23 août 2020

Dans les mâchoires du piège-Covid


Confinés et déconfits, déconfinés et reconfits, satisfactions et accusations, démentis, espérances et espoirs déçus, reconfinés ou pas complètement, par saucissonnage des couleurs (zones rouge-orange-vert, arc-en ciel du temps), rentrée scolaire ou non, valse des Grands Professeurs, des chefs de service et des chefs-soignants, des mandarins et des malandrins échangeant horions et serments d’Hippocrate, nécessité pour “les jeunes” de clamer leur besoin de liberté à distance de sécurité non respectée, avalanche de théories, de soupçons et de certitudes, matches sans publics ni mi-temps, temps des complots et des conspirations, complotisme et conspirationnisme réunis jusqu’à l’explication banale et explosive de l’extraordinaire et sublime, et cosmique sottise des gouvernants-Système et des gouvernements à mesure devant la catastrophe dont ils ont accouchés avec zèle. Le jour où ils mirent le doigt dans l’engrenage...

(Lisez cet article de Jeffrey Tucker sur leur sottise, et notamment ceci comme emblématique de l’esprit abandonné de toute mesure pour croire à sa seule suffisance, perdu dans sa propre folie qui les aveugle sur sa propre incongruité : « L’Australie, à sa façon, a créé un slogan dystopique pour caractériser sa campagne “Staying apart keeps us together”[‘Nous tenir séparés à distance-barrière nous rassemble”], selon Orwell, je veux dire selon la direction de la province de Victoria... »)

... Ainsi allons-nous au gré d’une crise-Covid19 évidemment salutaire parce qu’à la fois paroxystique et extrêmement durable dans la mise en évidence de la fragilité et de l’imposture du Système, qui se révèle également mais surtout diraient certains, comme le champ d’une intense bataille de désordre, de confusion, d’influences, etc., indiquant les véritables dimensions de l’événement. Les acteurs sont innombrables et antagonistes, et plutôt figurants qu’acteurs; tous sont parties prenantes, aucune n’est partie régnante.

Seule la crise règne...

Je crois que la crise Covid19 est, avec ses effets et ses conséquences, et sa progéniture directe et indirecte d’autres crises en cascade, un terrible piège aux mâchoires d’acier refermées sur notre dialectique politiquement-couchée et notre pensée emprisonnée, et jaillit de cette morsure le sang glauque et informe de la bien-pensance et de sa transparence. Ce piège, nous ne sommes pas prêts de nous en sortir tant les mâchoires sont d’une force inimaginable.

Dans cette terrible bataille (« Nous sommes en guerre », dit imprudemment Macron), nous avons nous-mêmes, – disons que je parle de nos dirigeants, – fixé les conditions, c’est-à-dire l’absence de condition d’une capitulation sans condition du virus pour affirmer la puissance de nos valeurs et l’irréfragable vertu du Système. Mais un virus et notamment celui-là, insalissable et mutant comme il est, et venu des noires profondeurs de l’enfer, n’est pas un adversaire à qui l’on peut imposer l’absence de quelque condition que ce soit, de même qu’il n’y a pas de “risque-zéro” dans une pandémie. Nous sommes ligotés dans notre affirmation grandiloquente de soutenir tous ces absolutismes théoriques qui sont la garantie dialectique et de communication de la nécessité du Système. Nous n’en sommes pas sortis et nous n’en sortirons pas. Covid19 est notre iceberg né du réchauffement climatique et nous gueulons fièrement et non sans élégance “Je suis Titanic !”.

Par ailleurs et pour renforcer l’argument en élargissant le propos, il est vrai qu’au-delà de Covid19, il y a la crise GCES qui est l’ultime soubresaut de cette civilisation aux abois. Je crois que GCES a réchauffé Covid19 en son sein et grâce au climat, bien plus que les laboratoires chinois, pour pouvoir mieux éclater à son aise et s’effondrer sur nous en un torrent catastrophique. Ainsi Covid19 est-il insoluble pour nos pauvres régiments et nos exigences de capitulation sans condition, mais en plus il ne tient qu’un des arguments de la tragédie-bouffe qui nous emporte et notre “riposte”, notre “défense”, notre exigence de capitulation sans condition ne font qu’enfler le simulacre jusqu’à en faire craquer les jointures comme Dieu ferait de ses doigts.

Il ne vous a pas échappé que ce qu’il y a d’essentiel, de plus en plus d’essentiel dans le matériel de cette bataille, se trouve au niveau de l’information et du système de la communication. Le complotisme, hier condamné, aujourd’hui règne partout, y compris dans le chef de “grandes politiques” internationales; il n’est plus une déviance insupportable, il est désormais la règle du jeu des perceptions biaisées des acteurs-figurants qui s’y collent et s’affrontent, y compris des puissances officielles les plus importantes, y compris des divers antisystèmes auto-proclamés, antisystèmes contre l’antiSystème....

Or, le complotisme c’est d’abord et surtout, sinon exclusivement, une production du système de la communication. Pour lutter contre lui, puisqu’il est aujourd’hui un instrument d’action des faussaires de tous horizons, y compris ceux du Système et des idiots utiles du Système prenant la pose d’antisystèmes radicaux, et donc pour conserver le contrôle de soi et la vision claire il faut également des instruments du système de la communication. Nous en sommes, comme tout organismes d’information, usant du système de la communication.

... Mais comme nous ne faisons pas partie de leur Grand Jeu du Simulacre, que nous sommes là pour le mettre à jour et à nu, nous vivons hors des sources et des vecteurs de leur puissance. Nous n’avons que faire du soutien de leur puissance, y compris dans notre argumentation qui prend d’autres voies que les batailles dialectiques où ils voudraient nous amener. (D’où l’inconnaissance, pour mon compte.) Notre soutien pour poursuivre, ce ne peut être que vous, les lecteurs de ce site, les lecteurs de-dedefensa.org, vous qui nous empêchaient de nous sentir seuls et de nous abandonner dans le jugement d'inutilité de notre combat.

Dans ce contexte et une fois encore, et une fois encore plus que précédemment, nous, de cette presse dissidente si spécifique qui n’accepte aucune règle de manipulation, même celles de certains pseudo-antisystèmes (et moi d’insister sur ce point, comme vous le constatez dans ce désordre général où une “Résistance” peine à reconnaître ses filles et ses fils), nous prétendons être plus que jamais nécessaires. Cela écrit sans précaution de ma part, et à vous de juger.

J’en viens enfin à cette partie qui n’est pas de mon plus grand plaisir, mais juste de nécessité de votre soutien. Comme toujours et plus que jamais, la campagne mensuelle des donations à grande visibilité à partir du “19 courant…” a commencé extraordinairement bas (€134), – record historique du plus bas des “19 courant...” de notre déjà-long chemin, – et cette somme sonne presque comme un défi dont nous nous serions bien passés, – mais que nous relevons avec votre aide, tonnerre ! Nous remercions ceux de nos lecteurs qui sont déjà intervenus et je me permets personnellement de ne pas douter que nos autres fidèles lecteurs interviendront pour nous soutenir économiquement et marquer leur soutien psychologique à notre action.

Comme vous le voyez en tête de notre page d’accueil, la barre de donation atteint ce 23 août 2020, €449. C’est extraordinairement peu par rapport à ce qui nous sépare de seulement l’approche de notre “zone de sécurité” économique. (*)

Plus que jamais, plus qu’encore plus que jamais, votre soutien, votre action, votre réaction sont les nécessités dont dedefensa.orga besoin pour survivre et poursuivre sa mission. Ainsi en sera-t-il.


Note

(*) ...Sempiternel, certes : « “…les montants de €2.000 et €3.000 [...]constituent pour nous les sommes permettant respectivement un fonctionnement minimum des fonctions essentielles du site et un fonctionnement plus aisé de ces fonctions”. Nos lecteurs savent évidemment que, depuis mars 2011, les conditions économiques ont évolué et que les sommes proposées doivent être définies différemment. Le seuil du “fonctionnement minimum des fonctions essentielles du site” dépasse aujourd’hui très largement les €2 000 et se trouve quasiment au niveau des €3 000, avec le reste à l’avenant... »

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