23 octobre 2020

Le plan...



C’est un plan qui a l’apparence du rationnel dans les circonstances et c’est justement le point troublant. Les dates sont claires. Ça va donc venir rapidement et nous pourrons juger. Le développement de cette idée conduit à des conséquences assez effrayantes, divisant les familles, fracturant à tout jamais les communautés, les quartiers. C’est de l’autre côté de cette immense muraille de protection offerte par le vaccin, que sera produite la nourriture, que seront toutes les usines, toute la médecine, tous les professionnels, tous les spécialistes, tous les jeunes. C’est là que tous les services seront donnés en premier et c’est aussi là que seront distribuées toutes les denrées en premier. Et pourquoi reprendre possession des terres ? J’imagine le quadrillage des maisons détruites et la réduction des zones protégées par les autorités. Les malades, les poids morts, les assistés sociaux, les itinérants, les chômeurs chroniques, il y a fort à parier qu’ils seront moins séduisants que les autres.

Avec les rebelles qui se croient en mesure de survivre en dehors de la société et ceux qui ont suffisamment de fortune pour passer par-dessus tout ça, ça sera l’essence des troupes de l’autre côté de la muraille. Des traîtres qui s’avilissent pour les uns, des lâches qui ne pensent qu’à eux pour les autres. Un qui possède toute la puissance de la société moderne et l’autre qui ne peut que conduire une guérilla à la survie.

La muraille est une image

Mais elle implique quand même un territoire physique qui s’étend en cercle concentrique à partir de tous les terminaux de transport. Lorsque la situation est stable ou sous contrôle, le cercle s’élargit.
À l’intérieur du cercle, ça comprend la nourriture, les médicaments, les autres fournitures essentielles, l’électricité, le pétrole, les services de police, les services de pompier, les militaires. 
À l’extérieure de cette zone, il y aura certainement distribution des surplus pour un temps, mais la pression d’adhérer se fera sentir et ce sera aux gens à s’organiser. Plus de travail. Du marché noir pour tout ce qui ne pousse pas dans les champs. Une sorte de Far-ouest constellé de MadMax qui sera à reconquérir.

Rome pouvait dominer tant qu’elle possédait des routes

Regardez votre cité, son organisation des dernières décennies, vous constaterez qu’avec les autoroutes, le terrain fut préparé, puisqu’elles constituent un enserrement des villes permettant le déploiement rapide de forces militaires, protégeant relativement les zones intérieures. Bref, une dystopie avec une explication en béton.

Je ne suis pas trop surpris de lire un tel plan puisque c’est probablement la seule façon de repartir la société, s’il s’avérait un débordement incontrôlable de la situation. La société stagne. La maladie frappe lourdement. Nous vivons sur un bas de laine. Nous marchons sur une passerelle qui se resserre de mois en mois et ça ne pourra pas durer éternellement. C’est une direction tout à fait capable de conduire à un « débordement incontrôlable de la situation ».
 

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