La question préoccupe de nombreux épargnants, surtout au moment où les taux obligataires souvent négatifs et la pression des compagnies d’assurances-vie, poussent les gens vers les placements boursiers, par nature, beaucoup plus risqués.
L’élément central que je soumets à la sagacité de tous ici est simple.
Les banques centrales semblent avoir choisi entre la peste de la déflation et le choléra de l’inflation. Ils ont choisi l’inflation.
Sans aucune ambiguïté, sans aucune hésitation.
En Europe les taux sont négatifs.
Aux Etats-Unis les taux sont en baisse.
Au Japon, les taux sont négatifs et la Banque centrale nippone rachète directement les actions des entreprises et détient désormais plus de 40 % des titres du Nikkei à travers des fonds et des ETF ; donc « indirectement » pour éviter des accusations de « nationalisation » des entreprises, car racheter 40% de toutes les actions du Nikkei, cela revient dans les fait à avoir nationalisé, en créant de la monnaie à partir de rien, 40 % de toutes les entreprises. Hallucinant quand on présente les choses ainsi n’est-ce pas ? C’est un QE sur les actions.
Partout, les banques centrales ont remis en route des QE ou plan de rachats d’actifs appelés quantitative Easing en anglais dans le texte.
Dans un contexte d’interventions massives des banques centrales, les actions peuvent-elles baisser ?
Oui, les actions peuvent baisser, elles peuvent chuter de 15 à 20 % sur des mouvements de consolidation, ou d’ajustement des cours par rapport à telle ou telle information économique fondamentale et notamment sur crainte de récession mondiale « synchronisée » (c’est-à-dire partout) selon Christine Lagarde.
Oui, les cours peuvent fluctuer, peuvent plier, mais il n’y a aucune raison de croire qu’ils peuvent rompre brutalement et durablement.
Mon scénario central pour Noël, est qu’il n’y aura pas de krach d’ici la fin de l’année, et que nous devrions assister à une correction en début d’année 2020 qui sera pompeusement justifiée par les « craintes de récession synchronisée », de « guerre commerciale ». En réalité, les marchés risquent de perdre 15 à 20 % et repartiront aussitôt à la hausse.
Pourquoi ?
Parce que les banques centrales rachètent tout.
Parce que les taux sont négatifs.
Parce qu’il n’y a pas d’autres placements pour investir des centaines de milliards d’euros et de dollars, qui vont fuir les obligations à taux négatifs.
Parce que les actions se comportent de plus en plus comme des obligations et que les vieux modes de calcul des valorisations, qui avaient un sens dans un monde de taux positifs, ne signifient plus rien dans un monde de taux négatifs.
Parce que les autorités monétaires, économiques et politiques ont décidé que les bulles ne pouvaient plus être dégonflées car compte tenu du taux d’endettement et du manque de croissance, l’ensemble du système est devenu insolvable en cas de montée des taux.
Bref, il y a peu de chance de voir un krach boursier monumental. Au contraire, la fuite en avant monétaire devrait s’accompagner maintenant d’un gonflement encore plus important de toutes les bulles spéculatives.
Au bout du compte, il y aura sans doute une résolution monétaire de cette crise, et il se pourrait que la bulle de tout ne se dégonfle qu’à l’issue de la future crise monétaire et uniquement dans la prochaine monnaie.
Ce à quoi vous assistez est l’effondrement de la valeur de votre monnaie. Et cet effondrement ne passe pas par l’augmentation du prix de la baguette, atteint d’hyperinflation comme dans l’Allemagne des années 20, mais par l’explosion de la valeur des actifs tangibles.
Votre monnaie achète de moins en moins.
Je ne crois pas – et j’utilise bien le mot « croire », une croyance n’étant pas une preuve n’est-ce pas- aux effets brutaux, immédiats et violents de la démondalisation. Trump et ses sbires savent très bien que l’on ne passe pas du « tout produit en Chine » au « tout made in USA » en un claquement de doigts ! C’est un processus long qui prendra 20 ans… 20 ans, sous réserve que les démocrates soient à nouveau vaincus par Trump en Novembre 2020 et c’est à mon sens, là que réside le principal risque de krach.
Nous n’aurons pas de krach économique, ce qui n’exclut pas des mouvements de correction. Mais nous pourrions avoir un krach politique, volontairement déclenché pour « punir » Trump et tenter de limiter son bilan économique auprès des Américains. Dans un tels cas, un tel krach n’aura pas lieu avant la seconde partie de l’année 2020.
Enfin, reste la possibilité d’une guerre contre l’Iran avant les élections de 2020 et pas plus tard que février ou mars 2020.
Voyez, c’est complexe et les paramètres nombreux.
Mais pour le moment l’idée générale semble être de pousser à la hausse des actifs pour éviter un krach qui pourrait vite se transformer en effondrement systémique. Nous sommes dans une fuite en avant, et un krach est un retour en arrière… pas forcément compatible avec l’idée de fuite en avant!! CQFD.
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Pour télécharger gratuitement la présentation c’est ici: Présentation le vrai JT de l’éco Y aura-t-il un krach pour noel
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