Qu’est-ce que vous voulez, j’aime bien, moi, la métaphore du tigre, je trouve que ça fait image pour caractériser la situation aujourd’hui de notre chouette pays des Droidlom. J’ai déjà eu l’occasion de vous faire le coup mais j’y reviens, ça s’impose.
Alors voilà, incité par la mode des NAC, je veux parler des « nouveaux animaux de compagnie », vous décidez d’adopter un tigre. Attention, un beau spécimen, n’est-ce pas, un jeune adulte en pleine forme avec toutes ses dents, tous ses vaccins, enfin un beau tigre, quoi, parfait sous tout rapport. Comme vous vivez en appartement, forcément vous le prenez chez vous, normal c’est ainsi qu’on procède pour tous nos petits compagnons à poils (sauf les singes, eux on peut les habiller, ça se fait). Et ça se passe plutôt bien au début. Bon, d’accord, l’animal, appelons-le Alfred, pourquoi pas, a tendance à pisser et chier un peu partout, avec une prédilection marquée pour le lit conjugal et aussi, parfois, le canapé du salon, mais bon, on ne saurait lui en faire reproche, la pauvre bête venant d’un pays d’usages très différents du nôtre. Il conviendra donc de l’habituer, progressivement, sans le traumatiser surtout, à respecter en la matière les valeurs de la République, à savoir les règles d’hygiène qui ont cours par chez nous. Certes cela prendra des années mais on n’a rien sans rien, pas vrai… Cela dit, avec un peu d’astuce on arrive à s’y faire, il suffit de s’adapter, dormir sur la terrasse dans un bon sac de couchage en duvet d’oie, finalement ce n’est pas si désagréable, et puis c’est sain, n’est-ce pas, vivifiant et tout, pas de problème !
Évidemment, vous vous trouvâtes tout de même un peu plus embêté, le jour où Alfred décida de boulotter le chat. Ça faisait un moment que vous le sentiez venir, certes, mais comme vous lui refiliez douze kilos de filet de bœuf tous les jours vous n’imaginiez pas que, repu jusqu’au trognon, il s’avise de passer à l’acte. Oui mais vous vous gouriez complètement! Il faut tenir compte de leur culture, à ces bestioles venues d’ailleurs afin de nous en enrichir. Un tigre dans la maison, ne l’oubliez pas c’est une chance pour la France, enfin je veux dire pour le taulier, lequel ne peut qu’y trouver avantage car la diversité, en matière de NAC, vous élargit l’horizon et vous dope l’intellect, ce n’est pas contestable. Sans oublier le vieil adage « pas deux félins chez Lustucru » (1) dont vous auriez dû vous douter que, s’il vaut pour un fabriquant de nouilles, il s’applique forcément à votre cas personnel vu qu’à l’évidence vous en êtes un plat à vous tout seul! Avec un peu de jugeote vous vous débarrassiez de Minou avant l’issue fatale, mais tant pis, que voulez-vous, après tout ça lui aura fait un petit divertissement, à Alfred, le pauvre, les grands espaces lui manquent, forcément, alors ne le privons pas d’un petit plaisir, la chasse aussi s’enracine au plus profond de sa religion ancestrale.
Là où vous avez grave accusé le coup c’est la fois où ce cher Alfred s’est jeté sur Népomucène, votre bon vieux Toutou ! En deux bons coups de dents sont sort était réglé, à votre clébard, mince alors, vous ne vous y attendiez pas à cette vacherie, ils avaient pourtant l’air de bien s’entendre, ces deux-là, le chien étant toujours soumis et bien obéissant, il satisfaisait sans rouspéter à tous les désirs du fauve, lequel, en manque de femelle, l’utilisait aussi pour se décongestionner les amygdales-sud. Oui, sauf qu’il puait comme trente-six cochons, Népomucène ! Alors vous comprenez bien qu’un nauséabond, à la fin ça ne pouvait que l’irriter, Alfred, vous eussiez gagné à prendre les devants en le faisant purement et simplement euthanasier le corniaud-facho ! Mais, là encore, le tigre y aura pris quelque plaisir, c’est toujours ça de gagné et puis ça vous aura évité le déplacement et les dépenses de véto.
Tout allait donc très bien, le calme social régnait, à peine troublé par les petits mouvements d’humeur qu’Alfred manifestait de temps à autres, histoire de vous rappeler à la nécessité de veiller en permanence à son bien-être. A cet égard, la moindre contrariété, la tendreté du bœuf qui laisse à désirer, une parole un tant soit peu brutale, un pied malencontreux sur la queue, déchaînaient la grosse colère d’Alfred qui démolissait méthodiquement tout ce qui tenait encore debout dans l’appartement. Mais rien de méchant, vous voyez, de simples manifestations de mauvaise humeur bien légitimes, après tout, l’animal se sentant souvent profondément blessé par des attitudes ressenties comme méprisantes ou bien encore hostiles. Mais rien de dramatique, vous savez, Alfred est fondamentalement un tigre de paix et d’amour, il convient simplement de ménager sa susceptibilité et de le laisser fonctionner conformément aux mœurs héritées de ses aïeux, c’est ainsi qu’il vous apportera beaucoup, vous rendra au centuple les misérables efforts consentis pour lui adoucir une cohabitation qui, au fond, lui pèse atrocement. Et puis, tout de même, pensez-y, c’est une victime, Alfred, ne l’oublions pas. D’accord vous le nourrissez, le réchauffez, le logez dans un confort sans rapport avec ses conditions de vie dans la brousse, certes. Mais cependant, vous le ghettoïsez, ce pauvre animal, sans parler des discriminations, il se sent très souvent stigmatisé, vous savez, le simple fait, lorsque vous tentez de le sortir, en laisse, que vous vous voyiez verbalisé et refoulé par le premier flic de rencontre ! Délit de sale gueule, voilà ! Mettez vous donc un instant à sa place, à Alfred, vous le prendriez comment, vous, un ostracisme de ce calibre, hein? Alors!!!!
Cependant, la vie continuait sans incident majeur. Il faut bien rappeler que seule une infime partie d’Alfred pose problème. Dans son immense majorité il est fondamentalement bon et ne demande qu’à s’intégrer à votre petite société familiale. Surtout donc, pas d’amalgame, ne mélangeons pas tout et sachons distinguer le bon grain de l’ivraie. Jusque là, en définitive, la vie en compagnie d’Alfred se déroulait paisiblement, exception faite des petits ennuis précités, rien de grave convenons-en. Ça c’est gâté méchant le jour où Grand Mère regardait un documentaire sur les fêtes traditionnelles en Mandchourie extérieure. A un moment donné notre brave Mémé s’écria « ho que c’est beau voilà les tigres de papier! » et, en effet le petit écran montrait à cet instant précis le machin en question, multicolore et très réussi dans l’ordre de l’esthétique chinoisante. Manque de pot cela déplut souverainement à notre brave Alfred. Son sang ne fit qu’un tour, « quoi, des caricatures? » s’écria-t-il ulcéré (en langage tigresque évidemment, mais à force nous comprenions un peu l’idiome) et, joignant le geste à la parole il se précipita sur la télé qu’il mit en pièce avec une rage effrayante. Hélas il ne s’en tint pas là et s’en prit ensuite à Mère Grand, lui sauta à la gorge et arracha la tête! Vous vous rendez compte? L’horreur absolue!
En réponse vous décidâtes d’organiser une marche blanche tout autour du salon et d’allumer plein de bougies afin de protester contre la barbarie inacceptable de la bête féroce. Or, pendant la marche en question, comme votre petit dernier, pour jouer, s’empara d’une des bougies qu’il promena malicieusement sous les testicules d’Alfred…le reste cesse totalement d’être racontable, je préfère donc m’arrêter là.
La morale de cette petite histoire d’Alfred? Bof, c’est un peu ce que disait Présipède l’autre soir, à Gonflant Sainte Honorine, « Ils ne passeront pas ! » No pasaran comme disaient les Communistes Espagnols à propos des troupes de Franco… Ils sont déjà passés, quoi, mais rassurez vous, ils ne repasseront pas dans l’autre sens, même à grands coups de marches blanches et de rassemblements sur la Place de la Répupu !
Je vous souhaite à tous une bonne semaine, faites gaffe où vous mettez les pieds et, même si vous tenez à défendre une liberté d’expression qui de toute façon ne s’applique pas aux Salfachos, surtout évitez d’aller chatouiller le Prophète sous les roustons, laissez donc cela à ceux qui ont toujours voté à gauche.
Et merde pour qui ne me lira pas.
NOURATIN
(1) Une pub célèbre des temps révolus…ou peut être était-ce pas d’œufs fêlés chez Lustucru, je ne m’en souviens plus très bien…
Alors voilà, incité par la mode des NAC, je veux parler des « nouveaux animaux de compagnie », vous décidez d’adopter un tigre. Attention, un beau spécimen, n’est-ce pas, un jeune adulte en pleine forme avec toutes ses dents, tous ses vaccins, enfin un beau tigre, quoi, parfait sous tout rapport. Comme vous vivez en appartement, forcément vous le prenez chez vous, normal c’est ainsi qu’on procède pour tous nos petits compagnons à poils (sauf les singes, eux on peut les habiller, ça se fait). Et ça se passe plutôt bien au début. Bon, d’accord, l’animal, appelons-le Alfred, pourquoi pas, a tendance à pisser et chier un peu partout, avec une prédilection marquée pour le lit conjugal et aussi, parfois, le canapé du salon, mais bon, on ne saurait lui en faire reproche, la pauvre bête venant d’un pays d’usages très différents du nôtre. Il conviendra donc de l’habituer, progressivement, sans le traumatiser surtout, à respecter en la matière les valeurs de la République, à savoir les règles d’hygiène qui ont cours par chez nous. Certes cela prendra des années mais on n’a rien sans rien, pas vrai… Cela dit, avec un peu d’astuce on arrive à s’y faire, il suffit de s’adapter, dormir sur la terrasse dans un bon sac de couchage en duvet d’oie, finalement ce n’est pas si désagréable, et puis c’est sain, n’est-ce pas, vivifiant et tout, pas de problème !
Évidemment, vous vous trouvâtes tout de même un peu plus embêté, le jour où Alfred décida de boulotter le chat. Ça faisait un moment que vous le sentiez venir, certes, mais comme vous lui refiliez douze kilos de filet de bœuf tous les jours vous n’imaginiez pas que, repu jusqu’au trognon, il s’avise de passer à l’acte. Oui mais vous vous gouriez complètement! Il faut tenir compte de leur culture, à ces bestioles venues d’ailleurs afin de nous en enrichir. Un tigre dans la maison, ne l’oubliez pas c’est une chance pour la France, enfin je veux dire pour le taulier, lequel ne peut qu’y trouver avantage car la diversité, en matière de NAC, vous élargit l’horizon et vous dope l’intellect, ce n’est pas contestable. Sans oublier le vieil adage « pas deux félins chez Lustucru » (1) dont vous auriez dû vous douter que, s’il vaut pour un fabriquant de nouilles, il s’applique forcément à votre cas personnel vu qu’à l’évidence vous en êtes un plat à vous tout seul! Avec un peu de jugeote vous vous débarrassiez de Minou avant l’issue fatale, mais tant pis, que voulez-vous, après tout ça lui aura fait un petit divertissement, à Alfred, le pauvre, les grands espaces lui manquent, forcément, alors ne le privons pas d’un petit plaisir, la chasse aussi s’enracine au plus profond de sa religion ancestrale.
Là où vous avez grave accusé le coup c’est la fois où ce cher Alfred s’est jeté sur Népomucène, votre bon vieux Toutou ! En deux bons coups de dents sont sort était réglé, à votre clébard, mince alors, vous ne vous y attendiez pas à cette vacherie, ils avaient pourtant l’air de bien s’entendre, ces deux-là, le chien étant toujours soumis et bien obéissant, il satisfaisait sans rouspéter à tous les désirs du fauve, lequel, en manque de femelle, l’utilisait aussi pour se décongestionner les amygdales-sud. Oui, sauf qu’il puait comme trente-six cochons, Népomucène ! Alors vous comprenez bien qu’un nauséabond, à la fin ça ne pouvait que l’irriter, Alfred, vous eussiez gagné à prendre les devants en le faisant purement et simplement euthanasier le corniaud-facho ! Mais, là encore, le tigre y aura pris quelque plaisir, c’est toujours ça de gagné et puis ça vous aura évité le déplacement et les dépenses de véto.
Tout allait donc très bien, le calme social régnait, à peine troublé par les petits mouvements d’humeur qu’Alfred manifestait de temps à autres, histoire de vous rappeler à la nécessité de veiller en permanence à son bien-être. A cet égard, la moindre contrariété, la tendreté du bœuf qui laisse à désirer, une parole un tant soit peu brutale, un pied malencontreux sur la queue, déchaînaient la grosse colère d’Alfred qui démolissait méthodiquement tout ce qui tenait encore debout dans l’appartement. Mais rien de méchant, vous voyez, de simples manifestations de mauvaise humeur bien légitimes, après tout, l’animal se sentant souvent profondément blessé par des attitudes ressenties comme méprisantes ou bien encore hostiles. Mais rien de dramatique, vous savez, Alfred est fondamentalement un tigre de paix et d’amour, il convient simplement de ménager sa susceptibilité et de le laisser fonctionner conformément aux mœurs héritées de ses aïeux, c’est ainsi qu’il vous apportera beaucoup, vous rendra au centuple les misérables efforts consentis pour lui adoucir une cohabitation qui, au fond, lui pèse atrocement. Et puis, tout de même, pensez-y, c’est une victime, Alfred, ne l’oublions pas. D’accord vous le nourrissez, le réchauffez, le logez dans un confort sans rapport avec ses conditions de vie dans la brousse, certes. Mais cependant, vous le ghettoïsez, ce pauvre animal, sans parler des discriminations, il se sent très souvent stigmatisé, vous savez, le simple fait, lorsque vous tentez de le sortir, en laisse, que vous vous voyiez verbalisé et refoulé par le premier flic de rencontre ! Délit de sale gueule, voilà ! Mettez vous donc un instant à sa place, à Alfred, vous le prendriez comment, vous, un ostracisme de ce calibre, hein? Alors!!!!
Cependant, la vie continuait sans incident majeur. Il faut bien rappeler que seule une infime partie d’Alfred pose problème. Dans son immense majorité il est fondamentalement bon et ne demande qu’à s’intégrer à votre petite société familiale. Surtout donc, pas d’amalgame, ne mélangeons pas tout et sachons distinguer le bon grain de l’ivraie. Jusque là, en définitive, la vie en compagnie d’Alfred se déroulait paisiblement, exception faite des petits ennuis précités, rien de grave convenons-en. Ça c’est gâté méchant le jour où Grand Mère regardait un documentaire sur les fêtes traditionnelles en Mandchourie extérieure. A un moment donné notre brave Mémé s’écria « ho que c’est beau voilà les tigres de papier! » et, en effet le petit écran montrait à cet instant précis le machin en question, multicolore et très réussi dans l’ordre de l’esthétique chinoisante. Manque de pot cela déplut souverainement à notre brave Alfred. Son sang ne fit qu’un tour, « quoi, des caricatures? » s’écria-t-il ulcéré (en langage tigresque évidemment, mais à force nous comprenions un peu l’idiome) et, joignant le geste à la parole il se précipita sur la télé qu’il mit en pièce avec une rage effrayante. Hélas il ne s’en tint pas là et s’en prit ensuite à Mère Grand, lui sauta à la gorge et arracha la tête! Vous vous rendez compte? L’horreur absolue!
En réponse vous décidâtes d’organiser une marche blanche tout autour du salon et d’allumer plein de bougies afin de protester contre la barbarie inacceptable de la bête féroce. Or, pendant la marche en question, comme votre petit dernier, pour jouer, s’empara d’une des bougies qu’il promena malicieusement sous les testicules d’Alfred…le reste cesse totalement d’être racontable, je préfère donc m’arrêter là.
La morale de cette petite histoire d’Alfred? Bof, c’est un peu ce que disait Présipède l’autre soir, à Gonflant Sainte Honorine, « Ils ne passeront pas ! » No pasaran comme disaient les Communistes Espagnols à propos des troupes de Franco… Ils sont déjà passés, quoi, mais rassurez vous, ils ne repasseront pas dans l’autre sens, même à grands coups de marches blanches et de rassemblements sur la Place de la Répupu !
Je vous souhaite à tous une bonne semaine, faites gaffe où vous mettez les pieds et, même si vous tenez à défendre une liberté d’expression qui de toute façon ne s’applique pas aux Salfachos, surtout évitez d’aller chatouiller le Prophète sous les roustons, laissez donc cela à ceux qui ont toujours voté à gauche.
Et merde pour qui ne me lira pas.
NOURATIN
(1) Une pub célèbre des temps révolus…ou peut être était-ce pas d’œufs fêlés chez Lustucru, je ne m’en souviens plus très bien…
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