Une éruption redoutée. Le volcan de Saint-Vincent, la Soufrière, est entrée en éruption ce vendredi matin. Une situation qui fait craindre d'importants dégâts sur cette petite île caribéenne de près de 100 000 habitants, tandis que l'évacuation d'une partie de la population en cours.
Saint-Vincent et les Grenadines en alerte rouge... En cause, l’éruption du volcan de Saint-Vincent, situé dans le nord de l’île, qui a débuté ce vendredi matin 9 avril. L’ordre d’évacuation a été donné jeudi soir. Pour l'heure, seul le nord de l'île, en zone rouge, a été évacué. Une éruption toujours en cours.
C'est à la suite d'une note de scientifiques que cette alerte a été lancée par le premier ministre de Saint-Vincent, Ralph Gonsalves. Une alerte qui a porté ses fruits puisque le volcan, qui porte également le nom de Soufrière, a explosé ce matin, à 8h41. Une autre explosion a été observée dans l'après-midi, à 14h45.
Des cendres ont commencé à tomber sur les flancs du volcan et des communautés environnantes, notamment Chateaubelair et Petite Bordel. Certains sont allés au large et ont même atteint un observatoire de scientifiques à Belmont. Ils se dirigent actuellement vers l'est. On estime que la colonne de cendres verticale s'est enfoncée à environ 4 km dans l'atmosphère. Une éruption qui est le point culminant de l'activité sismique qui a commencé le 8 avril.
Sainte-Lucie et Grenade prêtes à apporter leur aide
Un évènement qui renforce la solidarité entre îles voisines. Le Premier ministre Saint-lucien, Allen Chastanet, s'est entretenu avec le Premier ministre de Saint-Vincent-des-Grenadines, Ralph Gonsalves, et a indiqué que Sainte-Lucie était prête à apporter son aide. L'Autorité des ports aériens et maritimes de Sainte-Lucie (SLASPA), par le biais de son Comité de préparation aux catastrophes, a activé son plan d'intervention portuaire pour faciliter et recevoir les évacués.
Le premier ministre Grenadien, Keith Mitchell, a réaffirmé, de son côté, l’engagement pris par le pays de fournir 1 600 lits à l’Université Saint-George pour accueillir les personnes qui pourraient avoir besoin d’être évacuées.
Chez les Vincentais, c'est la confusion
Si la plupart des personnes se trouvant dans la zone rouge ont été évacuées, il en reste néanmoins encore qui essaient de fuir. Kenville Horne, journaliste au The Vincentian Newspaper, à Saint-Vincent, s'est rendu à Barrouallie, dans un abri d'urgence.
En ce moment, c'est la confusion là ou je me trouve parce qu'à ce qu'il paraît, il y a des personnes âgées qui sont trop faibles pour bouger de leur logement. Certains ont pu rejoindre les abris d'urgence. Ils sont en train de trouver un système pour les acheminer. Il y a beaucoup de trafic, avec des allers et retours.
Kenville Horne, journaliste au The Vincentian Newspaper
Des abris ont été mis en place à l'est et à l'ouest de l'île. Et les personnes habitant dans des zones à risques sont évacués par bus et par ferrys.
Saint-Vincent-et-les Grenadines, qui compte un peu plus de 100 000 habitants, n'a pas connu d'activité volcanique depuis 1979. Une éruption de La Soufrière en 1902 a tué plus de 1.000 personnes.
Les médias locaux ont également signalé ces derniers jours une activité accrue de la montagne Pelée sur l'île de la Martinique, qui se trouve au nord de Saint-Vincent au-delà de Sainte-Lucie.
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