Parce qu'une guerre ne se gagne pas si l'on ne remporte pas la capitale, toute la machine globaliste en Russie est orientée contre les institutions étatiques à Moscou. La guerre est déclarée - elle l'est à l'Etat, illustrée par la figure de Sobianine, avec le silence consentant du Gouvernement et un Président coincé derrière ses écrans, qui n'ose même plus se prononcer sur le sujet. Officiellement, en raison de l'éternelle pandémie du coronavirus, rien ne ferme en Russie. Concrètement, les facultés et les écoles ferment les unes derrière les autres et sont zoomisées, la justice est inaccessible au public. L'Etat est mis en quarantaine. La population est sommée de s'en détourner pour vénérer les dieux de la globalisation. La "dissidence" contre le vaccin anti-Covid doit être éliminée - dixit Popova. Difficile d'organiser une résistance face à un totalitarisme global. Car ce totalitarisme sanitaire est bien global. Mais c'est l'Etat qu'il faut sauver, le restaurer comme structure défendant les intérêts nationaux et le sortir de la matrice globaliste qui l'instrumentalise. Rappelons que même avec les statistiques officielles, nous sommes à un taux de mortalité de 1,5% pour le coronavirus, loin derrière les hépatites ou les accidents de la route en Russie.
Comme nous l'avions écrit, Sobianine avait dans un premier temps passé les écoles de Moscou en "vacances sanitaires" (voir notre texte ici), puisqu'il n'a jamais remis en cause le régime de surveillance renforcée, dans le cadre duquel il estime avoir tous les pouvoirs - hors contrôle parlementaire ou fédéral. De toute manière, la "justice" a systématiquement écarté tous les recours. Il n'y a donc aucune entrave, ni politique, ni judiciaire, ni fédérale, aux délires fanatiques de ce petit roitelet en manque de puissance, dont les complexes de supériorité semblent parfaitement instrumentalisés. Pour tout processus destructeur, il est fondamental de trouver la "bonne" personne, celle qui exécute les instructions et fait le travail. Celle qui y trouve aussi son intérêt.
L'on apprend aujourd'hui, que la proportion des enfants touchés par le Covid (parmi les 700 000 tests effectués par jour en Russie et permettant de maintenir un bon rendement) étant en baisse, mais leur nombre, grâce au testing délirant augmentant, il est impératif de fermer les écoles. Non pas parce que les enfants sont malades, mais parce que, je cite, ils risquent de l'être. Donc le risque de la maladie est maintenant suffisant pour fermer les écoles. Les classes de collège et lycée seront fermées jusqu'au 1er novembre, car les enfants peuvent se débrouiller seuls devant un ordi. C'est une certaine vision de l'enseignement ... Jusqu'au 1er novembre, car il faut bien donner une date. A moins que, évidemment, tous les virus ne soient vaincus d'ici là, ce qui est une évidence indiscutable.
La furie de l'enseignement à distance était déjà défendu par les progressistes russes bien avant le Covid, mais aucun prétexte ne permettait de réaliser ce fantasme. Ce printemps, la mise à distance de l'enseignement dans tout le pays fut un échec, environ 20% des écoliers ont eu accès aux plateformes. Le Gouvernement et le Président en ont donc déduit, dans une logique purement managériale, que le problème était technique. Or, à Moscou, la question technique est secondaire. Personne, manifestement, au pouvoir en Russie, ne s'interroge sur la qualité de l'enseignement, sur les mécanismes de transmission du savoir, sans même parler de la socialisation des enfants. La fanatisme allant de paire avec l'aveuglement, ces dirigeants plongent toute une génération dans l'obscurité (voire l'obscurantisme technologique), avant de plonger le pays dans ses heures les plus sombres. Tout cela manque sérieusement de vision stratégique nationale.
A l'université, la situation n'est pas meilleure. Alors que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche venait de faire, il y a quelques jours, un discours face à un parterre de plus de 300 professeurs choisis à l'Université d'Etat de Moscou (Lomonossov), un discours poignant sur l'importance de la science et le fait qu'il n'était pas prévu de passer à distance, des facultés entières n'ont pas réouvertes leurs portes, des groupes d'étudiants sont fermés arbitrairement et notamment la faculté de droit vit ses dernières heures d'activité. L'Université de la justice est fermée depuis le mois de mars, l'Université juridique Koutafine ferme petit à petit, centre par centre, groupe par groupe, chacun se battant pour continuer, comme il peut, son activité. C'est l'enseignement supérieur qui est mis à mort en Russie, les plus grandes universités sont touchées, il est impossible d'organiser un enseignement ou de la recherche sans planification du travail à terme. Et le terme est réduit à chaque journée.
La justice, bras armé de la légitimité de l'Etat, est également touchée à Moscou. Encore une fois, les tribunaux s'éloignent de la population, qui se voit un accès interdit. Le principe fondamental de publicité des débats est jeté aux oubliettes de l'histoire, la transparence tant exigée dans ce monde post-moderne, finalement, n'intéresse plus personne, sans même parler de l'accès à la justice et de la qualité de celle-ci. C'est la légitimité de l'Etat est directement visée.
Dénoncer des excès ? Mais enfin, des gens sont malades. Des gens meurent. Ce qui, effectivement, est très original. Car, avant les gens n'étaient jamais malades et ne mourraient pas. Et aujourd'hui, manifestement, ils ne peurent plus de rien d'autre que du coronavirus. Dans environ 1% des cas - du coronavirus.
Et pour sauver l'humanité (d'elle-même), il ne reste qu'une solution - à part la soumission totale. C'est le vaccin. Et la Russie, à la pointe de la recherche sur le sujet, déjà en train de lancer d'autres versions du vaccin salvateur, n'arrive pas à convaincre sa population. Et ce malgré un matraquage propagandiste "fin du monde" d'une envergure sans précédent. 77% des personnes interrogées par Russie Unie ne souhaitent pas se faire vacciner (voir notre texte ici). C'est une honte, c'est de la dissidence, c'est inacceptable. Et Popova, à la tête de la guerre du coronavirus puisqu'à la tête de l'Agence de surveillance de la consommation (et non pas de l'Agence de la santé), qui gère le Covid, de déclarer :
"Il ne faut à aucun prix accepter une dissidence à l'égard de la vaccination contre le coronavirus."
A la question de savoir, comme beaucoup de lecteurs me l'écrivent, "mais que fait Poutine", ou encore aux commentaires bisounours sur le mode "mais Poutine ne va pas laisser faire", que répondre à ceux qui ont besoin d'être rassurés pour ne pas avoir à réagir, à réfléchir ... Pour l'instant, Vladimir Poutine s'est réfugié derrière des écrans et regarde le pays de loin, le dirige à distance et in fine cautionne, au minimum, toutes les mesures prises en ce sens. Qui ne pourraient être prises sans son aval. A moins de penser qu'il ne gouverne plus. Ce qui, en effet, soulève des questions. Dans les deux cas.
En tout cas, le totalitarisme sanitaire, car à tout totalitarisme il faut bien un fondement acceptable par la population et la "lutte contre le virus" est idéale (car il y aura toujours un virus quelconque), s'installe en Russie. Le combat est en train de se mener à Moscou. La spécificité de ce totalitarisme est qu'à la différence des précédents qui étaient étatiques, celui-ci est global et anti-étatique. Dans le sens, où les décisions politiques fondamentales ne sont plus prises au niveau national, mais l'Etat est préservé dans ses structures, car il faut bien un instrument pour les mettre en oeuvre et les adapter aux spécificités de chaque territoire.
Et dans le cadre d'un totalitarisme global, il est beaucoup plus difficile d'organiser une résistance efficace, faute d'un centre de pouvoir alternatif pour apporter son soutien.
L'on apprend aujourd'hui, que la proportion des enfants touchés par le Covid (parmi les 700 000 tests effectués par jour en Russie et permettant de maintenir un bon rendement) étant en baisse, mais leur nombre, grâce au testing délirant augmentant, il est impératif de fermer les écoles. Non pas parce que les enfants sont malades, mais parce que, je cite, ils risquent de l'être. Donc le risque de la maladie est maintenant suffisant pour fermer les écoles. Les classes de collège et lycée seront fermées jusqu'au 1er novembre, car les enfants peuvent se débrouiller seuls devant un ordi. C'est une certaine vision de l'enseignement ... Jusqu'au 1er novembre, car il faut bien donner une date. A moins que, évidemment, tous les virus ne soient vaincus d'ici là, ce qui est une évidence indiscutable.
La furie de l'enseignement à distance était déjà défendu par les progressistes russes bien avant le Covid, mais aucun prétexte ne permettait de réaliser ce fantasme. Ce printemps, la mise à distance de l'enseignement dans tout le pays fut un échec, environ 20% des écoliers ont eu accès aux plateformes. Le Gouvernement et le Président en ont donc déduit, dans une logique purement managériale, que le problème était technique. Or, à Moscou, la question technique est secondaire. Personne, manifestement, au pouvoir en Russie, ne s'interroge sur la qualité de l'enseignement, sur les mécanismes de transmission du savoir, sans même parler de la socialisation des enfants. La fanatisme allant de paire avec l'aveuglement, ces dirigeants plongent toute une génération dans l'obscurité (voire l'obscurantisme technologique), avant de plonger le pays dans ses heures les plus sombres. Tout cela manque sérieusement de vision stratégique nationale.
A l'université, la situation n'est pas meilleure. Alors que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche venait de faire, il y a quelques jours, un discours face à un parterre de plus de 300 professeurs choisis à l'Université d'Etat de Moscou (Lomonossov), un discours poignant sur l'importance de la science et le fait qu'il n'était pas prévu de passer à distance, des facultés entières n'ont pas réouvertes leurs portes, des groupes d'étudiants sont fermés arbitrairement et notamment la faculté de droit vit ses dernières heures d'activité. L'Université de la justice est fermée depuis le mois de mars, l'Université juridique Koutafine ferme petit à petit, centre par centre, groupe par groupe, chacun se battant pour continuer, comme il peut, son activité. C'est l'enseignement supérieur qui est mis à mort en Russie, les plus grandes universités sont touchées, il est impossible d'organiser un enseignement ou de la recherche sans planification du travail à terme. Et le terme est réduit à chaque journée.
La justice, bras armé de la légitimité de l'Etat, est également touchée à Moscou. Encore une fois, les tribunaux s'éloignent de la population, qui se voit un accès interdit. Le principe fondamental de publicité des débats est jeté aux oubliettes de l'histoire, la transparence tant exigée dans ce monde post-moderne, finalement, n'intéresse plus personne, sans même parler de l'accès à la justice et de la qualité de celle-ci. C'est la légitimité de l'Etat est directement visée.
Dénoncer des excès ? Mais enfin, des gens sont malades. Des gens meurent. Ce qui, effectivement, est très original. Car, avant les gens n'étaient jamais malades et ne mourraient pas. Et aujourd'hui, manifestement, ils ne peurent plus de rien d'autre que du coronavirus. Dans environ 1% des cas - du coronavirus.
Et pour sauver l'humanité (d'elle-même), il ne reste qu'une solution - à part la soumission totale. C'est le vaccin. Et la Russie, à la pointe de la recherche sur le sujet, déjà en train de lancer d'autres versions du vaccin salvateur, n'arrive pas à convaincre sa population. Et ce malgré un matraquage propagandiste "fin du monde" d'une envergure sans précédent. 77% des personnes interrogées par Russie Unie ne souhaitent pas se faire vacciner (voir notre texte ici). C'est une honte, c'est de la dissidence, c'est inacceptable. Et Popova, à la tête de la guerre du coronavirus puisqu'à la tête de l'Agence de surveillance de la consommation (et non pas de l'Agence de la santé), qui gère le Covid, de déclarer :
"Il ne faut à aucun prix accepter une dissidence à l'égard de la vaccination contre le coronavirus."
A la question de savoir, comme beaucoup de lecteurs me l'écrivent, "mais que fait Poutine", ou encore aux commentaires bisounours sur le mode "mais Poutine ne va pas laisser faire", que répondre à ceux qui ont besoin d'être rassurés pour ne pas avoir à réagir, à réfléchir ... Pour l'instant, Vladimir Poutine s'est réfugié derrière des écrans et regarde le pays de loin, le dirige à distance et in fine cautionne, au minimum, toutes les mesures prises en ce sens. Qui ne pourraient être prises sans son aval. A moins de penser qu'il ne gouverne plus. Ce qui, en effet, soulève des questions. Dans les deux cas.
En tout cas, le totalitarisme sanitaire, car à tout totalitarisme il faut bien un fondement acceptable par la population et la "lutte contre le virus" est idéale (car il y aura toujours un virus quelconque), s'installe en Russie. Le combat est en train de se mener à Moscou. La spécificité de ce totalitarisme est qu'à la différence des précédents qui étaient étatiques, celui-ci est global et anti-étatique. Dans le sens, où les décisions politiques fondamentales ne sont plus prises au niveau national, mais l'Etat est préservé dans ses structures, car il faut bien un instrument pour les mettre en oeuvre et les adapter aux spécificités de chaque territoire.
Et dans le cadre d'un totalitarisme global, il est beaucoup plus difficile d'organiser une résistance efficace, faute d'un centre de pouvoir alternatif pour apporter son soutien.
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