Mais allons plus loin dans la réflexion, et dans cette réflexion, précisons qu’il n’y a pas de vérité absolue que je veux vous révéler parce que Môôaaa j’aurais fait polytechnique.
Justement, le premier point c’est l’humilité. Il n’y a pas de véritable réflexion sans humilité. Si je crois tout savoir, alors je finirai par échouer. L’humilité est une immense qualité qui fait grandement défaut à nos « zélus » et autres « nexperts » qui se pensent trop souvent « infaillibles » !
Autre élément… il n’existe pas d’expert de demain; uniquement des experts d’hier.
C’est ce principe qui, à mon sens, explique ce que j’appelle le syndrome de la Ligne Maginot !
On est en retard d’une guerre à l’état-major, c’est somme toute, assez logique. Nous avons eu le temps de former des milliers d’experts des guerres passées, mais tant que la nouvelle guerre n’a pas eu lieu, il n’y aucun expert … de la guerre de demain !
Ce principe, qui consiste à penser qu’il n’y a pas d’expert de demain, nous pouvons le décliner à toutes les sphères et dimensions du fonctionnement de la chose humaine.
Comment faire alors pour faire des experts de demain aujourd’hui ?
Ce n’est pas simple.
D’abord, c’est une question d’attitude.
Il faut lutter contre sa suffisance, et cultiver son humilité pour… apprendre !
Partir du principe que l’on ne sait pas – pas partir du principe de Laurent Alexandre qui pense que tous les autres sont des abrutis et des imbéciles.
Ce que je voulais démontrer à notre camarade impertinent, c’est que l’une des raisons fondamentales grâce à laquelle les imbéciles de gilets jaunes pourraient ne pas faire pire que les « nexperts » « zélus » de la nation, c’est qu’ils n’auraient pas, au départ, cette morgue, cette suffisance consistant à se hisser eux-mêmes au rang de « sachants », et nous réduisant tous à celui de « subissants », comme le faisait justement remarquer un autre de nos lecteurs.
Les métiers de demain ne sont pas connus…
Je vous disais que l’on pouvait décliner ce principe par exemple à son travail et à son emploi; le « E » de mon triptyque PEL pour patrimoine, emploi et localisation.
Pour devenir un expert des sujets de demain, il faut travailler aujourd’hui et souvent se former seul à de nouvelles techniques ou de nouvelles approches pour lesquelles il n’existe pas encore, par définition, de cursus de formation.
C’est d’ailleurs exactement ce que dit Jack Ma, le patron d’Alibaba, ce géant chinois qui fait la même chose qu’Amazon en presque mieux, et qui est un raté, ayant de bien mauvaises études, qui n’a même pas été embauché dans le KFC de sa ville, refusé à l’académie de police, rejeté des meilleures universités. Bref, un type qui ne vaut guère mieux qu’un pauvre gilet jaune, un abruti qui n’a pas fait polytechnique et n’en avait certainement pas le niveau. Mais un type qui a connu un succès bien plus important qu’un modeste Laurent Alexandre, qui n’a réussi qu’à faire un modeste site d’informations médicales dans un petit pays comme la France, rien à voir avec le succès de Jack Ma.
La différence entre ces deux personnages, c’est que le premier est d’une suffisance de nexpert, alors que l’autre, est suffisamment ouvert pour repérer parmi les gilets jaunes ceux qui sont valables et en tirer le meilleur. Peut-être parce que finalement le succès, la réussite, le bonheur, l’accomplissement ou la création, ce n’est pas uniquement des mathématiques et des diplômes.. Et c’est une évidence, tant ce monde est en réalité rempli d’autodidactes et de « transgresseurs » créateurs, qui ont un bagage universitaire assez faible.
Il n’y a dans ce constat aucun populisme, mais au contraire, une grande espérance.
Nous pouvons tous devenir quelque chose, nous sommes tous capables de quelque chose, nous avons tous un apport à faire au monde, et c’est dans cette idée là que réside l’humanisme indispensable, la véritable tolérance, et surtout, l’amour vrai de l’autre.
Pour aller un peu plus loin, par rapport à Laurent Alexandre, et sa propension à affirmer que nous sommes tous des crétins et que même l’école ne sert à rien (audition au Sénat récente) je ne résiste pas à citer cette blague…
« Une femme atteinte par la tuberculose tombe enceinte, son mari a la syphilis et parmi ses trois enfants, le premier est aveugle, le second est sourd et le troisième est aussi atteint par la tuberculose. Un quatrième enfant est mort pendant son enfance ».
Quelle décision prendre ?
L’avortement demande Laurent Alexandre sous les applaudissements des « zélus » et de nos « nexperts ».
Félicitations messieurs !
Vous venez d’éliminer Beethoven !
Chaque vie compte, et chaque vie doit pouvoir trouver son sens.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
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