04 novembre 2019

Désastre social de la réforme du chômage : "On n'aura plus rien"


La "réforme" de l'allocation chômage, entrée en vigueur le 1er novembre et durcie encore en avril, rendra pratiquement impossible l'indemnisation des travailleurs précaires. Deux d'entre eux témoignent.

"Je crois qu'ils n’ont pas mesuré l’impact que ça pouvait avoir pour des gens sous notre statut"

Guy Delplanque fait partie du million et demi de travailleurs en contrat court. Depuis 15 ans, il enchaîne les CDD comme animateur dans des magasins de bricolage. Et va faire directement les frais de la réforme de l'Assurance chômage entrée en vigueur ce vendredi 1er novembre, avec laquelle le gouvernement compte réduire le déficit de l'Unedic, notamment en durcissant les conditions d'indemnisation.

""Quand on travaille et qu'on a des petits creux, on avait Pôle emploi. Maintenant, on n'aura plus rien...", soupire celui qui explique ne travailler qu'avec des contrats d'"une, deux, trois journées ou une semaine maximum", avec des mois où il intervient "15-20 jours" et d'autres "pas du tout". Selon ses calculs, la réforme pourrait représenter pour lui un manque à gagner de "500 à 1000 euros selon les mois"'.

Désormais en effet pour ouvrir des droits au chômage, il faudra avoir travaillé au moins six mois sur les 24 derniers (contre quatre mois sur les 28 derniers jusqu'ici). Et le seuil permettant un rechargement des droits lorsqu'on travaille pendant sa période de chômage sera également fortement durci : avant la réforme, un mois de travail suffisait pour prolonger son indemnisation d'autant. Dorénavant, ce sera six mois sur l'ensemble de la période d'indemnisation. Les syndicats, qui ne se sont aucunement mobilisés, sont par ailleurs particulièrement inquiets de la deuxième salve de mesures en préparation pour le 1er avril, sur le calcul de l'indemnisation cette fois-ci. Elles concerneront 4 allocataires sur 10, jeunes et plus vieux, en fin de CDD, intérim et saisonniers. Avec elles, moins de demandeurs d'emplois pourront bénéficier du "cumul emploi chômage", qui permet de cumuler un petit revenu et une allocation, et de survivre entre les rares périodes d'emplois encore disponibles.

Autre exemple pris par les équipes de TF1 dans le sujet du JT de 20 heures en tête de cet article : celui d'une jeune femme qui, après un an d'inactivité, a presque épuisé ses droits au chômage. Cet été, elle a signé un CDD de 3 mois, qui s’achève le 8 novembre. "Je me dis qu’après je n’ai plus rien, je me retrouve sans revenu", elle s'inquiéte de se retrouver à la rue.

Source : https://www.lci.fr/emploi/video-on-n-aura-plus-rien-les-salaries-en-cdd-penalises-par-la-nouvelle-assurance-chomage-2136568.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0Y8AMVp2gV-JHmIOUtBJsx19k5AzC9Vg_KvaE4moiwSWRFRFBb3UBfm94#Echobox=1572877566

 
Ce n'est pas une réforme mais une destruction. Macron, en bon valet de la finance, va générer une misère terrible en France, où environ 300.000 emplois sont proposés à 6 à 7.000.000 de chômeurs et travailleurs précaires. Les buts sont de faire sortir de l'assurance chômage le plus de monde possible, afin d'améliorer les statistiques et se désengager progressivement de toute l'infrastructure sociale du pays, hors migrants et "chances pour la France"...
Tout doit disparaitre et Macron y travail !

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