Et ce, par deux utilitaires placés, l'un à l'avant et l'autre à l'arrière.
Les braqueurs en fuite
Les braqueurs ont menacé les convoyeurs avant de faire main basse sur le chargement. Ils ont ensuite incendié le fourgon et pris la fuite à bord de deux véhicules. Ces derniers ont été retrouvés brûlés au sud de Lyon, vers Solaize.
Neuf millions d’euros ont été volés dans l’attaque d’un fourgon blindé de la société de transport de fonds Loomis vendredi matin à Lyon, a appris l'AFP auprès du Parquet, confirmant une information de RTL.
Un braquage record, l'un des plus gros depuis le "casse du siècle" de Toni Musulin
C’est l’un des plus gros butins depuis le «casse du siècle» de Toni Musulin en 2009: neuf millions d’euros ont été volés dans l’attaque d’un fourgon de la société Loomis vendredi à Lyon, qui n’a fait aucun blessé (...).
Loomis souvent ciblée
Ce butin en billets de banque est le plus important en France depuis le vol d’un fourgon à Lyon en 2009 commis par l’un de ses convoyeurs resté célèbre, Toni Musulin: il s’était volatilisé avec 11,6 millions d’euros, dont 9,1 millions retrouvés ensuite dans un box qu’il avait loué.
Il s’agissait déjà d’un véhicule de la société Loomis, régulièrement prise pour cible par des braqueurs, en particulier dans la région lyonnaise.
En mai 2017, la police judiciaire avait arrêté en Haute-Savoie sept malfrats de la région lyonnaise de retour d’un braquage de fourgon Loomis commis en Suisse, au butin colossal: 35 millions d’euros (pour l’essentiel des billets de différentes devises, mais aussi des diamants et lingots d’or) avaient alors été retrouvés.
En décembre 2016, au moins quatre malfaiteurs avaient dérobé 70 kg de poudre d’or, d’une valeur marchande de 2,5 millions d’euros, lors du braquage d’un fourgon de la même société à Dardilly, près de Lyon.
Loomis a également subi des attaques dans d’autres régions.
En mars 2020, le braqueur multi-récidiviste Redoine Faïd a été condamné en appel à 28 ans de réclusion pour l’attaque à l’explosif d’un fourgon de la société dans le Pas-de-Calais en 2011, dont le butin était de deux millions d’euros. En 2013, sept millions d’euros en liquide avaient été volés lors d’un braquage d’un fourgon Loomis près de Rouen.
Par ailleurs, en 2015, un butin de neuf millions d’euros également, mais en bijoux, avait été dérobé dans l’attaque de deux fourgons sécurisés de la société Temis à un péage de l’autoroute A6 dans l’Yonne.
AFP
Aucun blessé n'est à déplorer
La police est actuellement sur place pour effectuer les constatations. Aucun blessé n'est à déplorer.
REACTIONS
Le Pdg de Loomis France et le délégué CGT de Loomis ont répondu à l'AFP
Michel Tresch, PDG Loomis France
«C'est une attaque audacieuse» -
«Ce qui nous a un peu surpris, c’est que c’est une attaque audacieuse, en pleine ville», a déclaré à l’AFP Michel Tresch, PDG de Loomis France.
Le braquage de vendredi «rappelle que le métier de Loomis est un métier à risque». «L’essentiel, c’est que les convoyeurs soient sains et saufs», a-t-il ajouté.
- Kader Bengueche, délégué CGT Loomis
«Il faut une enquête interne. Ce qui est particulier, c'est que les transporteurs aient ouvert la porte aux braqueurs"
«Trois collègues sont extrêmement choqués», a déclaré à l’AFP Kader Bengueche, délégué CGT Loomis. Lundi, ils seront reçus par une psychologue de l’entreprise afin «de pouvoir absorber ce choc moral».
Le syndicaliste a aussi demandé l’ouverture d’une enquête interne.
Les transporteurs suivent des «formations assez poussées pour s’extraire de guet-apens (...) et là, ce qui est particulier, c’est qu’ils aient ouvert la porte aux braqueurs», a-t-il souligné.
«De ce que je crois savoir, tous n’étaient pas forcément rompus à l’exercice du transport de fonds en Banque de France», exercice «qui demande une certaine dextérité», a-t-il ajouté.
Deux salariés de Loomis témoignent
Deux autres salariés de Loomis ayant discuté avec les transporteurs victimes du braquage -- une femme et deux hommes -- et ayant requis l’anonymat, le système de verrouillage du véhicule présentait «régulièrement» des défaillances.
Par conséquent, alors que le code de sécurité est censé être changé «à chaque utilisation», ce véhicule fonctionnait avec «un code permanent», ce qui a permis aux braqueurs de «gagner du temps» selon eux.
«Il y a là clairement une faute de l’entreprise qui a mis (le véhicule) en circulation en connaissance de cause», ont-ils affirmé à l’AFP, assurant que le conducteur, «ancien moniteur de tir formé à la conduite défensive», est un «très bon chauffeur».
AFP
Une enquête a été ouverte du chef de vol avec arme en bande organisée. Elle a été confiée à la JIRS et la DIPJ de Lyon.
«Il faut une enquête interne. Ce qui est particulier, c'est que les transporteurs aient ouvert la porte aux braqueurs"
«Trois collègues sont extrêmement choqués», a déclaré à l’AFP Kader Bengueche, délégué CGT Loomis. Lundi, ils seront reçus par une psychologue de l’entreprise afin «de pouvoir absorber ce choc moral».
Le syndicaliste a aussi demandé l’ouverture d’une enquête interne.
Les transporteurs suivent des «formations assez poussées pour s’extraire de guet-apens (...) et là, ce qui est particulier, c’est qu’ils aient ouvert la porte aux braqueurs», a-t-il souligné.
«De ce que je crois savoir, tous n’étaient pas forcément rompus à l’exercice du transport de fonds en Banque de France», exercice «qui demande une certaine dextérité», a-t-il ajouté.
Deux salariés de Loomis témoignent
Deux autres salariés de Loomis ayant discuté avec les transporteurs victimes du braquage -- une femme et deux hommes -- et ayant requis l’anonymat, le système de verrouillage du véhicule présentait «régulièrement» des défaillances.
Par conséquent, alors que le code de sécurité est censé être changé «à chaque utilisation», ce véhicule fonctionnait avec «un code permanent», ce qui a permis aux braqueurs de «gagner du temps» selon eux.
«Il y a là clairement une faute de l’entreprise qui a mis (le véhicule) en circulation en connaissance de cause», ont-ils affirmé à l’AFP, assurant que le conducteur, «ancien moniteur de tir formé à la conduite défensive», est un «très bon chauffeur».
AFP
Une enquête a été ouverte du chef de vol avec arme en bande organisée. Elle a été confiée à la JIRS et la DIPJ de Lyon.
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