27 avril 2020

La France brade son blé, la Russie interdit l’exportation et se prépare à des pénuries alimentaires


Je vous disais vendredi que la France vendait son blé comme si de rien n’était.

Que nos amis céréaliers se rassurent, je ne plaide pas pour que l’on réquisitionne leur production sans la payer.

J’invite en revanche tout le monde à s’interroger sur ce qu’il se passe et la potentielle menace de pénurie qui pourrait arriver.

Il se pourrait donc qu’il soit pertinent d’interdire les exportations ou les limiter ou constituer des stocks importants en fonction de nos réserves, car il n’y a plus de réserves alimentaires publiques en France. C’est d’ailleurs un risque qui a été pointé par la patronne de la FNSEA au mois de mars… 2020.

« La France n’a pas de stocks alimentaires stratégiques », prévient Christiane Lambert, la patronne de la FNSEA

C’est dans ce contexte que la Russie, mais aussi l’Ukraine ou le Kazakhstan, viennent de décider de suspendre leurs exportations.

« La Russie, premier exportateur mondial de blé et l’un des principaux producteurs et exportateurs de céréales du monde, va suspendre ses exportations de blé, seigle, orge et maïs jusqu’au 1er juillet a annoncé dimanche le ministère russe de l’Agriculture.

Le pays, premier exportateur mondial de blé et l’un des principaux producteurs et exportateurs de céréales du monde, avait décidé début avril de limiter ses exportations de céréales à sept millions de tonnes jusqu’au 30 juin, s’attirant les critiques d’organisations multilatérales telles que la FAO, l’OMC et l’OMS, qui craignaient que ces restrictions par temps de pandémie ne créent des pénuries alimentaires.

Mais, dimanche, ces quotas avaient été « entièrement épuisés », a précisé le ministère dans un communiqué. Aussi, les exportations de céréales « seront suspendues jusqu’au 1er juillet 2020″, a-t-il souligné ».

Les grands producteurs vont garder pour eux leurs productions mais également se réserver le droit de vendre lorsque les cours seront plus hauts…

La Russie ne bradera pas ses réserves de blé en pleine pandémie.

Les impacts seront importants sur l’offre mondiale et donc sur les prix.

Il y aura une déflation sur beaucoup de choses non indispensables, néanmoins, nous semblons nous diriger vers un choc inflationniste alimentaire.

Il y a donc urgence pour notre pays de constituer des stocks alimentaires et de contrôler nos productions et leurs exportations afin de ne pas nous trouver démunis lorsque les difficultés arriveront.

Charles SANNAT

Source BFM TV ici

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