19 avril 2020

L'incendie de la forêt deTchernobyl provoque un record de pollution à Kiev et ... en Europe !

« Fumées anormales : les habitants de Kiev invités à ne pas ouvrir les fenêtres », titrait jeudi soir un journal ukrainien. Loin d'être épargnée par l'épidémie de coronavirus, l'Ukraine doit également faire face à d'importants feux de forêts depuis plusieurs jours, au point que sa capitale s'est réveillée enveloppée d'une épaisse fumée ce vendredi matin.


Les rafales de vent ont d'abord provoqué une tempête de sable jeudi soir, avant de plonger la ville de trois millions d'habitants dans un énorme nuage de fumée avec une forte odeur de brûlé. Ce vendredi matin, Kiev figurait en tête du classement des niveaux de pollution, établi par IQAir, société spécialisée dans la technologie de la qualité de l'air et basée en Suisse.

Des fumées radioactives qui ont atteint la France

Depuis une quinzaine de jours, un feu de forêt ravage la zone d'exclusion de Tchernobyl, théâtre en 1986 du pire accident nucléaire de l'histoire et située à une centaine de kilomètres de Kiev.

Entretenu par le vent et une sécheresse inhabituelle, l'incendie a fait craindre à certains observateurs que les flammes atteignent la centrale. Des centaines de pompiers et de secouristes, ainsi que des avions et des hélicoptères dépêchés sur les lieux ont finalement réussi à éteindre mardi les flammes mais ils poursuivent leur combat contre plusieurs feux couvant toujours dans ce territoire.

Renforcé par des rafales de vents et un temps inhabituellement sec, ces feux continuent de cracher d'importants panaches de fumée. Les autorités mettent en cause l'incinération massive des herbes sèches par des villageois, pratique très répandue en Ukraine.

Dans une note d'information publiée mercredi, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) fait le point sur « les niveaux d'activités dans l'air susceptibles d'être détectés en France » en raison du transport de masses d'air contaminées par ces incendies.

Une modélisation de l'institut montre que « les masses d'air provenant de la zone des incendies qui se sont produits les 5 et 6 avril ont pu atteindre la France à partir de la soirée du 7 avril ». En début de semaine, ces masses d'air « recouvraient encore la moitié du territoire ». (Comme à l'accoutumé) L'IRSN note toutefois que les niveaux de radioactivité attendus en France sont « extrêmement faibles ».

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