10 novembre 2020

Covid : intox médiatique, stratégies et débat démocratique

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On ne le dira jamais assez : la gestion de l'épidémie et le traitement de l'information à son sujet par les médias subventionnés (c'est-à-dire à peu près tous aujourd'hui) constituent la vraie catastrophe en cours.

Si l'on était précis dans les termes, on devrait même parler de terrorisme d'état, le terrorisme étant une action délibérée visant à terroriser la population. Or c'est bien ce à quoi nous assistons.



En ce qui concerne la "deuxième vague", la question est bien sûr : cette situation est-elle exceptionnelle et si oui de quelle manière et dans quel ordre de grandeur ?

A biberonner l'info oligocéphale délivrée par containers entiers par les médias, on a de quoi repartir en effet dans la Grande Peur du printemps, en pire, puisque nombre d'acteurs nous annoncent que ce nouvel épisode sera "encore plus grave que le premier" -ce qui est d'ores et déjà faux selon les indicateurs dont nous disposons.

C'est dire s'il est important de chercher à voir les choses avec lucidité. Et là, elles apparaissent à nouveau (dieu merci) sous un jour très différent !

J'ai rappelé il y a quelques jours ici qu'existe dans notre code pénal un article prohibant le fait d'alarmer indûment la population. L’art. 258 CP prévoit en effet que “Celui qui aura jeté l’alarme dans la population par la menace ou l’annonce fallacieuse d’un danger pour la vie, la santé ou la propriété sera puni d’une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d’une peine pécuniaire”.

Depuis le mois de mars, je m'agite pour rappeler que nous devons présenter les chiffres et données relatifs au Covid-19 de manière pertinente et lucide. Ce qui passe par le fait de les contraster et de les mettre en perspectives. J'ai contesté la présentation monomaniaque du Conseiller d’État Mauro Poggia en indiquant que si on ne complète pas cette information avec d'autres données (en l’occurrence les deux tableaux suivants), alors on génère bel et bien cet effet de panique dans la population. L'idée bien sûr n'est ni de banaliser, ni de minimiser, mais d'éviter une dramatisation à l'extrême qui ne fait que rajouter de la souffrance à la souffrance en désinformant la population. Je me suis permis d'insister auprès de lui :

Vous DEVEZ contraster et mettre en perspectives les données pour ne pas entretenir la psychose. Avec une médiane des décès à 86 ans en Suisse, ne meurent actuellement (sauf exception - il en existe mais on ne bloque pas une société pour cela) que des personnes en toute fin de vie qui seraient mortes de n’importe quel autre virus. La flambée des hospitalisations est composée à 90% de cas sans caractère de gravité (hors soins intensifs et intermédiaires) avec un taux de rotation important. Et les services de soins intensifs ne sont pas anormalement surchargés dès lors qu'on tient compte de leurs taux d'occupation habituels.


 





Les médias ne cessent de nous balancer au visage des gros titres portant sur les taux d'occupation alarmants aux soins intensifs, sur la dramatique éventualité de devoir trier les patients ainsi que sur l'appel à l'aide de différents hôpitaux. Tous sujets inquiétants au possible on en conviendra...

Sauf que, en fait, la situation actuelle est relativement normale pour cette saison et que ces trois questions se posent en permanence ! C'est dur à croire étant donné la virulence et la prégnance de la propagande anxiogène, mais la situation est actuellement relativement normale sur tous ces fronts.

Je devine une moue dubitative chez certains lecteurs... Alors lisez plutôt l'excellent article (que c'est rare de nos temps !) de deux vraies journalistes (que c'est rare de nos temps !) qui font un réel travail d'enquête (que c'est rare de nos temps !) dont vous trouverez le lien ici.

Mmes Catherine Riva et Serena Tinari, qui ont déjà produit des articles de grande valeur ce printemps et cet été -hélas restés quelque peu confidentiels- nous offrent ici l'antidote dont nous avons tous besoin pour nous dés-hypnotiser du travail de sape des autorités sanitaires et des pseudo-médias qui hélas encombre l'espace noétique du temps présent.

La conclusion de leur article résume bien l'enjeu social, civilisationnel et sans doute pénal du sujet abordé ici :


"Sur la question des unités de soins intensifs, les infographies publiées et actualisées chaque jour dans les médias – qui omettent de mettre en contexte les chiffres présentés – ne permettent donc pas à la population de se faire une idée fondée sur des preuves solides de la situation dans les hôpitaux en Suisse. Ni de comprendre dans quelle mesure celle-ci est véritablement exceptionnelle et préoccupante, ou dans quelle mesure elle découle plutôt du mode de fonctionnement du système de santé dans notre pays.

Dans un monde idéal, chaque fois qu’ils s’expriment sur ces données, les représentants des exécutifs fédéral et cantonaux devraient préciser ces différents points.

Mais comme nous ne vivons pas dans un monde idéal, ce rôle échoit en principe aux médias. C’est à eux de poser ces questions, d’aller chercher l’information et de donner les moyens au public d’interpréter les événements dans leur contexte, mais aussi de confronter le gouvernement avec ces faits. La grande question est donc: où sont passés les journalistes ?"

A l'heure où la fondation Aventinus rachète deux titres de presse (Le Temps et Heidi News) qui se sont illustrés ces derniers mois par un vigoureux travail de désinformation et des pratiques s'asseyant piteusement sur la déontologie journalistique, on souhaite bien du plaisir mais surtout de l'ardeur et du courage à son président François Longchamp. Il s'agit quand même en quelque sorte de nettoyer les écuries d'Augias...

On verra si l'ancien Conseiller d’État parvient à mener à bien cette tâche herculéenne. Si c'est le cas, il n'aura plus qu'à aller combattre l'hydre transhumaniste et numérique qui organise en sous-main tout ce merdier pour parler français, comme le documentaire Hold-Up le donnera à comprendre et apprécier dès mercredi...

Je partage ici un texte plein de sagacité et de bon sens de M. Franck Grouhel, expert en processus de changement et management Kaizen, que je remercie de son accord. Il est beau de voir depuis le mois de mars autant de citoyennes et citoyens dotés de compétences et d'expertise multiples faire le travail que les journalistes d’aujourd’hui (à de rares exceptions près) ne font plus.

Son article met justement de très judicieuse manière les choses en perspective, dans une réflexion qui aurait vocation à nourrir utilement le débat démocratique s'il y en avait encore un. A défaut, on peut exiger sa restauration !



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Pourquoi il est urgent de changer de stratégie, et de combler le déficit de débat démocratique

par M. Frank Grouhel, Transformation Programs & Kaizen Lean Management



Le discours et les postures actuelles du gouvernement, les pouvoirs exceptionnels qu'il s'est accordés, l'augmentation progressive des contraintes, commencent à donner à l'urgence sanitaire des allures de dictature de salut public. L'absurdité accompagne la coercition : je me promène dans les rayons bâchés des supermarchés, balançant entre humiliation et révolte, voir ça, au 21ème siècle !

L'habitude que nous avons prise des déficits budgétaires, qui plus est masqués par une référence trompeuse au PIB, anesthésie notre jugement sur la gravité de la crise économique et sociale actuelle et future. Près de 200 milliards de déficit de l'état prévus en 2020, pour 260 milliard de recettes (soit 460 milliards de dépenses et 75% de déficit), des millions de chômeurs supplémentaires, la mort des petites entreprises, créeront des dégâts bien plus forts que les impacts sanitaires actuels.

Et de quels impacts sanitaires parle-t-on ? Il y a moins de 10 morts de moins de 60 ans typés Covid par jour dans les hôpitaux. 79% des patients typés Covid en Réanimation ont plus de 60 ans. Attention il n'y a aucun mépris dans ce que je dis, c'est juste la réalité des chiffres. Je les analyse dans le document.

La quasi-totalité des entreprises et des commerçants ont pris des mesures d'hygiène exemplaires. Avant même qu'elle soit rendue obligatoire, l'immense majorité des personnes portait des masques dans les lieux à forte densité de population. On ne se contamine pas là.

Il nous faut une stratégie mieux ciblée, et de vrais débats contradictoires au parlement.
L'état d'urgence prolongé est un déni de démocratie, qui affaiblit la crédibilité de tous les acteurs en responsabilité (médecins y compris)
Il faut revenir à la priorité de l'économie, car le virus n'a pas de létalité particulière, hormis pour les personnes fragiles (voir ci-dessous)
Les problèmes sanitaires sont clairement identifiés. Ils ne nécessitent pas un confinement. La virus n'a pas de létalité particulière, hormis pour les personnes fragiles.
On peut le faire ! Maintenant ! Focalisons nos efforts. Lorsque la crise sera passée nous regretterons de ne pas en avoir profité pour aller plus loin dans la résolution des points de blocage.

1. L'état d'urgence prolongé est un déni de démocratie

Lorsque les pouvoirs du législatif et de l'exécutif sont confondus, rien ne s'oppose à transformer une idée noble en dictature absurde.

"Democracy has an internal, inherent tendency to lead to despotism unless there are certain conditions that prevent that from happening." Lynn Hunt, auteur de "Inventing Human Rights", Présidente de l'American Historical Association en 2002.

L'état d'urgence, c'est la loi martiale sans les militaires. Il ne s'impose qu'en cas de péril imminent, afin d'aller vite. Il permet de court-circuiter les jeux politiques au parlement, et d'imposer à la population, sur une durée de temps limitée, une privation de liberté. Sa durée initiale est de douze jours, et sa prolongation doit être autorisée par le Parlement par le vote d’une loi. Il donne au président des pouvoirs législatifs et exécutifs exceptionnels.

Aujourd'hui, le virus est connu, son traitement aussi, les moyens de le maîtriser idem. Sa létalité est forte (celle d'une forte grippe) et touche quasi-exclusivement les personnes fragiles (90% des décès ont plus de 70 ans). On connaît le point faible du système, la réanimation. Rien ne justifie un prolongement d'un état d'urgence, qui retire à l'état la nécessité de s'expliquer, et donc affaiblit la compréhension des mesures à mettre en œuvre. Il enlève aussi par ricochet de la crédibilité au corps soignant.

Et cette faiblesse dans l'explication, le fait de s'être laissé enfermer dans des avis d'un conseil uniquement composé de professionnels de la santé sans contrepartie des acteurs de l'économie, le principe de précaution porté à son extrême, conduit ce gouvernement à la surenchère dans les mesures, à une posture de Comité de Salut Public. Les petits libraires se plaignent de la distorsion de concurrence, eh bien nous allons interdire la vente des livres partout ! (Ça ne vous choque pas, de visiter des supermarchés avec des rayons bâchés? Ça ne vous choque pas, de fermer des librairies où on croise 1 personne, alors que les métros sont bondés ?).

Refuser le dialogue démocratique, adopter une posture purement répressive, de culpabilisation, se retourne contre le gouvernement. L'absurdité affaiblit la crédibilité.
On est arrivé au bout de la logique d'état d'urgence. Il faut revenir à un état de droit.

2. La situation économique doit redevenir la priorité

Les chiffres publiés dans Les Echos du 29 septembre, donc avant le 2ème confinement, sont catastrophiques.

La projection du déficit pour 2020 était de 195 milliards d'euros, pour des recettes de 263 milliards. Donc on a en recettes 263 Milliards, et en dépenses 263+195= 458 Milliards !



Vouloir sauver des vies tout de suite en détruisant l'économie et beaucoup plus de vies à moyen-terme dépasse le cap de l'absurde. Dire que l'on met la santé avant l'économie est un sophisme.

Pour sauver des personnes dont la moyenne d'âge est supérieure à 80 ans (qui sont donc en fin de vie – avec tout le respect qu'on leur doit), on détruit la vie économique et sociale de tout un pays ?

Pour éviter la surcharge des hôpitaux publics, on détruit la vie économique et sociale de tout un pays ?

L'argent que l'on va devoir payer pour rembourser nos dettes n'ira pas à l'amélioration de notre système de santé de demain. L'inflation énorme qui risque fort de se produire diminuera les retraites, et en particulier celles des personnes fragiles. Le cortège de chômeurs que l'on est en train de créer entraînera des malheurs et des suicides que l'on aurait dû éviter.

Dire qu'on met la santé avant l'économie, c'est avoir une rhétorique d'hyper court-terme, qui va à l'encontre de la santé à moyen-terme.
Il faut revenir à la priorité de l'économie.

3. Les problématiques sanitaires sont clairement identifiées et le virus n'est pas fortement létal

J'ai regardé en détail les courbes de mortalité ce matin du 4 novembre, en allant sur le site de data.gouv.fr, vraiment choqué par le chiffre élevé de 422 décès du 3 novembre. Est-ce qu'on s'écarte vraiment à ce point de la pente naturelle des affections hivernales ? On s'attendrait plutôt à des chiffres de 250 morts par jour en ce moment de début d'épidémie. Je voulais comprendre.
Et puis j'ai regardé l'âge moyen au décès.

Ce fait que les politiciens ne veulent pas citer car il est médiatiquement difficile à argumenter.

 

Depuis le 26/10 que l'on est passé au-delà des 200 morts par jour déclarés dans les hôpitaux,

  • 90% des personnes décédées ont plus de 70 ans
  • Moins de 1% ont moins de 50 ans (soit 45 personnes sur les 2536 décès en 9 jours).

On a une distorsion complète de la létalité vers les âges avancés, avec une moyenne autour de 83 ans. (j'ai fait une estimation de la moyenne d'âge car les données que l'on trouve sont découpées uniquement à la dizaine, on n'a pas le chiffre précis. Il faudra pour cela attendre les données de finales de l'INSEE dans 2 ou 3 mois)

Or l'âge moyen au décès toutes causes en France est de 79 ans (hommes et femmes confondus). On a quelque-chose de pas logique dans ces chiffres de la létalité des hôpitaux, et qui doit nous interroger. Comment est-il possible de trouver une telle surmortalité concentrée sur les personnes âgées ? Est-ce parce que les patients les plus simples à gérer sont envoyés dans les cliniques privées ? Est-ce parce que les Ephad poussent dans les hôpitaux les personnes qui avant décédaient chez elles ? Est-ce parce qu'on comptabilise comme décédées de la Covid des personnes qui sont mortes avec la covid (mais dont la cause principale de décès est autre). Est-ce parce qu'un certain nombre de personnes âgées lâchent la rampe par tristesse ou désespoir, en écoutant l'égrainage des mauvaises nouvelles dans les médias ? Est-ce un mélange de tout cela ?

Et là je n'ai regardé que les données hospitalières. Si on rajoute à ces données celles des EPHAD, l'âge sera encore plus élevé !

Le nombre des décès des moins de 60 ans est marginal

A l'hôpital, il y a moins de 10 morts par jour qui ont moins de 60 ans. On est complètement dans l'épaisseur du trait. La petite augmentation que l'on voit dans le graphe ci-dessous depuis début octobre est complètement normale pour l'entrée dans une période d'affections hivernales (voir autre graphe plus bas). Et encore une fois, je manifeste toute mon empathie pour les familles pour lesquelles ces morts sont évidemment un drame.


Ce jeudi 5 novembre, je lisais le reportage poignant de Paris Match sur les jeunes qui ont des séquelles de la Covid. C'était bouleversant. Mais après avoir digéré ces images, la réalité c'est que ce sont des cas tout à fait marginaux.

Pour information, la courbe classique des affections respiratoires hivernales, sur la base de l'hiver 2014-2015 (grosse grippe répartie dans le temps). Entre le point bas à 1370 morts/j et le point haut à 2100 morts/j, on a une augmentation de 730 personnes par jour.


Concernant la Réanimation, sur une extraction de source Géodes au 4 novembre,

L'âge moyen des personnes en réanimation est de 67 ans, 79% ont plus de 60 ans. 90% ont des comorbidités (Source : point épidémiologique de Santé Publique France le 22/10).

Seulement 8% des personnes en réa ont moins de 50 ans au 4 novembre (soit 332 personnes sur les 4045 comptabilisées sur Géodes)!
 

Ne nous méprenons pas, il n'y a aucun mépris de nos anciens dans l'affirmation de ces chiffres, au contraire, c'est l'honneur de notre société d'être exemplaire dans le traitement de ses anciens, et des personnes fragiles en général.

Il y a juste la volonté de montrer qu'il faut cibler nos actions. La crise est une opportunité pour développer les bons réflexes en ce sens.

Cela ne sert à rien de confiner tout le monde alors que les entreprises, les commerces, les restaurants ont pris des mesures d'hygiène très rigoureuses. Alors que les lieux de clusters sont clairement identifiés : quelques entreprises qui, par la nature même de leur activité, génèrent des contacts forts entre les personnes (ex : les abattoirs), ou bien des lieux de rencontre rapprochés (les soirées étudiantes, les bars et discothèques).

Cela ne sert rien de confiner toute la France alors que depuis des mois la situation critique concerne quelques départements fortement peuplés (Lille, Lyon, la Région Parisienne, Marseille, Grenoble). Et que la majorité des départements ruraux n'ont pas d'état d'alerte, si on se tient aux vrais indicateurs de gravité que sont la réanimation et les décès.
Cela ne sert à rien de confiner car ce virus ne constitue pas un danger pour l'humanité, on le sait maintenant.

De plus, penser qu'on peut arrêter définitivement un virus avec un confinement est une vue de l'esprit. Dès qu'il sera levé, la circulation reprendra. Chaque hiver, une nouvelle vague arrivera. Le vaccin 2021 ne sera probablement pas efficace, puisqu'il a été développé sur la base d'une souche de mars-avril qui n'est pas la plus répandue aujourd'hui. On ne va quand même pas confiner à chaque hiver ? Ou à chaque nouvelle grippe un peu forte ? On ne va pas vivre toute notre vie avec un masque ?

On ne va pas priver les personnes en Ehpad du droit de voir leur famille, des droits de liberté élémentaires à chaque hiver ? Si on ne développe pas le sens de la responsabilité individuelle, on va arriver à cette situation absurde que l'on prive de liberté ceux que l'on veut protéger !
On est arrivé à la fin de la peur du virus. Il faut focaliser les énergies sur 2 seules cibles : apprendre à protéger les personnes fragiles, et améliorer la flexibilité de nos services de soins.

4. "Vers l'Orient compliqué, je volais avec des idées simples" (C de Gaulle)
Acceptons le principe de l'arrêt du confinement.

Alors, comment surmonter la crise, c'est-à-dire arriver à protéger les personnes fragiles et monter notre capacité d'accueil en hôpital, tout en conservant nos libertés ?

Je me garderai bien de prétendre avoir des solutions toutes faites. Si c'était simple, cela serait déjà fait. Cependant, j'aime bien cette citation de Charles de Gaulle, car elle rappelle que dans une situation complexe, il faut savoir s'appuyer sur ses forces et ne rien lâcher (c'est ce qu'il explique dans le paragraphe des mémoires de guerre d'où est extraite la citation).
Quelles sont nos forces ?

Une médecine de pointe, le sens de l'honneur de tous les travailleurs hospitaliers qui se battent dans des conditions difficiles depuis des années, le sens des responsabilités des français (l'immense majorité l'a montré à travers le respect du port du masque).

Changer de stratégie, c'est donc s'appuyer clairement sur les français : nous avons besoin de vous ! Nous vous faisons confiance ! Ensemble, nous surmonterons cette épreuve !
Nous surmonterons l'épreuve par de meilleures mesures de prévention, développant le sens de la Responsabilité Individuelle :

  • Le lavage de mains est reconnu par tous les médecins et infectiologues comme le meilleur rempart à la transmission des virus. Nous devons tous être formés dessus.
  • Des fermetures ciblées de sociétés restent possibles, tant qu'on n'a pas construit l'immunité de groupe : là où les mesures de prévention s'appliquent mal par nature: bars debout ou boites de nuit, par exemple. Le périmètre limité permettra à l'état de gérer sans problème le coût d'indemnisation de ces fermetures.
  • L'éducation ciblée des populations moins touchées par le virus doit être obligatoire : je pense notamment aux étudiants. Leur sens des responsabilités est essentiel, pour respecter un certain nombre de gestes barrière, et pour veiller sur les personnes fragiles
  • Chacun doit apprendre à porter un masque dès qu'il ne se sent pas bien, car c'est surtout là qu'il est utile, pour protéger les autres quand nous même nous sommes malades. Et quand on rentre dans des espaces de personnes fragiles, tels les ephad, quadruplons nos attentions, nos lavages de mains, mettons 2 masques s'il le faut. Par contre obliger le port du masque dans un endroit où il n'y a personne est absurde. Les affichages et les obligations doivent être ciblés sur les zones à risque. L'éducation que l'on va faire grâce à la crise servira pour tous les virus futurs (plus de gastro demain, un rêve ?)
  • L'état doit autoriser dès maintenant, sous le contrôle des médecins de ville, les traitements médicamenteux préventifs, même s'ils ne sont pas la panacée : l'hydroxychloroquine est le plus connu chez nous, mais il y en a d'autres. Comme le disent les médecins, donner de l'espoir, c'est déjà soigner.
  • Nous surmonterons l'épreuve par une approche beaucoup plus agile de la prise en charge médicale, inclusive de tous les acteurs

La crise, c'est bien un de ses rares avantages, nous offre plein d'opportunités pour remettre en question les conservatismes et les bureaucraties. Et il faut le faire maintenant, car lorsque la crise sera passée nous regretterons de ne pas en avoir profité pour aller plus loin dans la résolution des points de blocage.
Milles idées existent pour fluidifier le circuit du patient, testons-les ! Acceptons de changer les paradigmes. J'aime bien l'exemple suivant que j'ai entendu de la bouche d'un professeur de médecine : alors qu'on lit partout qu'il faut au minimum 1 an pour former une infirmière de réanimation, il expliquait qu'en réanimation, beaucoup de temps et d'énergie étaient consacrés à retourner les personnes en surpoids, chose qui pouvait être faite avec l'aide de personnes non qualifiées (par exemple des militaires), en conservant juste une infirmière pour superviser. Tentons-le ! Et je suis certain qu'il y a plein d'autres exemples de ce type.
Utilisons complètement les principes du Lean Management pour apporter de la flexibilité à nos systèmes de soins. Je ne parle seulement de développer l'Amélioration Continue au sein des Services, mais de repenser la Supply Chain Globale du Système de Soins avec les principes Lean. De A à Z, de Bas en Haut. On peut le faire comme pilote sur un territoire, sur une région. Avec un point d'attention, si on cantonne cette réflexion à un seul maillon de la chaîne, on ne verra pas le progrès. Il faut l'appliquer globalement, sur toute la chaîne partant du médecin de famille pour aller jusqu'au service de réanimation.
Nous devons arrêter la communication de catastrophe, anxiogène, et inefficace
On confond un indicateur de cas avec un indicateur de maladie. Que les cas augmentent alors que le virus n'est pas létal, c'est une bonne chose. Avoir le virus, ce n'est pas être malade.

  • La communication de catastrophe incite les personnes à court-circuiter leur médecin pour encombrer les hôpitaux
  • La communication de catastrophe crée des désordres psychologiques énormes

On travestit la vérité en prétendant que la situation est terrible et que l'humanité court à sa perte si on n'adopte pas des mesures extrêmes. Ce n'est pas le cas, il faut parler le langage de la responsabilité : ce sont les personnes fragiles qu'il faut protéger, et chacun de nous peut y contribuer. Pas de discours culpabilisateur, mais un discours responsabilisant.

Le pouvoir du Conseil Scientifique doit être contrebalancé par des acteurs économiques. Le confinement obéit à une logique de surprotection à court-terme, remise en question par des études sérieuses, non recommandée par l'OMS, jamais préconisée dans les scénarios de lutte contre une pandémie, et qui va à l'encontre du droit au bonheur à moyen-terme.

CONCLUSION 

  • Le virus n'a pas de létalité particulière, hormis pour les personnes fragiles
  • C'est l'honneur de notre société d'être exemplaire dans le traitement de ses anciens, et des personnes fragiles en général. La crise est une opportunité pour développer les bons réflexes en ce sens.
  • Le confinement n'a pas de sens sanitaire et est un non-sens économique. Il faut redonner la priorité à l'économie, et arrêter la communication de catastrophe, qui est démentie par les faits
  • Il faut communiquer en faisant appel à la responsabilité, pas en culpabilisant.
  • La meilleure façon de combattre l'épidémie c'est de cibler nos actions sur 2 seuls thèmes : apprendre à protéger les personnes fragiles, et donner de la flexibilité aux hôpitaux.
  • Il y a des capacités énormes d'amélioration et d'endiguement du virus autour de mesures de prévention très simples comme le lavage des mains
  • La crise offre des opportunités extraordinaires pour décoincer le système de soins. Utilisons pour cela les principes Lean. 
Jean-Dominique Michel

Source

C'est attristant de voir autant d'énergie, de travail, d’intelligence et de bon sens se perdre, mais hélas ces gens brillants regardent le doigt au lieu de regarder la lune : l'objectif de toutes les mesures gouvernementales n'est pas le bien-être des populations, leur surprotection, mais le contrôle total des peuples, d'où toutes ces mesures à contre-sens, incompréhensibles dans le cadre d'une démarche sanitaire. La finalité de ces mesures est la privation de liberté, la prise de contrôle des cerveaux, la destruction de la société et de l'économie, afin de tenter d'imposer une dystopie orwellienne... au final, ils échoueront...

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