » de ce type ont eu lieu depuis le début de l’année. Celui qui remonte actuellement sur les Pyrénées est généré par les hautes pressions que connaît l’est de la Méditerranée depuis quelques semaines et qui se décalent désormais vers l’ouest pour aborder l’Espagne.
Les gros incendies d’Algérie compliquent le phénomène
« Sous cette bulle chaude de hautes pressions, on a pas mal de poussières subsahariennes qui transitent, détaille Christophe Dedieu. Et la situation est aggravée par les gros incendies que vit l’Algérie en ce moment : en plus de la poussière et du sable, il y a des cendres. »
Interrogé par Actu Toulouse en février dernier, Vincent Guidard, chercheur au Centre national de recherches météorologiques (CNMR) à Toulouse, expliquait l’origine du phénomène.
« Il y a un phénomène qui se passe avec le vent dans les grands déserts du Sahara et qui fabrique des poussières un peu plus fines que les grains de sable habituels. Ce n’est pas les grains de sable que l’on connaît sur nos plages. Cette poussière fine est plus facilement soulevée dans l’atmosphère. Les conditions météorologiques sur place font qu’il y a beaucoup d’émissions de cette poussière désertique. Ensuite, il faut qu’il y ait le bon flux météorologique. En somme, le bon système de vent pour les amener du Sahara jusque chez nous, en France ».
En conséquence la visibilité pourrait être médiocre à certains endroits, « mais pas forcément à Toulouse, nuance Christophe Dedieu. Ca risque d’être plus spectaculaire à Barcelone, ou au Pas de la case, par exemple. »
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