Les «héros» du transport routier seront-ils entendus par le gouvernement ? Les organisations syndicales représentatives des routiers - la CGT Transports, la CFTC Transports, FO Transports et la CFDT Route - réclament la réouverture immédiate des Restaurants-relais, ces lieux qui assurent «la restauration, le stationnement pendant les périodes de repos, des sanitaires décents et une vie sociale» aux conducteurs mais qui sont fermés depuis le début du confinement. «Si nous ne sommes pas entendus rapidement, un mouvement va être coordonné en fin de semaine pour une action qui pourrait être lancée la semaine prochaine», menace Patrick Blaise, secrétaire général de la CFDT route.
«Aujourd'hui, sur les autoroutes, il n'y a que des sandwichs cellophanes. Sur les nationales et départementales, certains relais sont ouverts mais ils proposent des plateaux-repas froids. Donc à l'approche de l'hiver, nos collègues vont devoir manger froid, dans leurs véhicules, sans accès aux sanitaires et surtout, sans cet esprit de famille qui caractérise les relais. C'est inacceptable», dénonce Patrick Blaise.
Avec les autres syndicats, il réclame la réouverture de ces relais uniquement pour les routiers, sur présentation de la carte professionnelle. «Ces relais se sont adaptés, avec des mesures sanitaires strictes. Ils peuvent proposer des grands parkings, des sanitaires, des repas chauds à des prix abordables. C'est une question de dignité humaine pour ces chauffeurs dont l'activité est essentielle au bon fonctionnement de l'économique du pays», estime le responsable syndical.
Avec les autres syndicats, il réclame la réouverture de ces relais uniquement pour les routiers, sur présentation de la carte professionnelle. «Ces relais se sont adaptés, avec des mesures sanitaires strictes. Ils peuvent proposer des grands parkings, des sanitaires, des repas chauds à des prix abordables. C'est une question de dignité humaine pour ces chauffeurs dont l'activité est essentielle au bon fonctionnement de l'économique du pays», estime le responsable syndical.
«On n'a jamais vu de cluster chez les routiers»
«On a laissé les stations-service ouvertes, mais pas les relais routiers, où les gars peuvent manger, se laver, se reposer, en particulier sur les nationales où les stations sont plus rares. Nous demandons leur réouverture, pour que la deuxième ligne que nous représentons puisse vivre et travailler normalement», ajoute le président de la Fédération Générale des Transports CFTC, Thierry Douine. «On n'a jamais vu de cluster chez les routiers, il n'y a donc aucune raison que les relais restent fermés», ajoute-t-il.
Le professionnel estime d'ailleurs que le gouvernement a répété la même erreur que lors du premier confinement, en laissant de côté le transport routier. «Ils n'ont pas pris la mesure du passé, cela donne l'impression qu'ils naviguent un peu à vue, qu'ils improvisent», commente Thierry Douine. Sur le terrain, la colère des routiers est réelle : «jeudi et vendredi, on avait des conducteurs qui commençaient à vouloir bouger, qui considéraient qu'ils n'étaient pas respectés. On leur a dit : halte au feu ! On essaie la voie diplomatique d'abord», raconte le syndicaliste. Son organisation espère maintenant que l'appel au dialogue sera entendu.
La tension monte
Mais à ce jour, les syndicats affirment ne pas avoir eu de retour, ni de la part de Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports à qui ils ont adressé un courrier ce lundi, ni de la part du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire. «Nous ne sommes absolument pas écoutés. Nous n'avons aucun contact avec eux. Nous sommes mis à l'écart, y compris par les préfets à qui nous avions adressé un courrier le 1er novembre», affirme Patrick Blaise. D'après lui, «la tension monte».
Les syndicats promettent d'être «intransigeants» sur cette demande. Sans réponse rapide du gouvernement, ils menacent de «prendre [leurs] responsabilités, avec toutes les conséquences que cela peut engendrer».
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