11 octobre 2020

William Binney, ancien directeur de la NSA : le RussiaGate est une fake news !



Un article de Fox news révèle que le directeur de la CIA a, ce mardi, déclassifié les notes de son prédécesseur Brennan ainsi que celle de la CIA sur Hillary Clinton remettant en scène le scandale du RussiaGate. Nous avons interviewé William Binney, ancien directeur de la NSA qui avait amené la preuve dans l’affaire du RussiaGate et lui avons posé la question : Le RussiaGate est-il une fake news ?

RussiaGate, un rapide historique.

Le 16 juin 2015, Donald Trump annonçait sa candidature aux élections présidentielles. Deux ans plus tard, dans un article paru dans le quotidien britannique The Guardian le 13 avril 2017, le juge Napolitano avouait qu’Obama s’était arrangé pour espionner Trump par l’intermédiaire du Global Communications Headquarters (GCHQ), l’équivalent britannique de la NSA américaine, connu pour ses « grandes oreilles ». C’est alors que le Guardian a sorti l’article intitulé « Les services secrets britanniques ont été les premiers à pointer du doigt les liens de l’équipe de Trump avec la Russie ».

L’article explique que le GCHQ a commencé à identifier fin 2015 des liaisons dangereuses entre des personnalités de l’entourage de Trump, connues ou suspectées d’être des agents russes. L’espionnage de Trump par le renseignement britannique a donc commencé quelques mois seulement après qu’il a annoncé sa candidature à la présidence.

L’article du Guardian est déconcertant, les auteurs disent qu’« à aucun moment le GHCQ n’a eu l’intention de lancer une opération contre Trump ou son équipe, ou de faire une recherche proactive d’information. Les écoutes sont arrivées par hasard ».

La guerre de l’information dans les élections

La guerre du renseignement, présenté le 12 septembre 2017 sur Arte, établit de manière convaincante les manœuvres du lobby mondial de la sécurité, prêt à tout pour vendre très cher des moyens de plus en plus intrusifs pour surveiller la population mondiale, avec le risque que les données collectées puissent servir à des objectifs bien moins nobles que la lutte contre le terrorisme.

Le 23 juillet 2020, l’Institut Schiller aux États-Unis a tenu une conférence de presse, en compagnie de William Binney, vétéran de trente ans de la National Security Agency NSA, devenu lanceur d’alerte en octobre 2001 après l’abandon du système « ThinThread », qui aurait sans doute permis d’empêcher de nombreux attentats terroristes. Le thème de la conférence : l’histoire du « Russiagate », survenue à la suite des élections de 2016 – qui a entraîné de nombreuses poursuites judiciaires, une escalade des tensions internationales, une paralysie nationale et un procès pour destitution du président –, serait-elle une vaste « fake news » ?

William Binney démontrera que les serveurs du Comité national démocrate (DNC) n’ont jamais été piratés par les Russes lors de la campagne présidentielle de 2016, et mettra en lumière comment les agences de renseignement britanniques et leurs homologues américaines ont systématiquement supprimé ces preuves au cours des trois dernières années.

William Binney a répondu à nos questions sans détour.


FS : Mr Binney, en tant que membre de VIPS, un ancien membre de la NSA, pourriez-vous s’il vous plaît décrire comment l’histoire #russiagate s’est matérialisée ?
W : D’après les preuves circonstancielles que nous avons, cela a commencé à l’intérieur de la CIA. Probablement dans un petit groupe qui a dirigé un programme appelé Hammer pour espionner la campagne Trump et d’autres personnes d’intérêt.

FS : Quelles preuves avez-vous sur cela, que vous pourriez partager avec nous ?
WB : J’ai soumis ces preuves à la cour fédérale dans le cadre des affaires de Stone et Flynn. De plus, à au moins 3 autres occasions, j’ai donné ces évidences légales aux avocats des deux parties. Enfin le groupe LaRouche a publié ces données pour que tout le monde y ait accès.

FS : Quel impact pensez-vous que cela a eu sur les politiques américaines ?
WB : On a influencé tous les aspects de la politique en essayant d’accuser faussement le président Trump de choses que les démocrates font eux-mêmes.

FS : Quel impact cela a-t-il eu sur les politiques mondiales ?
WB : Cela a entrainé une augmentation du niveau de tension dans le monde entre les puissances ayant un grand arsenal nucléaire – C’est très dangereux et irresponsable.

FS : Quel impact pensez-vous que cela peut avoir dans la campagne électorale actuelle ?
WB : À cause de cela et de ce que font les démocrates, je m’attends à ce que Trump remporte les élections, emmenant beaucoup de républicains avec lui à la Maison Blanche.

FS : En ce qui concerne la pandémie actuelle, en plus d’un défi sanitaire, une bataille d’information est en cours entre le président Trump et l’administration américaine et le NAID. Pensez-vous que cela pourrait être lié à la question #russiagate ?
WB : Non, mais les gouverneurs démocrates et les maires utilisent cela pour faire pression et créer un problème dans l’élection.

FS : A qui bénéficie selon vous cette désinformation ?
WB : L’armée, l’industrie, les banques, les sociétés de technologie, et les agences gouvernementales qui vont extorquer au peuple des milliards de dollars pour faire une autre guerre froide.

FS : Vous attendez vous à d’autres procès ?
WB : Oui, je m’attends à ce que AG Barr (ndlr : procureur général) et l’avocat Durham fassent des mises en accusation de masse pour les crimes commis par ceux qui ont mis en place le RussiaGate au cours des 3 dernières années.

FS : Pensez-vous que la récente censure des réseaux sociaux aura un impact sur les prochaines élections américaines ?
WB : Oui, certains programmeurs conçoivent des algorithmes qui bloquent l’apparition d’informations ou bien la positionne beaucoup plus bas dans la séquence des réponses aux requêtes individuelles. La personne posant la question ne voit donc jamais ces données.

Ainsi en essayant de bloquer les données qui informent le public avant une élection, ils contribuent à en influencer le résultat.

Je pense que les Américains en ont vraiment assez des mensonges, des fake news et des fausses accusations et l’élection de 2020 pourrait tourner à l’avantage de Trump et des républicains d’une manière bien plus importante qu’en 2016. 

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