04 septembre 2019

Villeurbanne : Le terroriste afghan connu sous 2 identités et 3 dates de naissance avait obtenu l’asile et sa carte de séjour a été renouvelée

Après qu’un Afghan détenteur d’un titre de séjour en France a tué une personne et blessé huit autres à Villeurbanne, l’ancien préfet Michel Aubouin déplore l’inefficacité de l’administration française dans la gestion et la régulation de l’immigration en France.


Michel AUBOUIN.- Il (le suspect afghan) appartient à ce groupe assez nombreux de gens qui ont déposé une demande d’asile et qui ont été déboutés du droit d’asile. Ils n’ont pas obtenu le titre de réfugié. Mais comme il est resté en Europe, qu’il a dû passer dans des centres d’hébergements et qu’il réside en France depuis plusieurs années, il est possible qu’on ait fini par lui donner une carte de séjour provisoire. Ce n’est pas exceptionnel, c’est même relativement courant. C’est ainsi que cela se passe: les gens déboutés du droit d’asile qui ne devraient avoir droit à rien d’autre qu’à repartir chez eux – pour plusieurs raisons et notamment parce qu’on n’arrive pas à les reconduire chez eux – finissent par obtenir une carte de séjour. Et cela, sous prétexte qu’il vaut mieux qu’ils soient régularisés plutôt que de n’avoir rien du tout.

(…) Le Figaro






L’Office français de l’immigration et de l’intégration avait accordé l’asile à l’auteur de l’attaque au couteau samedi à Villeurbanne.

Le suspect de l’attaque au couteau de samedi à Villeurbanne est un Afghan de 33 ans qui avait obtenu l’asile en France en 2018 sous le statut spécifique de la « protection subsidiaire », a appris lundi 2 septembre l’AFP auprès de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII).

 

L’homme était connu sous plusieurs identités et trois dates de naissance, avait expliqué ce week-end le procureur de la République de Lyon, Nicolas Jacquet.

La protection subsidiaire est accordée, selon l’Ofpra, à « toute personne dont la situation ne répond pas à la définition du statut de réfugié mais pour laquelle il existe des motifs sérieux et avérés de croire qu’elle courrait dans son pays un risque réel de subir » une atteinte grave, comme la peine de mort, la torture, ou une « menace grave et individuelle contre sa vie » en raison « d’une situation de conflit armé ».

Il possédait, comme toute personne placée sous ce statut, une carte de séjour temporaire d’une durée d’un an renouvelable. Sa carte devait expirer en 2020, laissant penser qu’elle a pu déjà être renouvelée au moins une fois depuis son obtention en 2018.

Depuis 2018, il était toujours hébergé dans un centre pour demandeurs d’asile même si son statut ne le permettait plus, a poursuivi Dioier Leschi.

Ouest-France




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