Selon le journal Le Parisien, le compagnon d’Élisa Pilarski vous a reconnu comme étant le premier cavalier qu’il a croisé en forêt, quand il cherchait sa conjointe.
On était dans la forêt à ce moment-là, mais on ne l’a pas croisé. On a quitté les lieux sans l’avoir vu. Il fait erreur.
Dans quel cadre étiez-vous présent à cette chasse ?
Je ne fais pas partie de l’équipage du Rallye de la Passion. J’étais invité à la Saint-Hubert, à titre personnel et aussi parce que j’ai mis en place le dispositif Diane (Dispositif interservices d’anticipation des nuisances à l’environnement) avec les chasseurs du département. J’étais en famille, avec ma femme et mes quatre enfants. Nous suivions la chasse à pied et en voiture, dans les allées de la forêt. Je n’ai pas de parti pris sur la chasse, je ne suis pas passionné de chasse à courre.
Quand avez-vous eu connaissance du drame qui venait de se dérouler ?
On l’a appris à la fin de la chasse, au cours de laquelle nous n’avions vu aucun gibier, quand nous quittions les lieux.
Quelle a été votre réaction ?
Je suis commandant de groupement, je me suis enquis de la situation auprès des gendarmes. Je me suis déclaré spontanément au procureur, en disant que je n’étais pas loin, avec les suiveurs.
Comprenez-vous la décision du procureur de dessaisir la gendarmerie de cette enquête au profit de la police judiciaire de Creil ?
À partir du moment où L’Union a dit que j’étais présent, je comprends un petit peu le procureur. Il n’y avait aucune justification juridique, c’était par rapport à l’aspect médiatique de l’affaire.
Avez-vous vu le corps d’Élisa Pilarski et assisté aux premières constatations ?
Ce n’est pas moi qui ai piloté le dispositif. C’était mon adjoint qui était de permanence. Je suis allé à proximité, je me suis quand même approché mais j’ai pris mes distances dès que j’ai senti qu’il y avait une sensibilité.
Avez-vous été auditionné ?
Oui, au même titre que les gens présents. J’ai été auditionné comme témoin dans la foulée, dès samedi soir, quand je suis revenu par Soissons.
Que pensez-vous de cette affaire et du fait que les chasseurs déclinent toute responsabilité dans la mort d’Élisa Pilarski ?
Moi, je suis en attente des communications officielles. La gendarmerie a été écartée des investigations.
À quelle heure a débuté la chasse ? Les chasseurs disent 13 h 30, des témoins disent que des chiens ont été lâchés à 13 heures, sachant qu’Élisa Pilarski est morte entre 13 heures et 13 h 30.
Là dessus, je ne peux pas vous répondre. Je ne veux pas court-circuiter la communication du procureur.
La Sainte-Geneviève, la fête de la patronne des gendarmes, devait être célébrée le jeudi 21 novembre, à Retheuil, une autre commune de la forêt de Retz. Pourquoi n’a-t-elle pas eu lieu ?
C’est une commune concernée (par la chasse à courre, NDLR). Par respect et parce qu’on était dans la turbulence médiatique, on a décidé de reporter la Sainte-Geneviève.
Les faits
Samedi 16 novembre, le corps d’Élisa Pilarski a été retrouvé par son compagnon Christophe Ellul en forêt de Retz, à Saint-Pierre-Aigle, près de Soissons
Selon l’autopsie, le décès est dû à des morsures de chiens. Une chasse à courre du Rallye de la passion se déroulait le même jour.
Le lieutenant-colonel Jean-Charles Metras, commandant du groupement de gendarmerie de l’Aisne figurait, avec sa famille, parmi les personnes qui suivaient la chasse.
La gendarmerie a été dessaisie de l’enquête au profit du Service régional de police judiciaire de Creil.
Source : https://abonne.lunion.fr/id112612/article/2019-11-29/present-en-foret-le-jour-de-la-mort-delisa-pilarski-le-commandant-des-gendarmes
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