Beaucoup attendaient les déclarations du chef de l’État sur les soubresauts communautaristes observés en République Française Une Et À Peu Près Indivisible. Vendredi dernier, Emmanuel Macron a donc fermement empoigné la question et un micro médiatique pour dire ce qu’il pense du séparatisme, ce qu’il entend faire afin de s’y opposer et qu’on va voir ce qu’on va voir scrogneugneu.
Eh oui, il y a comme un petit souci en République du Bisounoursland ! Il semble que certains, au cœur même du pays, ne veulent plus trop « vivrensemble » et « faire société », selon les expressions simplettes à la mode : certains quartiers dérivent loin des lois du pays, certaines communautés ne veulent plus respecter les us et coutumes de l’habitant séculier.
Bref, il semble qu’il en soit fini de la distribution de petits bonbons républicains et de sucreries sociétales et qu’il faille enfin s’attaquer au problème qui, pour une fois, semble nommé : le séparatisme islamique.
Avec un ennemi identifié aussi clairement que le corset du politiquement correct le permet actuellement quitte à effacer le mot communautarisme pour le remplacer par celui de séparatisme (c’est plus chic, apparemment), le plan d’action s’écrit alors de lui-même et Macron n’a donc eu aucun mal à lancer quelques solides pistes : puisque le séparatisme islamiste nous guette, il nous propose donc d’accroître l’importance de la langue arabe dans les enseignements scolaires, de mieux étudier la richesse de la civilisation musulmane au niveau universitaire, sans oublier bien sûr de créer un « institut scientifique d’islamologie » parce qu’une Hautotorité Islamologique, ça faisait pompeux, et que des plans de bataille sans Comité, sans Commission, sans Hautotorité ou sans la création d’un Bidule Républicain ad hoc, ça fait trop cheap.
Bref, il semble qu’il en soit fini de la distribution de petits bonbons républicains et de sucreries sociétales et qu’il faille enfin s’attaquer au problème qui, pour une fois, semble nommé : le séparatisme islamique.
Avec un ennemi identifié aussi clairement que le corset du politiquement correct le permet actuellement quitte à effacer le mot communautarisme pour le remplacer par celui de séparatisme (c’est plus chic, apparemment), le plan d’action s’écrit alors de lui-même et Macron n’a donc eu aucun mal à lancer quelques solides pistes : puisque le séparatisme islamiste nous guette, il nous propose donc d’accroître l’importance de la langue arabe dans les enseignements scolaires, de mieux étudier la richesse de la civilisation musulmane au niveau universitaire, sans oublier bien sûr de créer un « institut scientifique d’islamologie » parce qu’une Hautotorité Islamologique, ça faisait pompeux, et que des plans de bataille sans Comité, sans Commission, sans Hautotorité ou sans la création d’un Bidule Républicain ad hoc, ça fait trop cheap.
… Ah, et n’oublions pas une nouvelle interdiction : celle de l’instruction à domicile, qui sera donc restreinte à des cas très spécifiques. Car en effet, lutter contre les familles qui veulent des enfants éduqués et opérationnels loin de la propagande nationale est aussi une étape indispensable de la lutte contre le séparatisme dont, à la lecture de ces éléments, on commence à comprendre qu’il sert de nouveau prétexte pour restreindre encore la liberté des Français.
Ainsi, comme pour la crise sanitaire qui fut un véritable boulevard pour rouleau-compresser de la liberté avec un enthousiasme à peine caché, le séparatisme joue maintenant le même rôle : surtout, ne laissons pas des familles libres d’instruire leurs enfants comme bon leur semble ! En assimilant dans un geste aussi large que grotesque l’éducation à domicile aux écoles privées coraniques, on parvient ainsi à confondre « instruction parentale » avec « terrorisme à la maison ».
C’était aussi facile que prévisible, et c’est dans la parfaite continuité de ce quinquennat lamentable.
Bref, encore une fois, la compréhension franchement partielle du problème se traduit chez nos gouvernants par une action foutraque voire contre-productive et directement liberticide. Il manquait une taxe et une subvention, mais gageons qu’elles apparaîtront dans les projets de lois qui seront rapidement pondus à la suite de ce moment de bravoure élyséen.
Parce que rendons-nous à l’évidence : tout ceci, c’est du flan, et du flan pas frais de surcroît.
Ainsi donc, on prétend augmenter l’importance de l’arabe à l’école, chose qui pourrait vaguement se discuter s’il y avait une demande de la part d’une majorité de Français (ce n’est pas le cas), mais qui vient complètement en opposition avec l’idée même de ne pas singulariser certains dans le giron républicain : alors qu’on sait pertinemment que le niveau en langue française s’effondre pour tous les élèves, que le niveau de maths devient véritablement préoccupant, on peine à voir la pertinence de cette mesure et pourquoi il ne faudrait pas plutôt renforcer l’apprentissage du français y compris dans les familles ou l’arabe est la langue parlée. Il apparaît en effet que le français reste la langue du pays, et il semble plus que raisonnable de donner un maximum de chance de bien la parler et correctement l’écrire à ceux qui devront s’en servir partout dans le pays pour y vivre décemment.
Ainsi, comme pour la crise sanitaire qui fut un véritable boulevard pour rouleau-compresser de la liberté avec un enthousiasme à peine caché, le séparatisme joue maintenant le même rôle : surtout, ne laissons pas des familles libres d’instruire leurs enfants comme bon leur semble ! En assimilant dans un geste aussi large que grotesque l’éducation à domicile aux écoles privées coraniques, on parvient ainsi à confondre « instruction parentale » avec « terrorisme à la maison ».
C’était aussi facile que prévisible, et c’est dans la parfaite continuité de ce quinquennat lamentable.
Bref, encore une fois, la compréhension franchement partielle du problème se traduit chez nos gouvernants par une action foutraque voire contre-productive et directement liberticide. Il manquait une taxe et une subvention, mais gageons qu’elles apparaîtront dans les projets de lois qui seront rapidement pondus à la suite de ce moment de bravoure élyséen.
Parce que rendons-nous à l’évidence : tout ceci, c’est du flan, et du flan pas frais de surcroît.
Ainsi donc, on prétend augmenter l’importance de l’arabe à l’école, chose qui pourrait vaguement se discuter s’il y avait une demande de la part d’une majorité de Français (ce n’est pas le cas), mais qui vient complètement en opposition avec l’idée même de ne pas singulariser certains dans le giron républicain : alors qu’on sait pertinemment que le niveau en langue française s’effondre pour tous les élèves, que le niveau de maths devient véritablement préoccupant, on peine à voir la pertinence de cette mesure et pourquoi il ne faudrait pas plutôt renforcer l’apprentissage du français y compris dans les familles ou l’arabe est la langue parlée. Il apparaît en effet que le français reste la langue du pays, et il semble plus que raisonnable de donner un maximum de chance de bien la parler et correctement l’écrire à ceux qui devront s’en servir partout dans le pays pour y vivre décemment.
Pourtant, comme le fait niaisement remarquer Macron avec un petit regard triste, on ne peut pas d’un côté noter l’indépassable « manque de moyen » de l’Éducation nationale lorsqu’elle tente de dispenser une éducation vaguement opérationnelle à ses cohortes de jeunes branleurs, et de l’autre côté vouloir étaler ses maigres moyens sur un peu plus de matières.
Autrement dit, tout ceci revient encore une fois à mettre la charrue avant les bœufs. On s’attendait à quelques mesures fortes et tout ceci n’est qu’une veule succession de propositions électoralistes.
Pire : alors qu’en mars 2019, il semblait impensable de toucher à la loi de 1905 consacrant la séparation de l’Église et de l’État en France, voilà qu’on envisage à nouveau de tripoter ce texte, histoire d’ajouter un peu plus de tubulures chromées et de contorsions législatives à une République déjà largement empêtrée dans ses contradictions : en somme, alors qu’en 1905, la République avait choisi de séparer les affaires religieuses de celles de l’État, Macron imagine qu’on va maintenant devoir adapter la loi à l’Islam, ce qui revient à faire strictement l’inverse du chemin fait alors.
Ce n’est malheureusement pas une erreur d’analyse, ni un égarement de Macron : dans un renversement stupéfiant de responsabilité, son discours montre en effet qu’il considère que c’est la République qui a failli et qu’elle doit donc s’adapter à la nouvelle donne.
Plus fondamentalement, le séparatisme qu’on observe est en réalité la conséquence logique d’un abandon des fonctions régaliennes de l’État suite aux pressions des habituels activistes. Les zones de non-droit ne le sont pas à cause de l’Islam, mais à cause de l’absence de réponse ferme d’un État régalien qui s’est évaporé. Les prêches radicaux perdurent pour exactement la même raison : les lois existent qui les interdisent comme existent les lois qui permettent d’expulser les prédicateurs extrémistes étrangers. Reste à les appliquer, fermement, systématiquement. Ce n’est pas le cas, comme pour une longue liste d’autres dérives lamentables.
En réalité, les problèmes sociétaux existent bien avant d’être exacerbés par la religion dont le rôle ici est de servir de bouclier aux associations, militants et autres propagandistes de l’anti-racisme, l’anti-fascisme et autres fariboles faussement humanistes. Ces problèmes sociétaux existent à cause de la démission complète de l’État qui les a laissés se développer, par l’électoralisme le plus crasse des politiciens du cru, laissant un vide que l’islam a eu d’autant moins de mal à combler qu’il était radical et offrait, lui, une colonne vertébrale idéologique à des individus qui n’en avaient plus.
À force de collectivisme, les politiciens et leur instrument, l’État, ont fusillé la notion de famille (il n’y a plus d’autorité parentale et il n’y a plus aucune autorité sociale qui rappelle les règles de vie en société), ils ont fusillé la notion de responsabilité personnelle (tout pourra être excusé si on tire les bonnes cartes passe-droit, du colonialisme jusqu’à la pauvreté et j’en passe), et ont ainsi créé des individus en mode « victimes permanentes » qui ne savent que couiner pour réclamer le sein de l’État et utiliser ses failles, ses largesses et ses prébendes pour passer de l’usage à l’abus, systématiquement.
En ne s’attaquant absolument pas à la racine du mal, en s’occupant encore une fois des conséquences et en apportant des réponses parfaitement crétines et (pire encore) liberticides à ce problème analysé de travers, Macron signe ici une des étapes les plus catastrophiques de l’effondrement français.
Ce pays est foutu.
Autrement dit, tout ceci revient encore une fois à mettre la charrue avant les bœufs. On s’attendait à quelques mesures fortes et tout ceci n’est qu’une veule succession de propositions électoralistes.
Pire : alors qu’en mars 2019, il semblait impensable de toucher à la loi de 1905 consacrant la séparation de l’Église et de l’État en France, voilà qu’on envisage à nouveau de tripoter ce texte, histoire d’ajouter un peu plus de tubulures chromées et de contorsions législatives à une République déjà largement empêtrée dans ses contradictions : en somme, alors qu’en 1905, la République avait choisi de séparer les affaires religieuses de celles de l’État, Macron imagine qu’on va maintenant devoir adapter la loi à l’Islam, ce qui revient à faire strictement l’inverse du chemin fait alors.
Ce n’est malheureusement pas une erreur d’analyse, ni un égarement de Macron : dans un renversement stupéfiant de responsabilité, son discours montre en effet qu’il considère que c’est la République qui a failli et qu’elle doit donc s’adapter à la nouvelle donne.
Plus fondamentalement, le séparatisme qu’on observe est en réalité la conséquence logique d’un abandon des fonctions régaliennes de l’État suite aux pressions des habituels activistes. Les zones de non-droit ne le sont pas à cause de l’Islam, mais à cause de l’absence de réponse ferme d’un État régalien qui s’est évaporé. Les prêches radicaux perdurent pour exactement la même raison : les lois existent qui les interdisent comme existent les lois qui permettent d’expulser les prédicateurs extrémistes étrangers. Reste à les appliquer, fermement, systématiquement. Ce n’est pas le cas, comme pour une longue liste d’autres dérives lamentables.
En réalité, les problèmes sociétaux existent bien avant d’être exacerbés par la religion dont le rôle ici est de servir de bouclier aux associations, militants et autres propagandistes de l’anti-racisme, l’anti-fascisme et autres fariboles faussement humanistes. Ces problèmes sociétaux existent à cause de la démission complète de l’État qui les a laissés se développer, par l’électoralisme le plus crasse des politiciens du cru, laissant un vide que l’islam a eu d’autant moins de mal à combler qu’il était radical et offrait, lui, une colonne vertébrale idéologique à des individus qui n’en avaient plus.
À force de collectivisme, les politiciens et leur instrument, l’État, ont fusillé la notion de famille (il n’y a plus d’autorité parentale et il n’y a plus aucune autorité sociale qui rappelle les règles de vie en société), ils ont fusillé la notion de responsabilité personnelle (tout pourra être excusé si on tire les bonnes cartes passe-droit, du colonialisme jusqu’à la pauvreté et j’en passe), et ont ainsi créé des individus en mode « victimes permanentes » qui ne savent que couiner pour réclamer le sein de l’État et utiliser ses failles, ses largesses et ses prébendes pour passer de l’usage à l’abus, systématiquement.
En ne s’attaquant absolument pas à la racine du mal, en s’occupant encore une fois des conséquences et en apportant des réponses parfaitement crétines et (pire encore) liberticides à ce problème analysé de travers, Macron signe ici une des étapes les plus catastrophiques de l’effondrement français.
Ce pays est foutu.
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