Mieux encore, cette pandémie permet d’illustrer de façon éclatante plusieurs arguments en béton armé de notre armée verte du gai collectivisme : avec un arrêt quasi-complet des activités humaines pendant plusieurs semaines, on a par différentiel une idée précise de l’impact de cette activité sur la nature.
Par exemple, et puisque les principales industries et la plupart des transports sont à l’arrêt, on observe une naturelle diminution du dioxyde de carbone atmosphérique ce qui permet …
Ah bah non. C’est ballot, parce qu’on nous avait pourtant bien expliqué que tout ça était lié, et que l’augmentation de CO2 dans l’atmosphère était directement corrélée à l’augmentation de l’activité humaine…
Zut. Manifestement, les choses sont un peu plus compliquées que ça, et peut-être que les écologistes devraient prendre exemple sur les épidémiologistes qui, actuellement se refusent bien sagement à faire la moindre prédiction d’évolution de la pandémie une semaine en avance, alors que les climatologues les plus hardis n’hésitent pas, eux, à nous prédire le climat 50 ans en avance avec des modèles encore moins bien calibrés que ceux qui ont pourtant « prévu » que le coronavirus ne provoquerait qu’une petite vague de grippe dans les pays européens et justifié le détachement serein de leurs dirigeants.
Peut-être ceci devrait intimer un minimum d’humilité aux écolos les plus hystériques quant à leur soi-disant compréhension des phénomènes climatiques tant cette expérience grandeur réelle démontre qu’en pratique, on maîtrise si mal la question qu’imputer majoritairement les hausses du CO2 dans l’atmosphère à l’activité humaine relève bien de la fumisterie.
Bien évidemment, les constats ne s’arrêtent pas au CO2 atmosphérique. La pollution a évidemment dimi… Ah bah non plus, zut alors : si certaines formes de pollution locale ont bien disparu, d’autres sont toujours là, obstinément. Le fait qu’il s’agisse de pollution liée au chauffage et à l’épandage d’engrais devrait là encore faire réfléchir : j’attends que nos collectivistes verts réclament la fin du chauffage et de l’épandage d’engrais, ce qui ne manquera pas de pimenter leur programme politique surtout lorsqu’il s’agira d’expliquer à tous pourquoi on doit absolument crever de froid et de faim (en plus de grippe ou de covid).
Là encore, le constat est malheureusement sans appel : tout ça, c’est fort complexe et l’arrêt de la plupart des activités économiques et industrielles humaines ne signifie pas la disparition de tout un tas de « pollutions », loin s’en faut : entre la précision des capteurs et les normes toujours plus draconiennes, l’appellation « pollution » collée à un nombre croissant de substances, finalement tout devient sujet à hurler à la mort de Gaïa, surtout si c’est pour fustiger les transports individuels, l’enrichissement égoïste (forcément égoïste) de vils individus modernes et leur petit ventre trop plein.
Le plus intéressant dans tout cela reste que cette pandémie, au-delà de montrer toute la complexité d’estimer l’impact réel de l’activité humaine sur la nature en général et le climat en particulier, permet aussi de donner un avant-goût assez précis de ce que donnerait la société prônée par les fanatiques décroissantistes : à vouloir absolument régenter l’activité de tous et de chacun, de vouloir la réduire à sa plus simple expression voire à la faire disparaître, on aboutirait à des villes désertées par les voitures interdites, des pénuries, un chômage caricaturalement haut, des tensions explosives au sein de la société, des comportements lamentables, et de façon générale quelque chose dont tout indique que les individus veulent plutôt s’éloigner…
Décroissance, absence de déplacements, activité humaine réduite à son expression la plus essentielle, ce confinement, catastrophe économique colossale en cours de formation, est une répétition parfaite de ce que veulent mettre en place les écolos.
Alors, partant ?
H. Seize
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