20 novembre 2019

RENDONS SON FASCISME A LA GAUCHE


De 1920 à 1945, il fut admis que communisme, fascisme et socialisme étaient les trois branches de l’arbre marxiste. Ils prouvèrent abondamment par leurs mesures socio-politiques et les accords internationaux qu’il signèrent entre eux, qu’ils étaient bien de la même famille. Hitler avec Staline, Mussolini avec Hitler, Blum avec Staline et Mussolini…
La découverte des camps de concentration nazis (c’est à dire national-socialistes) et le retour des survivants firent comprendre aux communistes et socialistes alors au pouvoir qu’il fallait vite se débarrasser du national-socialisme allemand et du socialisme-national italien.
Comment ? En les rejetant le plus loin possible, à l’extrême droite et en les qualifiant du terme italien « fascismo ». 

Les camps nazis sont fascistes, pas les communistes

Il y a très peu de documents sur les camps de concentration chinois maoistes, très bien dissimulés mais qui existent toujours. Cette photo de l’exécution d’une indisciplinée a été prise en 2008. On les découvrira quand les communistes ne seront plus au pouvoir.


La découverte des camps de concentration soviétiques et de l’enfer carcéral communiste, dès les années 50 pour les plus lucides qui firent l’objet d’un harcèlement juridique par le PCF et l’Humanité, mais surtout 1989 avec la chute du mur de Berlin, posa un gros problème aux communistes et aux socialistes. Comment faire admettre à l’opinion que le communisme et le socialisme « ce n’est pas ça » ? Comme aujourd’hui on tente de nous faire croire que les égorgements et les attentats au cri de Allahou Akbar et les guerres de religion chiito-sunnites qui déchirent le Moyen-Orient depuis un siècle, « ce n’est pas ça l’islam » ?

Dans le cas de l’URSS concentrationnaire, ce fut réglé en trouvant un bouc émissaire, Staline.

Ce n’est pourtant pas lui qui avait mis les premiers camps du Goulag en place, mais Lénine et surtout Trotski. Staline ne fut pas refoulé à l’extrême droite, il fut déclaré « déviant du marxisme ». Reconnaître que l’URSS socialo-communiste (socialiste-soviétique) avait eu un comportement nazi avec ses camps d’extermination et ses génocides (paysannerie ukrainienne, Tatars, une partie des Juifs russes, Tchétchènes)… était impossible. Alors le terme « fascisme » reçut une précision : le bourreau fasciste est « raciste » et dans le camp du Mal, le bourreau du camp de concentration socialiste est un « éducateur » qui remet le déviant dans le droit chemin du camp du Bien.

Les auteurs marxistes définissent mal le fascisme, et l’islam bouscule tout

Tous les auteurs marxistes ont beaucoup de mal à définir le fascisme. Ils comprennent vite que cela les ramène aux sources du socialisme, communisme et fascisme n’étant que deux scissions du bloc socialiste originel. Alors ils dérivent très vite vers l’insulte et l’anathème, oubliant l’analyse faute de trouver des critères de différenciation clairs et irréfutables.

L’islam est en train de produire un nouveau basculement qui fracture ce qui reste d’intellectuels dans la gauche. L’islam est un mouvement politique, comme l’a rappelé récemment le recteur de la mosquée de Paris Dalil Boubakeur, qui s’habille en religion pour mieux verrouiller les lois de la charia par la parole d’Allah. Interdiction d’en changer une virgule. Et ce mouvement politique que certains naïfs tentent de distinguer de l’islam en le baptisant « islamisme » est fondamentalement d’essence totalitaire et fasciste, ce que la droite a vite compris et refuse. Elle parle de l’islamo-fascisme.
 
Comme Boubakeur, chrétienne et libanaise, Ayaan Hirsi Ali connaît bien l’islam
(voir la vidéo 21 de la vidéothèque

À gauche, l’islam est vu comme une renaissance

La gauche y voit au contraire une lueur d’espoir pour une renaissance, ce qui explique qu’elle soit constamment, depuis quelques temps, en train d’osciller entre les principes républicains auxquels elle sait le peuple français très attaché, et cet islam si merveilleusement liberticide et totalitaire dans son antisémitisme… qui la fait revenir aux sources.

On retrouve ce phénomène dans LREM, un phénomène qui n’est d’ailleurs pas nouveau ! Zeev Sternhell en 1983, dans « Ni droite ni gauche – L’idéologie fasciste en France » (1) le décrit comme issu de l’intelligentsia socialiste française dès 1910 quand les socialistes et Marcel Cachin financèrent Mussolini et ses journaux , La lotta di classe et Il popolo d’Italia, le trouvant, comme Lénine « le meilleur des socialistes« . Le premier gouvernement de Pétain, comportait six hommes de gauche, six de droite et deux inclassables, Weygand et Colson. Les suivants furent plus à gauche.

Zeev Sternhell analyse le fascisme comme une efflorescence du socialisme qu’il a synthétisée en un socialisme national. Le fascisme n’est pas de droite et n’est pas caractérisé par le racisme. Certes Hitler était raciste, ou plus exactement l’est devenu en fréquentant la Société de Thulé qui lui a mis dans la tête qu’il y avait une race supérieure, les Aryens, mais Mussolini ne l’était pas. Il n’a pris des mesures antijuives, en 1944 en Italie, que parce que Hitler le lui a imposé avec le Pacte d’acier. Quant à Pétain, en 1919, il signe une pétition demandant de « venir au secours des masses juives opprimées en Europe orientale » et en 1938, une autre « contre les persécutions des Juifs en Allemagne« .

Pour Hitler, l’islam antisémite était compatible avec le nazisme ; pour Mélenchon il serait compatible avec une république socialiste.

Socialisme et fascisme ont la même vision de l’économie

Le fascisme, comme le socialisme, donne la primauté à l’État, et l’impôt comme égalisateur social. Il est anticapitaliste, la société doit être dirigée et l’économie étatisée ; il est, avec le communisme et la finance, la seule idéologie internationaliste et il faut rappeler à Mélenchon qu’en 1792, le nationalisme était la seule idéologie véritablement révolutionnaire. Alors que pour le fascisme la défaite de la nation est facilement acceptée comme le prix à payer si cela permet de faire gagner le socialisme. Hitler ne voulait pas spécialement l’Allemagne nazie, il voulait l’Europe socialiste dans sa version nazie si possible, ensuite le Monde socialiste. « Pour le fasciste, tout est dans l’État… en ce sens il est totalitaire… Pour ce qui est des doctrines libérales, il est dans l’opposition absolue » (Zeev Sternhell).

Qui voulait « un front anticapitaliste pour favoriser la convergence de la lutte des classes » ? Ce n’est pas Besancenot, c’est Marcel Déat, ministre du Maréchal Pétain surnommé à l’époque « le maréchal rouge« , que la propagande de gauche veut faire passer aujourd’hui pour des militants fascistes, ce qui était parfaitement exact, donc de droite. Mais ce qui est parfaitement faux : ils étaient bien de gauche et incarnaient l’un et l’autre les meilleurs des socialistes (2). 

Socialisme, facisme, islam : une même famille

Si le socialisme contemporain a entretenu le contresens d’un fascisme forcément raciste et de droite, c’est pour assurer sa survie, mais le naturel revient au galop. Le comportement de l’extrême gauche lors de la marche contre l’islamophobie le montre. La gauche retrouve le fascisme dans l’islam et marche avec lui. Où sont les libertés dans le monde musulman ? De la femme, des religions, individuelles, de l’enfant, d’association ? L’islam va jusqu’à réglementer la direction dans laquelle il faut prier (vers La Mecque) et celle où il est permis de pisser (en tournant le dos à La Mecque).



Aujourd’hui on introduit une distinction artificielle entre l’islamisme qui serait la version politique et méchante de l’islam, versus l’islam, gentille religion d’amour et de paix, mais ça n’a pas plus de sens dans la réalité que lorsque le stalinisme fut inventé pour cacher l’horreur du goulag socialiste (il y aurait eu le méchant Staline et le toujours gentil communisme). Ce n’est pas le système socialiste qui aurait créé la privation des libertés, la répression et les camps, ce serait la folie personnelle de Staline.

Le mot « nazi » est lui-même un piège venu de la gauche. Si l’on parlait, comme avant la guerre, de national-socialisme pour le régime hitlérien et de socialisme-national pour celui de Mussolini, personne n’oublierait la filiation entre socialisme, fascisme, nazisme et communisme, la propagande de gauche est passée par là.

 
Le fascisme comme le communisme ne sont qu’une forme de radicalisation du socialisme comme l’islamisme est une radicalisation de l’islam. Il ne faut donc pas en vouloir à Mélenchon qui, non seulement rejoint l’islamisme mais accusait hier le CRIF juif d’être la cause du communautarisme en France. L’antisémitisme congénital du marxisme (2) et de l’islam remonte en lui et soudain il se sent mieux. Pour Mélenchon, l’extrême gauche française, LREM et l’islam, toute opposition au pouvoir (quand on y est) est illégitime et doit être réprimée, voire exterminée.

Au delà de la propension du gouvernement à sur-développer le sous-développement économique d’origine socialiste qui nous condamne à la misère, c’est son application acharnée à vouloir nous faire prendre des vessies pour des lanternes et l’islam pour une religion d’amour et de paix qui force l’admiration ! À chaque fois qu’un nouvel attentat islamiste nous tombe sur la gorge, ce n’est pas l’islam, c’est un fou, un ivrogne, un communiste, un handicapé, un vieux facho, un hétéro, un raton laveur, mais pas un musulman. Please, bitte, prego, min fadik (من فضلك), pohaluysta, por favor, prosze, tinkiou bien mon frère si tu fais pas le con, pas d’amalgame, s’il vous plait.

En attendant, avec l’islam la France se trouve avec un pied au-dessus d’un gouffre et l’autre sur une peau de banane !

L’Imprécateur
17 novembre 2019


1 : Zeev Sternhell est un historien polonais d’origine juive, profondément antifasciste comme l’a souligné L’Express dans un article titré Zeev Sternhell, l’antifasciste. Il soutient que le fascisme, avant de s’épanouir en Italie, est né dans le milieu intellectuel socialiste français, puis a prospéré avec le colonel de la Rocque et son Parti social Français (1,25 millions de membres). Et Georges Valois, militant d’extrême gauche collaborant à l’Humanité, qui fonda le premier parti politique français authentiquement fasciste, le Faisceau avec comme journal Les Cahiers Bleus auxquels collaborèrent François Mitterrand sous un pseudo et Pierre Mendès France, puis rejoint la SFIO. Ce qui démontre s’il était besoin l’étroite familiarité entre socialisme et fascisme. Cela vaut à Zeev Sternhell la haine des nombreux historiens du politiquement correct de gauche.

2 : Déat était communiste, Pétain radical sans adhérer au parti.

3 : Tous les penseurs du marxisme et du socialisme au XIXème siècle étaient profondément antisémites. Marx, Proudhon, Blanqui, Babeuf, etc. Lire La question juive de Karl Marx. Si quelqu’un écrivait cela aujourd’hui, il irait droit en prison pour « incitation à la haine raciale et antisémitisme aggravé ».

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