11 octobre 2020

Plus jamais ça


» Je m’attends à ce que le président Trump soit réélu, probablement par une large majorité, et à ce que les républicains tiennent le Sénat et reprennent la Chambre. Pourquoi ? Parce qu’à ce stade, le nombre d'Américains qui sont en colère est plus important que le nombre de ceux qui ont peur. Les démocrates sont le parti de la peur et les républicains celui de la colère. Ce sont donc ces derniers qui vont gagner.

» Mais que se passerait-il si la peur l’emportait et que Biden deviendrait président alors que les démocrates tiendraient la Chambre et s'empareraient du Sénat ? Biden est un politicien de l'establishment de la vieille école qui ne fera probablement rien de radical de sa propre initiative. Mais il sera soumis à la pression de la gauche gauche “éveillée” [woke], des radicaux de la Chambre et de sa propre vice-présidente pour faire des choses très stupides. S’il cède, ou si nous nous retrouvons soudain avec une femme de gauche dure de Californie à la présidence, les démocrates pourraient prendre des mesures qui déchireraient le pays.

» La plus évidente est une tentative de confisquer leurs armes aux citoyens américains. Un espoir démocrate qui a fait long feu en début de campagne, Beto O'Rourke, a dit : « Allons-nous vous retirer vos armes ? Absolument ! » Il s’est effacé mais ce projet reste très cher à de nombreux démocrates. S’ils le décident, peut-être après avoir élargi le collège des Juges de la Cour Suprême et obtenu qu’ils statuent pour changer l’interprétation du Deuxième Amendement, nous assisterions à une scission massive entre les villes et les campagnes. Un signe que la guerre de la quatrième génération se propage serait la mise en place de points de contrôle armés dans les campagnes, avec des volontaires locaux. Un signe plus important encore serait un mouvement de policiers et de militaires pour passer du côté des réfractaires. Dans cette hypothèse, je surveillerais ces deux champs d’action.

» Une deuxième possibilité serait d'amener la Cour Suprême à annuler la liberté d'expression selon l’idée que le “discours de haine” n'est pas protégé par la Constitution. La “haine” est le terme utilisé par les marxistes culturels pour désigner tout défi au marxisme culturel. Ainsi, quiconque critiquerait leur idéologie ou ne s'inclinerait pas devant elle serait en route pour le goulag. Cela s'est déjà produit dans d'autres pays soi-disant “libres”, dont le Canada, la Grande-Bretagne et la France. En Grande-Bretagne, un homme a été arrêté pour avoir critiqué l'Islam. Lors de son procès, il a prouvé que tout ce qu'il disait était tiré du Coran. Le juge l’a envoyé en prison, déclarant que « la vérité n'est pas une défense ». La vérité n'est pas une défense dans le pays où nos libertés sont nées ? Les générations précédentes de Britanniques auraient conduit ce juge hors de la ville à coups de pied dans le train. Les Américains ne seraient pas aussi doux, je suppose, et la résistance à la perte de la liberté d’expression pourrait devenir violente.

» L’action la plus susceptible de briser le pays serait d’ouvrir la frontière sud et de dire : “Venez, Venez tous !” La surveillance frontalière serait abolie, les forces de surveillance verrait leur mission transformée en sauvegarde des immigrants illégaux perdus, et plus du tout de les expulser. En Amérique Centrale, des millions de personnes se formeraient en caravanes vers le nord. Les démocrates ne cachent pas leur stratégie visant à noyer les votes des Américains de souche dans ceux des immigrés d'autres cultures, se garantissant ainsi une majorité permanente et faisant de nous des étrangers dans notre propre pays.

» S’ils font cela, je m’attends à ce qu’au moins le Texas et l’Arizona mobilisent leur Garde Nationale et l’envoient à la frontière pour les interdire aux envahisseurs. Un président démocrate déciderait la ‘fédéralisation’ de la Garde et ordonnerait sa démobilisation. Les gouverneurs du Texas et de l’Arizona, ainsi que les adjudants généraux commandants les Gardes de leurs États, pourraient refuser l’ordre présidentiel. À ce moment-là, Washington se trouverait au bord du gouffre. Si le président acceptait que son ordre de fédéralisation soit annulé au niveau de l’État, il se révélerait délégitimé et impuissant. S’il ordonnait à l’armée régulière de combattre la Garde, je pense que les forces refuseraient. Si les généraux, dont l’emploi est en jeu, ordonnaient à leurs troupes d’attaquer la Garde Nationale, l’armée elle-même pourrait se fracturer, probablement selon des lignes ethniques. À ce moment-là, le scénario du roman de Thomas Hobbes, Victoria, serait devenu réalité ; le gouvernement fédéral devrait laisser son marxisme culturel délégitimer l’État au point que l'Amérique se désagrégerait. La guerre de la quatrième génération ne serait plus une construction intellectuelle mais une réalité irrésistible.

» Je ne m’attends pas à ce que tout cela se produise, car je pense que le président Trump sera réélu triomphalement et que la colère l’emportera sur la peur. Mais si je me trompe, l’histoire dira alors à notre vieille devise ‘E Pluribus Unum’ : “Plus jamais ça !” »

William S. Lind

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