20 décembre 2020

Michel Onfray, la chute !



Le principe de Peter énonce que « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence ». C’est ce qui est arrivé au prof de philo pour terminales Michel Onfray, auteur de 400 apparitions média, de 80 livres, de deux AVC, d’un infarctus et d’un Covid-19.

Dans cette interview donnée sur la station Sud Radio le 17 décembre 2020, Michel valide le masque, le confinement, le vaccin, le Big Pharma et tout ce qui va avec. Un monument de résistance. Le professionnalisme nous obligerait à noter toutes les phrases choc du monsieur, mais à un certain niveau d’incohérence, on lâche l’affaire. Comme les plongeurs connaissent un jour l’ivresse des profondeurs, ou les grimpeurs celle des sommets, il y a une ivresse des médias qui guette ceux qui y sont abonnés, et qui finissent par ne même plus entendre ce qu’ils racontent. La parole précède l’esprit, larguant la raison à six lieues derrière. La radio est ce format où la parole ne doit jamais dépasser la raison, car ensuite, elle part en roue libre. Nous commencerons à 1’14 :

« Il y a des millions de gens qui ont été soignés avec les vaccins et on se retrouve aujourd’hui avec des gens qui sont dans le nihilisme le plus total sur ce sujet en nous disant “non non non, pas de vaccin, c’est dangereux”, puis avec tout le délire, les effets secondaires, avec l’idée que l’on pourrait injecter au corps défendant des gens des nanotechnologies à partir desquelles on pourrait les piloter, mais les gens sont déjà pilotés avec leur portable, ils n’ont pas compris qu’on n’a pas besoin de nanotechnologies pour être suivis et pistés, ils sont déjà dans la servitude volontaire avec leur propre technologie. »

Bien vu de la part du penseur en pleine servitude volontaire pour le Système ! Quant aux gens qui « croient » aux effets pervers du vaccin, Onfray doit garder en tête que tous n’ont pas l’information scientifique nécessaire pour comprendre de quoi il retourne, et que leur angoisse d’être manipulés s’exprime de la sorte. Ce ne sont pas des imbéciles qui croient que la Terre est plate, comme le pensent les insultants Thomas Huchon et Rudy Reichstadt, mais des individus inquiets de la tournure d’événements qui sentent particulièrement mauvais. La mauvaise foi du prof de philo est évidente. Mais la mauvaise foi n’est pas un délit.

Onfray, qui joue au rebelle anti-gauchiste depuis l’effondrement de la gauche socialiste, finit par dire en matière sociétale et sanitaire exactement la même chose que la bande Lévy-Buzyn-Hirsch-Salomon-Véran-Delfraissy-Blachier-Lacombe, ce qui est inquiétant pour quelqu’un qui dit penser. Pour paraphraser Kepel, on dira qu’il y a congruence. Passons à 1’48 :

« Mais le vaccin, c’est pour les autres aussi, y a pas que soi. On est dans “tout pour ma gueule, c’est moi je suis jeune, je vais bien, je vois pas pourquoi je me vaccinerais”. Mais mon cher monsieur, pour protéger les autres, parce que les autres existent, vous n’êtes pas tout seul dans la vie ! Donc y a un moment donné où i faut s’dire je protège les gens parce que les autres me protègent aussi, c’est ainsi qu’on arrêtera cette maladie. Non mais nous on a une culture de grossièreté, de vulgarité, d’égotisme, etc. ; vous allez en Asie, les gens, ils portent des masques non pas pour se protéger d’autrui mais parce qu’ils protègent autrui. »

L’argument du Big Pharma et de ses obligés. Onfray dénonce alors les fêtes de 500 personnes à Marseille. Un job à la Kommandantur l’attend, s’il n’y est pas déjà. C’est à 5’05 que Michel Onfray défend la démocratie :

« Mais la démocratie, ça existe ! Y a des députés, y a des sénateurs, y a un gouvernement, y a un Premier ministre qui peut être justement le chef de l’État gouverne, enfin préside, et le chef, le gouvernement gouverne, on se dit mais plus rien de tout ça ne marche, on récupère 20 personnes, on les coache... Et puis après on nous dit : regardez on a fait de la démocratie c’est de la démocratie directe et participative. C’est de la démagogie tout ça ! »

Nous passons à 6’15 :

L’animateur  : « Et vous ne tapez pas Michel Onfray sur Big Pharma comme le font certains... »

Onfray  : « Non mais alors en même temps je ne suis pas dupe. Je sais que un pharmacien c’est pas quelqu’un qui fait de la philanthropie, c’est quelqu’un qui fait du business. Mais en même temps on ne peut pas faire du business avec des médicaments qui ne fonctionnent pas ou qui fonctionnent mal, ou qui ne sont pas des médicaments. Tous les effets secondaires, vous avez vu avec le Paracétamol, tout le monde prend du Doliprane et quand on lit ça on se dit “mais qu’est-ce que c’est que ce médicament hyper toxique ?”. Donc effectivement on va toujours trouver un personnage qui a vomi, en Irlande, un troisième qui est en Thaïlande qui aura une diarrhée. [...] Évidemment que tout cela va exister, est-ce que c’est une raison pour dire le vaccin d’une manière générale et la vaccination dans l’absolu de toutes ces choses-là, c’est mauvais ? »

Après dix minutes de charabia sur son Covid-19 attrapé en Arménie et de critique des croyances et incroyances des internautes ignorants par rapport aux élites sachantes, vient le moment des appels des auditeurs. Le prof marque un point Godwin en citant Hitler sur les unes du Time, quand l’auditeur dénonce l’hebdo américain qui présente Assa Traoré en femme de l’année. Suit une critique de Mai 68 et de ses valeurs inversées que n’importe quel lycéen de droite peut faire aujourd’hui. C’est à 17’49 que Michel Onfray s’en prend à l’accusation gauchiste de nazisme :

« J’ai vu l’autre jour devant la télévision des gens qui avaient effectivement écrire police nazis quoi, des black blocs comme on dit, on se dit c’est pas grave le nazisme si c’est ça, vraiment. Combien de morts dans la manifestation ? Zéro. Combien de morts la police a-t-elle fait dans les dix dernières années comme solde, c’est pas six millions de morts comme avec le nazisme ! »

Nous allons terminer cette petite analyse sur le déconfinement, nous sommes à 28’10 :

« Je pense que tout le monde fait des erreurs de causalité. C’est-à-dire qu’on nous dit : mais regardez, ça ne fait que tant de morts, mais ça ne fait que tant de morts parce qu’il y a confinement ! Ça ne fait que tant de morts donc à quoi bon le confinement ? C’est l’inverse : déconfinez et puis vous allez voir combien il va y en avoir ! »

Buzyn veut changer de pays, Salomon se fait discret, Delfraissy n’est plus présentable, Lacombe est grillée, Blachier carbonisé ; heureusement, le Système peut compter sur son philosophe préféré qui fait la retape du Système avec un tout petit peu moins de lourdeur que ses confrères de l’oligarchie. Mais ça reste lourd, quand même. Comme le melon qui gonfle la tête du penseur de la gauche zemmourienne. Le mot de la fin pour le rebelle anticomplotiste à 28’54 :

« Je ne suis pas complotiste. Je ne pense pas qu’on a fabriqué ce virus juste pour pouvoir mettre les gens à genoux et les faire obéir. Je pense effectivement que Macron et les autres chefs d’État de la planète souhaiteraient vraiment que l’économie puisse fonctionner et que tout le monde puisse sortir et qu’on n’ait pas besoin de confinement. »

À ce degré de compatibilité avec les injonctions oligarchiques du lobby médico-médiatico-politique, il ne reste plus qu’à devenir ministre de la Propagande !

Rappel : le glissement de Michel vers le national-sionisme (de gauche)

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