Il est faux de croire que le gouvernement encaisse une crise planétaire d’ampleur inédite. Il a créé cette crise. Le fait que d’autres gouvernements occidentaux en aient fait autant n’est pas une excuse. C’est un comportement moutonnier caractéristique d’une absence de caractère et de charpente intellectuelle solide.
Une épidémie prise en charge différemment
La différence essentielle entre la Covid-19 et les autres épidémies auxquelles nous avons fait face depuis le XXe siècle, pour nous limiter à une période récente, est que cette fois, c’est l’État qui a pris la main et l’a gardée.
C’est très grave parce que la prise en charge de l’infection a quitté le domaine de la médecine pour celui de la politique. Elle a abandonné le domaine de la science pour celui de la pensée magique.
La pensée magique c’est l’irrationnel. La France nage dans l’irrationnel. Les Français se désespèrent des incohérences du gouvernement, tant au niveau des consignes purement sanitaires que de celles qui régissent le confinement. Ils sont bien en peine d’y trouver le moindre bon sens. Certes, il y a des bonnes intentions. L’enfer en est pavé. D’ailleurs beaucoup de Français vivent un enfer.
L’État a commencé à intervenir de manière significative dans la prise en charge d’une épidémie lors de la grippe A H1N1 de 2009. Roselyne Bachelot avait inventé les « vaccinodromes soviétiformes » et écarté les médecins généralistes de la vaccination. Le résultat, pas brillant, fut un énorme gaspillage, une immense défiance vis-à-vis des vaccins et une très mauvaise couverture vaccinale.
Cela dit, malgré cette entorse partielle en 2009, pour toutes les épidémies précédant la Covid-19, le premier choc a été encaissé par les médecins généralistes. Tout permet de croire aujourd’hui que la Covid est une pathologie du domaine des médecins généralistes, comme bien des maladies infectieuses.
Or depuis longtemps l’État a le plus grand mépris pour ces praticiens. C’est pourquoi il les a totalement court-circuités dans la prise en charge de l’infection à SARS-coV2, avec les résultats désastreux que l’on connaît.
En résumé, il a achevé l’œuvre commencée avec les ordonnances de 1945. Il a complètement retiré aux Français la responsabilité de leur santé.
« Ce n’est jamais sans créer pour l’avenir de grands dangers et de grandes difficultés qu’on soustrait l’individu aux conséquences de ses propres actes ». — Frédéric Bastiat, Des Salaires (1850)
« Ce n’est pas un moindre inconvénient à eux de détruire le principe de la responsabilité ou du moins de la déplacer. La responsabilité ! Mais c’est tout pour l’homme : c’est son moteur, son professeur, son rémunérateur et son vengeur. Sans elle, l’homme n’a plus de libre arbitre, il n’est plus perfectible, il n’est plus un être moral, il n’apprend rien, il n’est rien. Il tombe dans l’inertie, et ne compte plus que comme une unité dans un troupeau. »
L’État a commencé à intervenir de manière significative dans la prise en charge d’une épidémie lors de la grippe A H1N1 de 2009. Roselyne Bachelot avait inventé les « vaccinodromes soviétiformes » et écarté les médecins généralistes de la vaccination. Le résultat, pas brillant, fut un énorme gaspillage, une immense défiance vis-à-vis des vaccins et une très mauvaise couverture vaccinale.
Cela dit, malgré cette entorse partielle en 2009, pour toutes les épidémies précédant la Covid-19, le premier choc a été encaissé par les médecins généralistes. Tout permet de croire aujourd’hui que la Covid est une pathologie du domaine des médecins généralistes, comme bien des maladies infectieuses.
Or depuis longtemps l’État a le plus grand mépris pour ces praticiens. C’est pourquoi il les a totalement court-circuités dans la prise en charge de l’infection à SARS-coV2, avec les résultats désastreux que l’on connaît.
En résumé, il a achevé l’œuvre commencée avec les ordonnances de 1945. Il a complètement retiré aux Français la responsabilité de leur santé.
« Ce n’est jamais sans créer pour l’avenir de grands dangers et de grandes difficultés qu’on soustrait l’individu aux conséquences de ses propres actes ». — Frédéric Bastiat, Des Salaires (1850)
« Ce n’est pas un moindre inconvénient à eux de détruire le principe de la responsabilité ou du moins de la déplacer. La responsabilité ! Mais c’est tout pour l’homme : c’est son moteur, son professeur, son rémunérateur et son vengeur. Sans elle, l’homme n’a plus de libre arbitre, il n’est plus perfectible, il n’est plus un être moral, il n’apprend rien, il n’est rien. Il tombe dans l’inertie, et ne compte plus que comme une unité dans un troupeau. »
- Frédéric Bastiat, Services privés, service public (1850)
L’État ne sait pas gérer
Parce qu’il se prive d’informations
Il se prive de l’information des prix qui renseigne sur l’offre et la demande, sur les besoins et leurs satisfactions.
Le résultat est la pénurie : de tests, de masques et de gel hydroalcoolique au début de l’épidémie. Macron s’est vanté que la France réalisait 1,9 million de tests par semaine comme pour exorciser la pénurie du début d’année.
Ces pénuries de médecins, d’infirmières, de lits existent depuis des années mais sont gravissimes en cette période. À cause de la pénurie, l’État rationne les soins, il trie. Ce fait, occulté avant la crise, est flagrant aujourd’hui. La crise met en exergue les faiblesses du système de soins français.
L’État ne peut pas appréhender les milliards d’informations que des milliards de personnes échangent à chaque instant sur Terre. Donc il sélectionne, il se focalise sur un seul élément.
« Le confinement dur ou souple est le seul moyen pour venir à bout de l’épidémie à SARS-coV2. »
Le confinement est inefficace. Il n’a rien de médical même si des médecins le réclament ; ils sont des êtres humains, eux aussi s’y perdent et peuvent avoir peur. Traiter les patients en début d’infection ne fait pas partie de ce que retient l’État.
Pire, il a interdit aux médecins d’utiliser l’hydroxychloroquine en phase précoce. Pourtant c’est efficace (voir infra) mais ça ruine sa théorie de « l’épidémie gravissime que l’Humanité n’a jamais connue et dont seul l’État peut nous sauver ».
Cela ruine aussi la source de son pouvoir puisque il ne peut plus justifier l’État d’urgence sanitaire. Ça donne un coup au capitalisme de connivence, ici certains laboratoires pharmaceutiques. Or, le capitalisme de connivence sait ne pas être ingrat envers ses serviteurs.
Parce qu’il n’a pas le savoir-faire, ni la réactivité des acteurs de terrain
Même épaulé par un Conseil scientifique et un Comité Analyse Recherche et Expertise.
On ne fait pas d’un énarque, fut-il élu au suffrage universel, tout à la fois un médecin, un ingénieur, un paysan, un enseignant… on n’en fait rien d’autre qu’un énarque élu.
Non, il n’est pas difficile de gouverner en ce moment.
Ça l’est pour celui qui veut tout gérer. Ça l’est si l’on adopte une gestion totalement centralisée, lourde et administrative.
Ça ne l’est pas si chacun reste dans son rôle. Les transmetteurs du savoir transmettent le savoir, les usines produisent, les services rendent des services, les paysans cultivent, les commerçants commercent, les étudiants étudient… les soignants soignent.
L’État garantit les droits naturels de tout ce monde, point final. Il ne cultive pas à la place des paysans… il ne soigne pas à la place des soignants.
« Si c’est un malheur que le sens de la responsabilité s’éteigne dans l’individu, c’en est un autre qu’elle se développe exagérément dans l’État. […] et quand l’État se charge de tout, il devient responsable de tout. Sous l’empire de ces arrangements artificiels, un peuple qui souffre ne peut s’en prendre qu’à son gouvernement ; et son seul remède comme sa seule politique est de le renverser. De là un inévitable enchaînement de révolutions. »
- Frédéric Bastiat, Services privés service public (1850)
Parce que son seul mode de gestion est la restriction des libertés
L’État n’agit que par des règlements et des lois. Il fait croire que seuls les règlements et les lois peuvent régler les problèmes. Le bon sens dit que l’État ne peut pas résoudre les problèmes qu’il a engendrés.
Chaque règlement, chaque loi est une coercition, une atteinte à la liberté. Quel que soit le problème, ici sanitaire, l’État, s’il s’en occupe, ne peut que restreindre la liberté des Français. La contrainte est minime quand l’État se limite à l’essentiel, qui est la protection des droits naturels individuels.
Alors, les lois et règlements sont utilisés très parcimonieusement, très judicieusement et la main qui tient la plume est légère. Malheureusement ce n’est pas le cas, l’imagination coercitive de l’État est comme son imagination fiscale : sans limite !
Avec cette gestion par réglementation, la responsabilité du désastre passe du gouvernement aux individus. L’État se défausse sur la société. Si l’épidémie progresse c’est parce que les Français ne respectent pas la réglementation imposée par le gouvernement qui fait le job. CQFD.
Le plus désolant dans cette affaire c’est qu’une majorité de Français, médecins inclus, a fini par être convaincue par cette ineptie.
Non, ce n’est pas la faute des mauvais Français si l’infection s’étend. Non, le gouvernement ne fait pas le job. Faire le job ce n’est pas pondre des règlements et des lois à n’en plus finir. Ce n’est pas enfermer les gens. Ce n’est pas exclure des solutions efficaces, simples et bon marché pour ne gérer que par la coercition et la contrainte.
Ce n’est pas rouler dans la farine tous ces commerçants, artisans, entrepreneurs qui avaient scrupuleusement, à grands frais, respecté et fait respecter les gestes barrière, aménagé leurs locaux selon les directives sanitaires étatiques, pour pouvoir continuer à travailler, et qui doivent fermer. On remarquera que c’est le secteur marchand qui trinque. Or ce secteur est le seul qui crée des richesses, mesurées au travers du PIB marchand.
Pour bien des gens, le gouvernement n’avait pas d’autre choix que d’attenter aux libertés. C’est faux. C’est l’État qui a créé la crise et qui s’est interdit tout autre choix. Peut-être par ignorance au départ, mais aujourd’hui par obstination coupable.
Le résultat est le totalitarisme.
« L’action gouvernementale se généralise par la contrainte. Elle invoque nécessairement le compelle intrare. Elle procède en vertu d’une loi, et il faut que tout le monde se soumette, car loi implique sanction. »
Parce que son seul mode de gestion est la restriction des libertés
L’État n’agit que par des règlements et des lois. Il fait croire que seuls les règlements et les lois peuvent régler les problèmes. Le bon sens dit que l’État ne peut pas résoudre les problèmes qu’il a engendrés.
Chaque règlement, chaque loi est une coercition, une atteinte à la liberté. Quel que soit le problème, ici sanitaire, l’État, s’il s’en occupe, ne peut que restreindre la liberté des Français. La contrainte est minime quand l’État se limite à l’essentiel, qui est la protection des droits naturels individuels.
Alors, les lois et règlements sont utilisés très parcimonieusement, très judicieusement et la main qui tient la plume est légère. Malheureusement ce n’est pas le cas, l’imagination coercitive de l’État est comme son imagination fiscale : sans limite !
Avec cette gestion par réglementation, la responsabilité du désastre passe du gouvernement aux individus. L’État se défausse sur la société. Si l’épidémie progresse c’est parce que les Français ne respectent pas la réglementation imposée par le gouvernement qui fait le job. CQFD.
Le plus désolant dans cette affaire c’est qu’une majorité de Français, médecins inclus, a fini par être convaincue par cette ineptie.
Non, ce n’est pas la faute des mauvais Français si l’infection s’étend. Non, le gouvernement ne fait pas le job. Faire le job ce n’est pas pondre des règlements et des lois à n’en plus finir. Ce n’est pas enfermer les gens. Ce n’est pas exclure des solutions efficaces, simples et bon marché pour ne gérer que par la coercition et la contrainte.
Ce n’est pas rouler dans la farine tous ces commerçants, artisans, entrepreneurs qui avaient scrupuleusement, à grands frais, respecté et fait respecter les gestes barrière, aménagé leurs locaux selon les directives sanitaires étatiques, pour pouvoir continuer à travailler, et qui doivent fermer. On remarquera que c’est le secteur marchand qui trinque. Or ce secteur est le seul qui crée des richesses, mesurées au travers du PIB marchand.
Pour bien des gens, le gouvernement n’avait pas d’autre choix que d’attenter aux libertés. C’est faux. C’est l’État qui a créé la crise et qui s’est interdit tout autre choix. Peut-être par ignorance au départ, mais aujourd’hui par obstination coupable.
Le résultat est le totalitarisme.
« L’action gouvernementale se généralise par la contrainte. Elle invoque nécessairement le compelle intrare. Elle procède en vertu d’une loi, et il faut que tout le monde se soumette, car loi implique sanction. »
- Frédéric Bastiat, Services privés, service public (1850)
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