Pour l’ouverture de sa quatrième édition, Méditerranée du Futur, l’évènement international organisé par la Région Sud, a donné la parole au professeur Raoult. L’occasion pour l’infectiologue marseillais de livrer une nouvelle fois son analyse de la gestion de l’épidémie de Covid-19. « En Europe, le degré d’impréparation est effrayant ! », dénonce-t-il avant de poursuivre sur la critique du système « technocratique » des pays occidentaux : « On ne dirige pas la lutte contre une épidémie depuis un bureau à Bruxelles ou Genève ».
Raoult accuse la France d’avoir contaminé l’Afrique
Le directeur de l’IHU de Marseille s’en prend ensuite directement à l’Etat français : « Vous ne pouvez pas demander aux CHU qui sont pour la plupart en faillite d’être prêt pour répondre à une telle épidémie. C’est à l’État de se tenir prêt », estime-t-il. Didier Raoult considère que le gouvernement n’a pas pris les bonnes décisions depuis le début de cette crise sanitaire et lui reproche même d’avoir permis la dissémination du virus : « C’est nous qui avons envoyé le virus en Afrique. Au Sénégal plus particulièrement », accuse-t-il. Sur le timing de l’ouverture des frontières, l’infectiologue affirme que les décisions politiques ont permis le retour de l’épidémie cet été : « On a fermé les frontières pendant le pic, ce qui était inutile car on avait déjà le virus. Par contre, on les a rouverte très rapidement à la fin de l’épidémie ce qui a permis aux autres pays de ramener le virus chez nous », avance-t-il.
Nouvel assaut contre les laboratoires pharmaceutiques
Le professeur Raoult passe ensuite à son sujet préféré : l’hydroxychloroquine. Une fois de plus, il rappelle que ce médicament « était en libre-accès sans ordonnance depuis dix ans et soudainement, on a décidé de l’interdire pour des soi-disant effets secondaires », s’agace-t-il. Sans expliquer totalement cette décision, le médecin marseillais cible clairement la domination des grands laboratoires pharmaceutiques : « Notre modèle de santé est basé sur la rentabilité. Si ça ne rapporte pas d’argent, on ne paye pas. Ainsi, ce ne sont plus les médecins qui décident mais les grands laboratoires », dénonce-t-il. Didier Raoult regrette que le « patrimoine chimique existant soit délaissé au profit de nouvelles molécules » et demande à l’Etat d’investir « dans les traitements dont les effets sont connus et qui ne coûtent rien ».
Le Professeur Raoult revient cet après-midi à Méditerranée du Futur à l’occasion du colloque de l’IHU sur les 300 ans de la Grande Peste de Marseille. Une intervention à suivre en direct à partir de 14h.
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