En France, le Plaquénil® qui était en vente libre jusqu’en janvier 2020, date de l’apparition du Covid-19, a été retiré des pharmacies, pis encore deux décrets du gouvernement datés du 25 et du 26 mars, ont interdit l’utilisation de cet antipaludéen « dans la prise en charge du Covid-19 en médecine de ville » sous peine d’emprisonnement.
On déconfine le 11 mai sans donner aux médecins des armes pour se battre alors qu’ils sont en « guerre » comme Emmanuel Macron l’a signifié lui-même de manière appuyée. Un collectif « Laissons les médecins prescrire » s’est insurgé contre ces décisions et réclame le droit à chaque praticien de prescrire selon son âme et conscience ce qui est dans l’intérêt du patient. Tour d’horizon avec Dr Violaine Guérin, endocrinologue, gynécologue, spécialiste en immunologie et membre de ce collectif qui regroupe près de 1.200 médecins jusque-là.
Depuis que la majorité des habitants de la Terre sont en mode sidération et appliquent à la lettre les consignes enfreignant leurs libertés de réfléchir et de circuler, vivant dans la crainte de contracter un virus qui, pour 90 % des cas, serait vécu comme une simple grippe, sous prétexte que « le traitement n’existe pas encore et qu’il faudrait attendre le vaccin pour lâcher prise » (OMS), il est légitime de se poser des questions, surtout lorsque le traitement proposé par le Pr Didier Raoult (azithromycine et hydroxychloroquine) une combinaison de deux molécules déjà existantes et qui ont fait leurs preuves, est utilisée par 57 % de médecins dans le monde, au tout début de l’apparition des symptômes, avec un taux de réussite atteignant les 99 %. Mais à force de faire peur à tout le monde et de raconter souvent n’importe quoi, les gens sont perdus, ne savent plus qui croire tant les « fake news » abondent, et la confiance en leurs dirigeants est clairement fêlée. Il est clair que le traitement de cette urgence sanitaire en France a été lamentable et les Français ne sont malheureusement pas au bout de leurs peines.
On déconfine le 11 mai sans donner aux médecins des armes pour se battre alors qu’ils sont en « guerre » comme Emmanuel Macron l’a signifié lui-même de manière appuyée. Un collectif « Laissons les médecins prescrire » s’est insurgé contre ces décisions et réclame le droit à chaque praticien de prescrire selon son âme et conscience ce qui est dans l’intérêt du patient. Tour d’horizon avec Dr Violaine Guérin, endocrinologue, gynécologue, spécialiste en immunologie et membre de ce collectif qui regroupe près de 1.200 médecins jusque-là.
Depuis que la majorité des habitants de la Terre sont en mode sidération et appliquent à la lettre les consignes enfreignant leurs libertés de réfléchir et de circuler, vivant dans la crainte de contracter un virus qui, pour 90 % des cas, serait vécu comme une simple grippe, sous prétexte que « le traitement n’existe pas encore et qu’il faudrait attendre le vaccin pour lâcher prise » (OMS), il est légitime de se poser des questions, surtout lorsque le traitement proposé par le Pr Didier Raoult (azithromycine et hydroxychloroquine) une combinaison de deux molécules déjà existantes et qui ont fait leurs preuves, est utilisée par 57 % de médecins dans le monde, au tout début de l’apparition des symptômes, avec un taux de réussite atteignant les 99 %. Mais à force de faire peur à tout le monde et de raconter souvent n’importe quoi, les gens sont perdus, ne savent plus qui croire tant les « fake news » abondent, et la confiance en leurs dirigeants est clairement fêlée. Il est clair que le traitement de cette urgence sanitaire en France a été lamentable et les Français ne sont malheureusement pas au bout de leurs peines.
Dr Violaine Guérin parlez-nous de l’information qui vous est parvenue très récemment et qui est pour le moins intrigante…
J’ai eu une information aujourd’hui tout à fait particulière. Il y aurait un vaccin déployé ou en passe de l’être en Afrique contre la malaria – au prix de 94 euros – ce qui est bien sûr très cher pour le marché africain et pour lequel il faudrait se faire vacciner tous les ans. Donc à la lumière de ce que j’ai entendu, j’ai fait un lien avec les propos de Sylvie Briand, directrice du département de l’OMS Santé publique et environnement qui affirmait- au cours de l’émission qui nous a réunies sur le plateau de LCI- qu’il faudrait prévoir un vaccin pour le Covid-19 avec un rappel annuel puisque la durée de la protection des anticorps n’était pas connue. Ce à quoi je lui avais répondu :
« Comment pouvez-vous affirmer cela puisque le virus a été découvert au mois de janvier et que nous sommes au mois de mai ? ». J’ai rappelé que nos corps ont un système immunitaire qui fonctionne très bien pour la plupart d’entre nous et que nous savions nous immuniser. Je suis très inquiète d’avoir entendu cela, car l’OMS est en train de faire peur à tout le monde en faisant croire que l’on ne peut pas s’immuniser face au coronavirus et on voudrait pré-marketer un vaccin, qui plus est que l’on revendrait tous les ans, on ne s’y prendrait pas mieux. Je ne sais pas si cela est une des raisons pour lesquelles le Pr Raoult a tant de mal à diffuser son protocole de soins, en tout cas je me questionne maintenant.
Votre collectif « Laissons-les médecins prescrire » regroupe combien de signataires ?
La publication de l’étude que nous avons réalisée et qui sera publiée au niveau international sera signée par les personnes qui ont le plus travaillé à sa gestion et à la rédaction de l’article parce que tous les médecins qui ont rejoint le collectif (plus de 1200 médecins) n’ont pas tous pu s’impliquer dans l’étude.
L’étude porte sur 88 patients (médecins et leurs conjoints Covid-19 positifs) qui se sont auto traités et ont traité leurs conjoints avec le protocole de Didier Raoult. Nous étions partis au départ pour n’inclure que des médecins, mais comme vous le savez, le Plaquénil® a été retiré de la vente et nous avons dû partir en étude rétrospective et non pas prospective… Et comme nous n’avions pas suffisamment de tests, nous avons inclus un conjoint lorsque l’un des conjoints était atteint. Nous n’avons pas de couple où aucun des deux n’a pas été testé.
La confirmation du diagnostic de Covid-19 a été complétée par les tests sérologiques désormais disponibles (qui prouvent le contact avec le virus). Le groupe traité précocement par hydroxychloroquine + azithromycine a été guéri en moyenne en 9,2 jours avec souvent une amélioration nette dès les premières 48 h de traitement, là où le groupe avec un seul traitement symptomatique s’est rétabli en moyenne en 25,8 jours.
On vous annonce que vous êtes en guerre, les médecins sont aux premières lignes, et ils ne sont pas armés, pourquoi ?
Si on essaie d’élever le débat, peut-être que le traitement proposé par le Pr Raoult est venu semer la pagaille dans un plan tracé pour l’élaboration d’un vaccin. Si l’on est cynique, proposer un traitement disponible et peu coûteux est gênant quand une nouvelle pandémie donne l’occasion de produire de nouvelles molécules et de proposer un vaccin avec tout ce que ça implique comme dépenses et surtout comme gains dès lors qu’il est proposé comme unique alternative (que ce soit un traitement ou un vaccin).
D’après ce que j’ai compris, l’équipe de l’IHU de Marseille effectue un screening systématique de molécules dès lors qu’il y a un nouvel agent infectieux. C’est cela la recherche ! Le Pr Raoult a la chance de disposer sur le même site d’une structure d’hospitalisation et de laboratoires de recherche avec des équipes de chercheurs conséquentes, ce qui permet d’aller extrêmement vite dans l’analyse de nouvelles problématiques infectieuses. Il a fait ce qu’il fait d’habitude et c’est son métier.
Pourquoi le Professeur Raoult peut-il traiter et pas vous ?
Aussi, Le Plaquénil® n’a pas été retiré des hôpitaux et il est possible que la pharmacie de l’IHU ait été prévoyante et avoir les réserves qu’il lui fallait des deux molécules ainsi que des tests pour dépister massivement et traiter en amont. Il a une liberté d’action beaucoup moins restrictive que celle des médecins libéraux qui doivent obéir aux décrets sous peine d’être verbalisés.
Aujourd’hui vous, médecin, n’avez pas le droit de prescrire à une personne qui serait atteinte du Covid 19 le Plaquénil® ou l’azithromycine ?
J’ai la possibilité de prescrire l’azithromycine, mais pas le Plaquénil®, dans l’indication Covid-19. Si jamais j’ai un patient qui a une polyarthrite rhumatoïde, je pourrais lui prescrire le Plaquénil®, mais je devrais sérieusement vérifier et prouver, en cas d’enquête, que ce patient est bien atteint de cette maladie chronique sinon je risque la prison. Ce serait considéré comme un délit. Pour un médicament qui était en vente libre jusqu’à mi-janvier 2020, c’est bien sûr surprenant.
Pensez-vous que la démarche de ce collectif va aboutir ? Ou est-ce que les « forces » qui se battent contre vous sont plus fortes ?
Le gouvernement français va continuer à prolonger l’état d’urgence sanitaire et ce qui est certain c’est que nous ne sommes plus vraiment en démocratie lorsqu’on est en état d’urgence.
Si on vous avait donné les armes qu’il fallait : dépister largement, isoler les cas positifs et les traiter avec le protocole du Pr Raoult en amont, est-ce que le confinement aurait été nécessaire ?
Non, le confinement n’aurait pas été nécessaire. Les gestes barrières en revanche oui. Ce sont les malades qu’il fallait confiner. Là on va déconfiner. On voit bien sur Paris et un peu partout ailleurs que le flux des entrées en réanimation pour les patients Covid-19 a diminué. Ceci dit les anciens patients atteints de maladies chroniques graves vont pouvoir revenir. Les réanimations sont encore très chargées et ça ne va pas se détendre. Nous sommes à un tiers d’entrées Covid+ et deux tiers Covid -. Ça se ralentit et nous en ville, nous voyons très peu de nouveaux cas en ce moment. Très probablement, ce qu’a dit le Pr Raoult, il est fort possible que l’épidémie s’éteigne. La courbe en cloche est observée dans tous les pays atteints. L’étude de Singapour le confirme. Le virus semble être en train de suivre l’évolution d’une épidémie saisonnière.
Est-il normal que l’exécutif responsabilise les maires à ce point dans le processus de déconfinement ?
Aurore Berger qui est une députée porte-parole de LREM a annoncé qu’un texte de loi était à l’étude pour amnistier tout le monde s’il y a des erreurs pendant le déconfinement. Ce qui est interpelant, c’est que ce modèle de rejeter la faute sur les autres ou le cas échéant d’amnistier tout le monde est suivi dans plusieurs pays…
Pourquoi cet acharnement à rouvrir les écoles de manière facultative et en particulier pour les classes de maternelle (avec tout ce que cela implique comme difficulté pour les gestes barrières) alors que l’Italie et l’Espagne ont préféré fixer la rentrée à septembre prochain ?
C’est à mon avis déjà une préoccupation économique. Pour que les parents retournent à leur travail. Les parents interrogés ne sont pas à l’aise avec cette décision, alors il y a une déresponsabilisation à tous les niveaux. L’État ne veut pas porter de responsabilité, et remet ce fardeau sur les maires lesquels se déchargent sur les directeurs des écoles qui à leur tour chargent les parents. Comme ça personne n’est responsable et ça facilite la vie de tous. Et comme on a semé beaucoup de confusion et d’incohérence, ça affole tout le monde !
Que pensez-vous d’une des multiples propositions/pistes de Karine Lacombe dont l’une d’elles serait d’injecter du plasma retiré des personnes infectées puis guéries du covid19 pour les injecter aux patients malades et les guérir ?
Je ne connais pas cette personne que j’ai vue rapidement sur les plateaux télé, et je ne sais pas ce qu’elle proposait au juste, ceci dit, elle fait partie du comité scientifique. Nous avons reçu un communiqué nous avisant qu’un certain nombre de personnes faisant partie du comité scientifique avaient des liens avec des laboratoires pharmaceutiques. Ceci constitue un conflit d’intérêt évident même si on essaie de nous prouver le contraire ! Il y a également des gens qui n’ont rien à faire dans un conseil scientifique de gestion d’une crise sanitaire de cette ampleur, comme un anthropologue, un sociologue, etc.
Quant à l’injection de plasma, il est très grave de proposer des choses qui sont potentiellement dangereuses. Et ceci n’est pas sans rappeler le scandale du sang contaminé ! On pourrait être dans une problématique un peu identique en matière de responsabilité de santé publique. C’est choquant de proposer en permanence des traitements qui coutent une fortune alors qu’on a très vite identifié en France des médicaments efficaces. C’est un sujet que je connais bien parce que j’ai fait du développement de médicaments, dans une période antérieure de ma vie professionnelle. On prétend qu’injecter un anticorps monoclonal ça peut être utile, ça peut guérir une infection, etc. ? mais là on est en vision court terme parce que les anticorps monoclonaux perturbent le système immunitaire et on sait parfaitement qu’il y a des dégâts sur le long terme pour certaines molécules avec lesquelles on a du recul avec des cancers, des lymphomes,… Je peux vous assurer que je ne me traiterai jamais pour une infection bactérienne ou virale avec un anticorps monoclonal quand il existe un médicament efficace et sur le marché depuis des années. Et ça on ne le dit pas aux gens non plus…
Pourquoi n’a-t-on pas introduit dans l’étude « Discovery » le protocole du Pr Raoult qui est composé de deux molécules et non pas d’une seule ? Est-ce pour le discréditer, le saboter ?
Je peux vous affirmer qu’il n’y a pas une seule étude aujourd’hui en France, qui respecte le traitement du Pr Raoult tel qu’il le pratique lui-même. Il fallait tester les gens en ville et prendre les personnes COVID+ en hospitalisation de jour, leur faire passer un électrocardiogramme en leur administrant le traitement du Pr Raoult et voir les résultats. Son traitement vise à faire baisser la charge virale et il est à prescrire au tout début des symptômes. Alors pour évaluer son traitement, il n’y a aucune étude valable en face !
Est-ce que vous êtes d’accord avec cette hypothèse éthique qui dit qu’en aucun cas, le Pr Raoult pouvait décider d’avoir un groupe placebo alors qu’il traitait et sauvait de la mort un autre groupe auquel il administrait son traitement ?
Quand vous demandez à quelqu’un d’entrer dans une étude clinique, vous lui demandez son consentement. Ce que vous dites relève du bon sens. Pour un patient qui voit à la télévision qu’une pandémie fait des ravages et qui se voit proposer un non-traitement, il choisira forcément le traitement. Tout le monde le fera ! Dans l’étude « Discovery », ils ont eu du mal à recruter parce qu’on ne peut pas accepter d’être dans un bras placebo lorsqu’on sait que l’issue peut être fatale. Comme la molécule a été proposée à l’hôpital, on sait parfaitement que quand on est à l’hôpital on a envie de vivre et non pas de mourir…
Il y a trois jours, j’ai eu une information d’une infirmière de Lyon qui avait été atteinte du Covid-19 et qui allait plutôt bien. En revanche, son mari, plus fragile, semblait avoir des difficultés à se rétablir. Elle a trouvé un médecin qui lui a prescrit du Plaquénil® et elle a fait 200 kms pour trouver une pharmacie qui lui a donné une boîte. Ça vous donne une idée de ce que les gens sont capables de faire pour guérir… et surtout qu’ils n’ont aucune envie de se retrouver sans traitement, d’autant plus que la majorité d’entre eux ont en tête les évolutions fatales… Ce monsieur-là, 48 h après avoir pris le traitement était déjà sur pieds alors qu’il était vraiment épuisé par la maladie. Nous recevons de nombreux témoignages, comme celui-là, qui prouvent la grande rapidité de l’amélioration de l’état clinique.
Parlez-nous de la dernière étude chinoise qui démontrerait l’efficacité de l’hydroxychloroquine dans un stade avancé de la maladie.
Il y a eu une étude chinoise qui est sortie depuis peu et qui démontrerait l’efficacité de l’hydroxychloroquine en milieu hospitalier, dans des stades avancés de l’évolution de la maladie c’est-à-dire chez des patients graves… Je n’ai pas encore eu le temps de me pencher dessus en détail. Le Plaquénil® qui a une action immuno-modulatrice peut peut-être être intéressante dans certaines formes cliniques. À suivre… Ce qui est surtout clair et à retenir et ce que plusieurs pays font déjà, c’est qu’à un stade précoce de la maladie, il faut prescrire plutôt que de ne rien faire. Ensuite il faut creuser pour voir si l’azithromycine seule ou associée à hydroxychloroquine aurait statistiquement une différence significative ou pas…
Pensez-vous qu’il y aura une deuxième vague comme certains semblent le redouter et le prédire ?
Ce qu’on appelle la deuxième vague ne veut pas dire grand-chose. C’est ce que j’ai dit dans mon intervention télévisée. Les épidémies virales ont toutes un pic et ça redescend. Mais il y a toujours une petite remontée avant que ça ne chute totalement. On ne peut pas dire que ce soit vraiment une deuxième vague… ce qui arrivera sans doute au moment du déconfinement. Il y aura forcément un regain de contagion, parce que l’épidémie est encore là, mais Il ne faudrait pas culpabiliser les gens pour cela…
Est-ce que selon vous les anticorps du Covid-19 seraient protecteurs ou pas ?
Il paraît qu’il est encore trop tôt pour se prononcer ?
Ça, c’est le discours de l’OMS. Pourquoi les anticorps ne seraient-ils pas protecteurs ? C’est complètement hallucinant ! J’ai mesuré la manipulation de l’OMS dans l’émission sur LCI. Dans les infections virales, les anticorps immunisent sauf si la personne a une immunosuppression grave de type SIDA… Après, l’immunisation peut être différente d’une personne à une autre en fonction du type de l’agent infectieux. Aujourd’hui, je viens d’avoir la sérologie d’une patiente qui avait des premiers symptômes il y a six semaines et elle n’a pour le moment que des IgM positives, ses IgG ne sont pas encore montées. Ça montre que ça ne sert à rien de faire des sérologies à moins de trois semaines après la fin des derniers symptômes, sinon on s’expose à pas mal de faux négatifs. Il n’y a pas de modèle d’infection virale où on ne s’immunise vraiment pas, c’est extrêmement rare. J’ai donné l’exemple de la varicelle avec un virus qui dort dans les ganglions et qui peut exceptionnellement redonner une varicelle. Mais en général la récidive est très minime, et peut donner un ou deux boutons. En revanche, on peut avoir des zonas.
Quelle est votre position éthique face à la proposition du gouvernement de verser 55 euros à tout médecin qui dévoilerait le nom d’un patient Covid19 positif (ainsi que des euros supplémentaires pour certains noms de son entourage) afin de confier les suites de l’enquête à une « brigade sanitaire » ?
Une consœur a très bien résumé la situation aujourd’hui : « Des médecins, pas des indics ». Tout simplement inadmissible. Les ARS dysfonctionnent en demandant aux médecins de rompre le secret médical, dans une situation qui ne se justifie pas puisqu’il y a des traitements, et qui plus est financiarise cette dénonciation ! Les bras m’en tombent. Je pense que nombre de médecins ne cautionneront pas cette façon de pallier les graves carences du réseau de santé publique français mises en évidence pendant cette crise.
Finalement on a géré cette crise en se centrant uniquement sur les cas graves. Votre mot de la fin ?
Je pense qu’il faut insister sur ce que je dis toujours, à savoir qu’il faut se rappeler que la classification taxonomique n’est pas faite par hasard non plus. Le SARS-CoV- « 1 », agent du SRAS est dans la même classe que le SARS-CoV-2 (Covid-19), et à ma connaissance les gens infectés à qui l’on a fait des sérologies avec des tests fiables et au bon moment ont été immunisés. Je voudrais rappeler que l’infection est une infection qui dans l’immense majorité des cas n’est pas grave et c’est ce qui est fondamental à rappeler. On a géré cette crise en se centrant que sur les cas graves et du coup ça ne donne pas une bonne image de ce qu’est la réalité de cette épidémie. On a voulu affoler des gens, mais pourquoi ?
C’était certainement bon d’être prudent le temps qu’on ait une idée de ce qui se passait. Un virus, c’est par définition quelque chose de fragile, parce qu’il n’a pas le matériel génétique pour se reproduire. Il est donc dépendant d’un hôte. Un virus à ARN a besoin de trouver de l’ADN quelque part. Il va aller le trouver dans un noyau de cellule d’un être vivant qui a de l’ADN, c’est aussi simple que cela. Pourquoi a-t-on mis autant de temps sur le virus du SIDA avant de l’identifier ? Entre autres, parce que le virus est fragile et dès qu’il sort du corps, il meurt La probabilité qu’un virus tienne longtemps en dehors d’un corps humain est extrêmement faible. Non seulement il faut qu’il se réplique, mais il faut qu’il mange… Et trouver de l’ARN viral sur une surface ne veut pas dire que le virus soit vivant et puisse par exemple être remis en culture…
Pour finir, je pense surtout qu’il faut rassurer les gens. Ce qu’on ne dit pas encore c’est qu’il y a des psycho-traumatismes avec des gens qui vont décompenser (ou qui l’ont déjà fait) sur le plan psychique…
C’est très dur ce qui vient de se passer et c’est une responsabilité que certains devront porter !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.