15 décembre 2020

14 décembre 2020, jour marqué d’infamie aux États-Unis



La Californie, l'État le plus peuplé des États-Unis, a officiellement apporté dans l'après-midi ses 55 voix à Joe Biden, lui permettant de franchir le seuil des 270 grands électeurs nécessaires pour obtenir la majorité au sein du collège électoral.

Joe Biden a été confirmé lundi vainqueur de l’élection présidentielle aux États-Unis avec le vote État par État du collège électoral chargé de désigner le prochain président, annihilant un des derniers leviers à la disposition de son futur prédécesseur, Donald Trump, d’inverser le résultat du scrutin du 3 novembre.

La Californie, l’État le plus peuplé du pays, a officiellement apporté dans l’après-midi ses 55 voix à l’ancien vice-président de Barack Obama, lui permettant de franchir le seuil des 270 grands électeurs nécessaires pour obtenir la majorité au sein du collège électoral. 

306 grands électeurs

Le vote populaire du 3 novembre doit permettre à Joe Biden de recueillir une majorité de 306 grands électeurs sur les 538 que compte le collège électoral.

Son succès ne faisait plus de doute avant même le résultat de la Californie, bastion démocrate, puisque les membres du collège électoral désignés par le Michigan, la Pennsylvanie, la Géorgie, le Wisconsin et l’Arizona, autant d’Etats où Donald Trump a tenté en vain de contester en justice la victoire de son adversaire, avaient déjà tous voté pour Joe Biden quelques heures auparavant.

Ce vote du collège électoral qui n’est habituellement qu’une formalité revêtait cette année une importance considérable dans le contexte de défiance instauré par l’offensive conduite par Donald Trump pour faire admettre dans les prétoires la fraude électorale dont il accuse le Parti démocrate.

Chaque État dispose d’un quota de délégués dont le nombre varie en fonction de la population locale. Tous étaient appelés à se réunir dans les capitales fédérées pour voter soit pour Donald Trump, soit pour Joe Biden, conformément au vote de la population le 3 novembre.

Une dernière carte pour Trump

S’il y a parfois eu quelques surprises dans l’histoire électorale des États-Unis, il est extrêmement rare que les délégués changent d’allégeance au dernier moment.

En dépit des appels renouvelés de Donald Trump, les États traditionnellement républicains où le président a été devancé par Joe Biden ont largement ignoré son souhait d’y faire désigner un collège électoral parallèle qui lui serait favorable.

Les bulletins des délégués vont maintenant être expédiés au Congrès où un dépouillement officiel sera effectué le 6 janvier pour graver dans le marbre l’élection de Joe Biden.

S’il a déclaré le mois dernier qu’il quitterait la Maison blanche si les grands électeurs désignaient son adversaire démocrate, Donald Trump a entre temps intensifié son offensive judiciaire dans les tribunaux pour tenter d’obtenir l’annulation de millions de bulletins de vote et inverser le rapport de force.

Faute d’y être parvenu, il lui restera une ultime carte à jouer en demandant au Congrès qu’il refuse d’approuver le résultat de ce lundi. Les parlementaires américains peuvent en effet contester à titre individuel le résultat issu du vote du Collège électoral. Ce dernier épisode pourrait entraîner quelques dernières arguties.

Là encore, cette tentative du camp Trump a toutes les chances d’échouer, la Chambre des représentants étant contrôlée par le Parti démocrate et plusieurs sénateurs républicains ayant prévenu qu’ils respecteraient le résultat du scrutin du 3 novembre et partant, celui de ce lundi.
 

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