Faute de ne pouvoir objectivement tester systématiquement et incessamment (puisque les données de contamination changent à chaque instant) toute la population, les gouvernements sont obligés de mettre en place des systèmes de décompte approximatifs. A ce qui ressort des déclarations officielles, tous les décès ne sont pas même vérifiés avant d'être attribués au démiurge Covid et les données d'ensemble ressortent non pas de vérifications biologiques, mais d'estimations. Tout va bien, nous sommes passés de la médecine à l'oracle.
Ainsi, la Belgique, s'enorgueillit d'avoir la méthode la plus large de décompte - et pour cause, les cas soupçonnés sont automatiquement attribués au coronavirus, sans forcément être vérifiés. En tout cas, tous les morts des maisons de repos et de soins sont offerts à la statistique covidienne :
"les décès constatés dans les MRS sont à 100% considérés COVID-19 et repris dans notre analyse, qu’ils soient confirmés ou suspectés."
La surévaluation des chiffres du coronavirus qui en découle commence à poser un problème politique. D'une manière générale, toujours grâce à une extrapolation des vérifications, il semblerait que finalement, au moins la moitié n'ait strictement rien à voir avec le Covid. Parfois, lorsque les vérifications ne sont pas extrapolées, mais réalisées, les chiffres sont encore plus parlant :
"Par exemple, ce mercredi, le centre de crise interfédéral de lutte contre le coronavirus annonçait dans son bilan quotidien 283 décès rapportés dans les dernières 24h. Sur ces décès, 179 auraient été rapportés depuis les maisons de repos. MAIS, le rapport de sciensano précise que sur ces 179, 5 sont bien confirmés par un test au coronavirus tandis que 174 seraient supposés. Autrement dit, 174 n’auraient pas été testés mais sont suspects de coronavirus."
Cette méthode est assez étonnante, car comment peut-elle donner, je cite, "une meilleure vue d'ensemble sur la propagation du virus", si elle ne décompte pas uniquement les personnes touchées par le virus, mais conduit in fine à quasiment doubler les chiffres ?
En France, la question de décompte se pose également. Depuis le 2 avril, les décès dans les Ehpad sont comptabilisés, même s'il est impossible d'avoir des chiffres exacts. D'une manière générale, la surveillance épidémiologique en France n'est pas basée sur des tests biologiques mais sur des estimations ... Ce qui donne des résultats surprenants :
Ainsi, pour la semaine du 22 au 26 mars, au moins 40.000 nouveaux cas de Covid-19 auraient été diagnostiqués par les médecins généralistes, estime Santé publique France. Pourtant, seules 25.000 personnes ont été testées positives et comptabilisées sur cette même période. Explication du décalage entre les données certaines (tests biologiques) et voulues (estimations) :
"Cette évaluation est faite à partir d'un échantillon de médecins sur l'ensemble du territoire national, elle est faite au plus près du terrain et elle permet ensuite d'adapter nos chiffres à une extrapolation sur l'ensemble du territoire français"
Autrement dit, ces chiffres ne sont pas fiables et manifestement surévalués.
La Russie a également décidé de suivre la tendance de la surévaluation, comme nous l'avions déjà écrit (voir notre texte ici). Tout d'abord, le ministère de la santé de la Fédération de Russie déclare ce mercredi 15 avril, ce qui est raisonnable pour éviter la propagation des fausses informations, qu'ils auront le monopole du chiffre. En revanche, très étrangement, ce ministère a décidé de regrouper et le coronavirus et la pneumonie dans une seule base de données des malades du Covid-2019.
Ensuite, le 16 avril, alors que Moscou est la ville la plus touchée dans le pays, le centre de surveillance et de réaction au coronavirus a déclaré que désormais, n'importe quel rhume ou maladie bénigne des voies respiratoires sera immédiatement compté comme un coronavirus potentiel. Les personnes touchées, comme celles atteintes du coronavirus, ne pourront plus sortir de chez elles pour deux semaines ... même pour aller à la pharmacie. Sachant que les autorités publiques ne cessent de répéter que plus de la moitié des "nouveaux cas" sont asymptomatiques.
Difficile d'expliquer logiquement, sur le plan sanitaire, en quoi la manipulation des chiffres permettrait à la fois d'avoir une vision plus juste du phénomène Covid et de mieux le traiter ... Sauf, évidemment, à ne pas considérer la question sur le plan sanitaire.
La Russie a également décidé de suivre la tendance de la surévaluation, comme nous l'avions déjà écrit (voir notre texte ici). Tout d'abord, le ministère de la santé de la Fédération de Russie déclare ce mercredi 15 avril, ce qui est raisonnable pour éviter la propagation des fausses informations, qu'ils auront le monopole du chiffre. En revanche, très étrangement, ce ministère a décidé de regrouper et le coronavirus et la pneumonie dans une seule base de données des malades du Covid-2019.
Ensuite, le 16 avril, alors que Moscou est la ville la plus touchée dans le pays, le centre de surveillance et de réaction au coronavirus a déclaré que désormais, n'importe quel rhume ou maladie bénigne des voies respiratoires sera immédiatement compté comme un coronavirus potentiel. Les personnes touchées, comme celles atteintes du coronavirus, ne pourront plus sortir de chez elles pour deux semaines ... même pour aller à la pharmacie. Sachant que les autorités publiques ne cessent de répéter que plus de la moitié des "nouveaux cas" sont asymptomatiques.
Difficile d'expliquer logiquement, sur le plan sanitaire, en quoi la manipulation des chiffres permettrait à la fois d'avoir une vision plus juste du phénomène Covid et de mieux le traiter ... Sauf, évidemment, à ne pas considérer la question sur le plan sanitaire.
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