Le texte que je vous propose aujourd'hui a été rédigé dans le courant du mois de mai par une médecin-psychiatre qui avait eu la générosité de me le transmettre. Elle s'y interroge à cœur et à psychisme ouverts quant à l'impact des événements sur sa profession, et l'évolution de celle-ci au cours des décennies écoulées.
J'ai dans de précédents billets évoqué ce "blues des toubibs" et la maltraitance qu'il subissent, à l'intérieur et à l'extérieur de leur corporation, sous les coups de boutoir de l'instrumentalisation par des industries véreuses, de la mauvaise science (là où la vraie est bien sûr essentielle) et de toute cette bureaucratose orchestrée en tandem par les assurances et les autorités.
Son auteure a préféré rester anonyme, ce qui se comprend par les temps qui courent. Outre la maltraitance subie, les médecins -j'ai partagé ce constat qui devrait au moins nous questionner- ont peur. Peur de dire et de faire savoir ce qu'ils pensent, par crainte des conséquences.
Ce qui pose en retour une question poignante sur l'état de notre démocratie d'une part et sur la possibilité même d'un débat d'idées ouvert, respectueux et critique. Les réponses possibles à cette double question faisant elles aussi à ce stade un peu peur...
Comme il n'est pas bon de refouler nos affects -atavisme quelque peu maladif dans notre beau pays-, c'est une joie pour moi que de partager avec vous ce texte magnifique, tout empli de sincérité, d'humilité et d'humanité, trois remèdes dont nous avons urgemment besoin comme antidote à la folie des temps et aux incohérences de nos dirigeants.
J'ai dans de précédents billets évoqué ce "blues des toubibs" et la maltraitance qu'il subissent, à l'intérieur et à l'extérieur de leur corporation, sous les coups de boutoir de l'instrumentalisation par des industries véreuses, de la mauvaise science (là où la vraie est bien sûr essentielle) et de toute cette bureaucratose orchestrée en tandem par les assurances et les autorités.
Son auteure a préféré rester anonyme, ce qui se comprend par les temps qui courent. Outre la maltraitance subie, les médecins -j'ai partagé ce constat qui devrait au moins nous questionner- ont peur. Peur de dire et de faire savoir ce qu'ils pensent, par crainte des conséquences.
Ce qui pose en retour une question poignante sur l'état de notre démocratie d'une part et sur la possibilité même d'un débat d'idées ouvert, respectueux et critique. Les réponses possibles à cette double question faisant elles aussi à ce stade un peu peur...
Comme il n'est pas bon de refouler nos affects -atavisme quelque peu maladif dans notre beau pays-, c'est une joie pour moi que de partager avec vous ce texte magnifique, tout empli de sincérité, d'humilité et d'humanité, trois remèdes dont nous avons urgemment besoin comme antidote à la folie des temps et aux incohérences de nos dirigeants.
… Et l’humain dans tout ça ?
Je ne suis ni experte, ni professeur, ni spécialiste. Je n’écris ni à la demande de quelque groupe d’intérêt que ce soit ni dans une revue scientifique qui exigerait une relecture par les pairs ou une étude en double aveugle randomisée.
Je suis un simple psychiatre, une clinicienne qui réfléchit et qui souhaite continuer à réfléchir et à penser. Je pense que le débat d’idées est sain et que c’est de la confrontation des idées que naissent les progrès.
Et je suis terriblement triste du spectacle du monde en ce moment.
Quel spectacle en effet que de voir à longueur de journée mes confrères s’entre-déchirer, parfois violemment autour d’un sujet, devenu un sujet de société : Pour ou contre le Prof. Didier Raoult ? Pour ou contre le « protocole de Marseille » ?
Nous nageons en plein délire collectif. La décence voudrait en premier lieu de respecter la parole d’un éminent collègue au nombre de publications impressionnant et dont on nous dit qu’il pourrait atteindre le niveau d’un prix Nobel. Cela force tout de même le respect et la prudence dans les commentaires. Que nous ne soyons pas d’accord avec sa méthode de communication, avec son protocole ou avec sa personnalité relève du libre choix de chacun. Que ce désaccord soit étalé avec force détails et parfois violence sur la place publique donne à voir à tous les non-médecins - il y en a tout de même beaucoup - l’ampleur des dissensions au sein même de ce corps pourtant d’ordinaire discret.
Comment est-ce que tous ceux qui travaillent dans d’autres professions que les professions médicales vont-ils pouvoir continuer à faire confiance aux médecins ?
Comment se faire une opinion entre les médecins qui disent qu’il faut produire du scientifique : essais en double aveugle, études revues par les pairs…ce qui semble raisonnable et ceux qui disent : quand vous-êtes en face de votre patient qui va mal, vous cherchez par tout moyen qui vous paraît adéquat - et dont vous devrez assumer la responsabilité - de le soulager, ce qui semble également raisonnable et plein de bon sens.
Est-ce que mes confrères se rendent compte du désastre qu’ils sont en train de produire sur la population ?
Une perte de confiance grave dans la relation à leur médecin.
Or, il me semble que suffisamment d’études sérieuses ont montré que c’est justement ce lien de confiance et la manière dont le médecin « se prescrit » à travers sa thérapeutique qui est plus déterminante pour l’amélioration des symptômes que la thérapeutique elle-même.
Quel désastre alors de risquer de rompre ce lien de confiance. Quand on va mal, avoir confiance dans son médecin est souvent le seul et dernier recours.
Quelle infinie tristesse de constater, alors même que l’épidémie se tarit, que le débat sur la place publique continue autour du protocole de Marseille.
Ce débat est certes nécessaire et devrait, comme cela a toujours été le cas, rester dans les CHU, les Universités et les revues scientifiques. Chaque médecin est formé des années durant pour apprendre à se faire une opinion par lui-même et sait qu’il est responsable de son traitement devant son patient et ses pairs. Il sait qu’il engage sa responsabilité et sa réputation à chaque document qu’il fournit et à chaque ordonnance délivrée. Il se soumet toute sa vie à des formations continues pour améliorer et tenir ses connaissances à jour. Donc s’il a prescrit le protocole de Marseille et que le consensus scientifique se fait dans quelques mois ou années pour dire que c’était une erreur, il sait qu’il devra rendre des comptes à ses patients et éventuellement à ses pairs, les plaintes pénales augmentant inexorablement suivant le triste exemple des USA. C’est pourquoi il sait également lorsqu’il prescrit expliquer le sens de son ordonnance au patient et il espère ainsi éviter des plaintes ou procès des années plus tard. Chaque médecin de ville ressent une pression bien suffisamment énorme de la part des assurances, des médecins hospitaliers et des pairs quant à sa responsabilité légale et il ne risque pas de jouer à l’apprenti - sorcier !
Quel spectacle de constater que les gouvernements français et suisse interdisent aux médecins de ville la prescription d’hydroxychloroquine sans aucune réaction de leur part.
Mais enfin comment est-ce possible que le politique intervienne en matière de liberté de prescription sans aucune explication, ni aucune défense ou opposition de la part des principaux intéressés ?
Comment est-ce possible que la population ne se soulève pas dans un concert de réprobations au fait que le politique dicte la prescription médicale ?
Encore une fois nous nageons en plein délire collectif. Notre soumission à l’autorité est devenue totale. Aucune réaction à une privation de liberté fondamentale, à un droit inaliénable. Dès lors, rien ne s’oppose à ce que les privations de liberté aillent chaque jour un peu plus loin. Je laisse le débat sur le contrôle de nos données personnelles aux spécialistes.
Les médecins, peut-être par lâcheté, plutôt par fatigue je le pense, se sont laissés soumettre. Le Prof. Didier Raoult incarne ces médecins, chef de service hospitalier, d’un autre temps qui prenaient la parole même lorsqu’ils devaient déplaire au pouvoir en place et n’hésitaient pas à défendre des opinions divergentes. Ils savaient que leur voix comptait aussi bien auprès des pouvoirs publics que de leurs pairs justement. Ils incarnaient la référence, l’excellente et la qualité. S’ils étaient contestés, cela restait dans le cercle restreint et feutré des autres médecins chef de service hospitalier qui publiaient une autre thèse, une autre étude, un autre livre, une autre conférence dans un congrès de renom. Combien en reste-t-il de ces médecins-là ? Les seuls qui s’expriment actuellement abondamment sur les ondes semblent obéir à un besoin de ne pas déplaire ni au pouvoir financier, ni au pouvoir politique. Peut-être est-ce la même chose au fond, je ne saurais l’affirmer.
Quel spectacle de constater cette absence de réaction des médecins qui se sont laissés enfermer dans ce débat affligeant : Pour ou contre le Prof. Didier Raoult ? Encore une fois, ce n’est pas le sujet. Le Prof. Raoult remplit son rôle de médecin, chef de service hospitalier, chercheur et donne fort logiquement le résultat de ses observations qui peuvent se révéler utiles à ses confrères et à la population. A la place du « merci » qu’il aurait dû recevoir, c’est une interdiction de prescrire pour tous les médecins. Laissant ainsi l’accès au fameux traitement, désormais hors la loi, à seulement quelques privilégiés. Que nous arrive-t-il pour que nous ne réagissions pas ?
De quoi avons-nous peur ? C’est à se le demander.Les études de médecine sont longues et difficiles, très longues. Tout le monde sera d’accord sur ce point, je le pense. Dès la première année, la sélection se fait sur des critères qui n’ont rien à voir avec la formation de médecins humanistes. La sélection se fait sur des matières scientifiques : mathématiques, physique, statistiques…aucune matière humaniste, aucune évaluation de la motivation de l’étudiant pour devenir médecin.
La sélection lors de cette première année est terrible et impitoyable. La compétition est rude et marque durablement les relations entre futurs médecins. Beaucoup d’étudiants motivés par le désir de soulager les souffrances d’autrui échouent à ce premier barrage et s’orientent vers d’autres disciplines para-médicales, par défaut. Ce choix par défaut n’est pas le meilleur évidemment.
Et la suite des études n’est pas plus douce.
Une quantité hallucinante de disciplines inutiles, des examens incessants, des stages dans les services hospitaliers qui apprennent surtout la maltraitance.
Ce que je vais décrire dans les lignes qui suivent est une généralisation des mauvais comportements ou mauvaises pratiques que j’ai pu observer et auxquelles j’ai certainement moi aussi participé dans ma carrière. Je ne nomme personne ni aucun personnel en particulier car chacun a la responsabilité de son examen de conscience et a le choix de progresser …ou pas. J’ai aussi été témoin de beaucoup d’humanité dans bien des services…mais trop peu souvent hélas.-
La maltraitance est à tous les niveaux.
Aucune préparation des étudiants sur ce qui les attend à l’hôpital sur un plan humain. Des jeunes à peine sortis de l’œuf familial se retrouvent confrontés à la souffrance, la mort, la misère physique ou psychique, les différences de milieu social, les inégalités…Rien que le reflet de la société, certes. Mais aucune préparation ni aucun accompagnement humain de ces étudiants. Aucune notion sur l’empathie ou la compassion n’est enseignée, réfléchie ou expliquée, ni sur la nécessaire bienveillance, sur la manière d’être, ou sur la bien traitance. Aucune prise en considération de l’éventuelle souffrance que cela peut induire chez eux. Alors la plupart s’endurcit, se blinde pour se protéger de la souffrance ressentie. Les étudiants en médecine apprennent à se blinder de la souffrance d’autrui, un comble.
Aucun apprentissage de la manière de se comporter avec les patients. Je ne parle pas de l’apprentissage livresque puisque ce genre de cours est dispensé. Je parle de l’apprentissage par imitation de modèles. La plupart de nos pairs, médecins plus âgés qui servent de modèles aux plus jeunes, sont enfermés dans leur bureau, occupés dans des réunions, ne voient jamais de patients avec les plus jeunes, et s’ils leur adressent la parole c’est pour critiquer leur diagnostic, leur choix thérapeutique voire les rabaisser ou les humilier. Critiques voire humiliations, peu de soutien et d’explications sur la manière d’être en lien ou de favoriser l’adhésion du patient au traitement, rien pour comprendre l’entier du contexte de vie du patient ; voilà ce que l’étudiant en médecine voit le plus souvent à l’hôpital. En revanche, de plus en plus de technicité donnant l’impression que les médecins deviennent des ouvriers spécialisés qui réparent un organe défaillant mais certainement pas un être humain dans toute sa complexité et dans tous les aspects de sa vie. La notion de médecine bio-psycho-sociale reste trop souvent un concept.
Aucun apprentissage de la chaleur humaine à l’hôpital. Tout le monde court, tout le monde est débordé. La bureaucratose, pour reprendre le terme très juste de mon confrère hospitalier de Seine et Marne, le Dr Vincent Mahé, étouffe tout comportement sensé. La secrétaire reçoit mal les coups de téléphone qui la stressent, parle mal aux patients qui se présentent. Les infirmières doivent remplir des dossiers administratifs de plus en plus denses et compliqués et n’ont plus de temps de qualité à consacrer aux patients. Les médecins courent entre la formation, les gardes, les réunions et n’ont plus le temps d’écouter vraiment leurs patients. Le diagnostic doit se faire en quelques minutes. La pression qui leur est mise se fige sur les chiffres de rentabilité. Combien as-tu rapporté aujourd’hui ? devient la question cruciale…Comment as-tu établi ton diagnostic ? Comment as-tu parlé au patient ? Que prévois-tu pour lui ? Comment penses-tu qu’il va évoluer ?…ne sont pas des questions d’importance. Seule la rentabilité compte. En conséquence c’est le plus souvent l’idée préconçue que l’on cherche à vérifier plutôt qu’établir un diagnostic qui nécessite du temps d’écoute, du temps d’observation, du temps d’examen clinique. La durée de séjour compte plus que la situation réelle du patient.
Aucune prudence n’est enseignée face au diktat des assureurs. Ce sont eux qui nous paient, alors on ne risque pas de mordre la main qui nous nourrit. Ceux là même qui exigent toujours plus de travail administratif, de rapports, de justifications de nos pratiques ou de nos prises de décisions thérapeutiques. Les mêmes qui exigent une violation permanente du secret médical. Et ils ont la loi pour eux! Puisque les assurances sont en droit de demander tous les éléments médicaux pour pouvoir se prononcer sur leur obligation d’assurer. C’est assez vague « tous les éléments médicaux »…Du coup, ils ne se privent pas d’en demander toujours plus, de poser toujours plus de questions et nous sommes tellement habitués à nous laisser faire que nous répondons…Pourtant le seul moyen de garantir le secret médical auquel nous sommes par ailleurs toujours liés, serait de ne répondre qu’à un nombre limité de questions portant uniquement sur la capacité de travail de l’assuré.
Pour les assureurs nous ne sommes que des « fournisseurs de prestations ». Et l’assureur se doit de vérifier par tout moyen qu’il jugera utile « l’économicité, l’adéquation et l’efficacité du traitement proposé ».
Ultime maltraitance ! Voilà les médecins réduits à une chose : « fournisseurs de prestations ».
Les mots ont un sens. Toute dimension humaine balayée au profit de « l’économicité ». La relation thérapeutique tellement complexe à définir puisqu’elle implique justement beaucoup de plans réduite à une ligne comptable. Quelle horreur !
Et nous ne disons rien ?
Non, il ne faut pas mordre la main qui nous nourrit.
Et ce n’est pas fini. La perversité du système est telle que les médecins ont appris à se dresser les uns contre les autres. Chaque spécialité s’estime plus utile, plus intelligente, « meilleure » que sa collègue. Voyez comme les vaudois mésestiment les fribourgeois, qui à leur tour mésestiment les valaisans et ainsi de suite. Eh bien, en médecine, c’est la même chose. Le cardiologue se pense supérieur au pneumologue, qui s’estime supérieur à l’allergologue, au médecin généraliste, au psychiatre…et ainsi de suite.
Et ce n’est pas tout. Les médecins hospitaliers mésestiment les médecins de ville. Si les médecins de ville étaient de bons médecins, ils seraient restés à l’hôpital, se disent-ils.
L’union fait la force dit-on.
Aucune union chez les médecins. Aucune force donc pour se défendre contre le politique qui dicte sa conduite et pour défendre l’idée même de ce métier merveilleux. Aucune confiance entre médecins.
Et enfin, ultime maltraitance, celle des organisations professionnelles qui ne défendent aucun droit fondamental de nos pratiques puisqu’elles ne se sont pas opposées à la dictature administrative qui croît de manière exponentielle ni à l’interdiction de prescription.
Que dire enfin de la maltraitance de nos dirigeants qui transfèrent leurs responsabilités sur des « médecins experts » qui monopolisent les ondes médiatiques et qui font dire, à juste titre, à André Comte-Sponville que « les experts sont là pour éclairer le peuple et ses élus, pas pour gouverner ». Voilà donc une manœuvre perverse à l’œuvre qui consiste à se décharger de sa propre responsabilité en la transférant aux autres et en plus avec leur accord - comble de mépris pervers - : on donne donc la parole à toute sorte de médecins en leur faisant croire que leur avis compte…
Donc oui, les médecins ne sont pas libres.
Ils sont salariés des assurances, soumis à des études qui les altèrent, des règles de déontologie qui ne s’appliquent que lorsqu’ils sont mis en cause, des règles administratives iniques qui les épuisent, des contraintes toujours plus lourdes pour des salaires qui s’amenuisent.
Les médecins sont fatigués de devoir se battre pour continuer à gagner leur vie convenablement. Pensez, à titre d’exemple, qu’une heure de psychiatre qui a au moins 10 années d’études à son actif est rémunérée à la même hauteur qu’un coach dont on ne sait pas toujours qui il est.
Les médecins fatigués se sont mis à avoir peur. Peur des assurances qui surveillent de plus en plus les prescriptions et les contestent, réclament de l’argent en retour estimant qu’elles ont payé des sommes indûment, contestent les temps de consultations, contestent maintenant même les séances de psychothérapie faites par les psychologues en période covid… Peur de leurs pairs avec lesquels il est risqué de se disputer. Une plainte à la commission de déontologie (ou au Conseil de l’Ordre en Farnce) ne fait jamais bon effet. Peur des politiques qui sont présents dans les conseils d’administration hospitalière et dont le pouvoir est bien grand, peur de leurs patients avec lesquels ils risquent une plainte pénale essentiellement pour non-respect du secret médical…
Quelle tristesse de constater que les médecins sont au tapis, lessivés, fatigués, épuisés et se laissent gagner par leurs peurs.
Qu’y a-t-il de mal à exprimer une opinion divergente et à amener sa pierre au débat ? Qu’y a-t-il de mal à chercher à sa manière à améliorer les choses ? Qu’y a-t-il de mal à dire que nous ne sommes pas d’accord ?
Les médecins ne sont pas libres et donc ils ne peuvent ni s’exprimer, ni se révolter. Ils ne mordront pas la main qui les nourrit. Ils peuvent juste avoir peur. Peur de perdre le relatif confort de vie dans lequel ils se trouvent, peur de ne pas avoir l’énergie de se battre, peur du combat du pot de terre contre le pot de fer.
Pourtant comme nous l’enseigne La Boétie « Soyez résolus à ne plus servir et vous voilà libres ».
Enfin pour conclure je reprends ce que nous enseigne Michel Maffesoli dans « La stratégie de la peur » : « L’effervescence en gestation va rappeler, à bon escient, qu’’un humanisme bien compris, c’est-à-dire un humanisme intégral, repose sur un lien fait de solidarité, de générosité et de partage. Voilà ce qui est l’incarnation de l’absolu dans la vie courante. »
Un lien fait de générosité et de partage et non de contrôle et de bureaucratose.
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